Danemark: une cyberattaque cible des partis politiques à la veille d'élections

A la veille des élections municipales et régionales au Danemark, les sites internet de plusieurs partis politiques ont été inaccessibles lundi dans la matinée, victimes d’une cyberattaque revendiquée par des hackers pro-russes.

L’agence danoise pour la sécurité civile « est consciente que certains sites web de partis politiques ont été indisponibles ce matin en raison d’attaques par déni de service distribué (DDoS) », a-t-elle écrit dans un communiqué, indiquant suivre l’évolution de la situation en lien avec les renseignements militaires.

« Les attaques DDoS font partie du paysage », a-t-elle souligné. « Les acteurs derrière ces attaques les réalisent notamment pour harceler et attirer l’attention ».

Les sites du parti conservateur et de la liste de l’unité, formation rouge-verte, ont été brièvement impossibles à consulter avant de redevenir accessibles, a constaté l’AFP.

Le Copenhagen Post, un journal en ligne et en anglais sur l’actualité danoise, a également été touché.

« Les services de renseignement militaires danois nous ont informés que la cause probable est une attaque DDoS (attaque par déni de service), notre couverture des élections locales du 18 novembre ayant fait de nous une cible », a-t-il écrit sur Instagram.

Sur les réseaux sociaux, le groupe de hackers prorusse NoName057(16) a écrit peu après 08h00 GMT cibler les sites de certaines formations politiques danoises, ainsi que celui de la télévision et radio publique DR.

Toutefois, contacté par l’AFP, DR a indiqué qu' »aucun incident ayant affecté la capacité de DR à fonctionner normalement n’a été enregistré ».

La semaine dernière, ce même groupe de hackers avait revendiqué des cyberattaques contre les sites de plusieurs municipalités danoises, de plusieurs institutions publiques ainsi que celui d’une entreprise de défense.

Dans une analyse sur les risques pendant les élections locales, les services de renseignement danois avaient jugé début novembre le risque de cyberattaque élevé.

« Il est probable que des groupes de hackers pro-russes mèneront des attaques DDoS contre des sites web en lien avec les élections », avaient-ils écrit.