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Décryptage

Les DSI se convertissent au green IT

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Les contraintes environnementales gagnent progressivement les directions informatiques des grandes entreprises et des administrations. Les dirigeants constatent qu'une démarche de green IT peut permettre de réaliser des économies, notamment en consommation d'électricité.

97 % des décideurs informatiques interrogés ont déclaré au moins envisager une stratégie green IT et 45 % ont déjà mis en place différentes initiatives vertes, d’après le Green IT report de Symantec paru en mai. « En 2009, les DSI commencent à avoir des projets verts qui s’intègrent dans une démarche d’entreprise », confirme Christophe Corne, directeur général de Dotgreen, éditeur de logiciels et prestataire de services. Cela concerne pour l’instant principalement les grandes entreprises et certaines collectivités locales ou administrations, mais les PME suivront.Le green IT, que l’on peut traduire par « informatique verte », consiste à réduire l’impact de l’informatique sur l’environnement, grâce aux achats éco-responsables, au recyclage, à l’utilisation raisonnée des imprimantes et surtout à la maîtrise de la consommation énergétique. « La première démarche remonte à 1992 avec le programme Energy star aux Etats-Unis qui exige notamment la mise en veille des postes de travail dans l’administration », précise Christophe Corne. En Europe, la directive sur le recyclage des déchets, traduite dans la loi en 2005 en France, a marqué une étape importante dans la prise de conscience. « Le terme green IT est apparu en 2007, lorsque des universitaires puis des journalistes se sont emparés du sujet. » Au-delà des aspects environnementaux, ce sont les perspectives de gain qui intéressent les entreprises. La consommation d’énergie constitue le premier levier de réduction des coûts. Cette approche commence par des mesures simples comme l’extinction des postes de travail le soir. « Cela peut passer par la sensibilisation des utilisateurs, explique-t-il. Dans une démarche plus poussée, on peut utiliser le paramétrage par défaut ou le pilotage de l’ensemble du parc informatique par des logiciels. » Pour réduire la consommation, on peut aussi opter pour des clients légers, ce qui est possible dans une large majorité de cas. « Pour un parc informatique classique de 1.000 postes de travail, le fait de basculer vers des clients légers revient moins cher à l’achat et permet de réduire de 50 % sa facture énergétique sur un an », indique le directeur général de Dotgreen.

Des écolabels pour l’équipement informatique
Du côté des serveurs, les efforts de rationalisation s’avèrent aussi payants. D’après Forrester research, cité par Le Monde Informatique, l’opérateur de télécoms Sprint a économisé 14 millions de dollars de dépense de fonctionnement pour son data center en rationalisant ses applications. Le refroidissement des serveurs fait l’objet de recherches poussées. Selon la « loi de Moore des centres de traitement de données », un tiers de l’électricité consommée par des grands centres de traitement de données sert à refroidir les serveurs, et ce volume devrait augmenter au même rythme que la puissance des processeurs qui double tous les 18 mois. Au-delà de la consommation d’énergie, les entreprises prêtent de plus en plus attention aux problématiques vertes dans leurs achats. L’écolabel américain Epeat permet de les guider en ce sens, en prenant en compte tous les aspects environnementaux du matériel informatique, jusqu’au carton qui emballe le PC. « Ce type de label manque en France, mais la situation est en train d’évoluer, notamment dans les administrations », indique Christophe Corne. Avec la directive RoHS (Restriction of the use of certain hazardous substances in electrical and electronic equipment), les ordinateurs contiendront de moins en moins de produits toxiques, mais il faut pour cela trouver de nouveaux composants et transformer les usines pour les fabriquer. Dans une vision plus large, que Forrester research qualifie de green IT 2.0, l’informatique peut même devenir un levier pour réduire l’impact global sur l’environnement. Par exemple, les visioconférences hautes définitions permettent de réduire les déplacements et donc l’empreinte carbone, sans oublier la baisse des frais de transport en conséquence. Vert, c’est aussi la couleur du dollar. Green IT report de Symantec (pdf)EpeatEnergy star Etats-UnisEnergy star EuropeBE Etats-Unis : Des économies énergétiques pour le refroidissement des fermes de serveursL’article du Monde informatique

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