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Décharges sauvages: vers un report à mars du procès de Nestlé Waters

Posté le par AFP

Le procès de Nestlé Waters, prévu le 24 novembre devant le tribunal correctionnel de Nancy pour des décharges sauvages de déchets polluants dans les Vosges, devrait être reporté à la fin mars, a indiqué jeudi le parquet.

Nestlé Waters est poursuivi pour avoir stocké des déchets et maintenu quatre décharges sauvages à Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Lès-Parey et Crainvilliers, représentant un volume cumulé de 473.700 mètres cubes, l’équivalent de 126 piscines olympiques.

Le procès, qui devait se tenir du 24 au 28 novembre, « devrait être vraisemblablement renvoyé par le tribunal à la fin du mois de mars 2026 en raison du dépôt d’une citation par une des parties civiles », a indiqué à l’AFP le procureur de la République adjoint de Nancy, Amaury Lacôte.

Décidé à l’issue d’une enquête du pôle régional environnement du parquet de Nancy, il devait initialement se tenir du 26 au 28 mai mais avait déjà été reporté au mois de novembre car la citation était parvenue tardivement à Nestlé Waters, mais aussi parce que le nombre important de personnes amenées à témoigner justifiait de prévoir davantage de jours d’audience.

Ce nouveau report « est à notre initiative », a précisé Bernard Schmitt, porte-parole du collectif Eau 88 et président de Vosges Nature Environnement.

M. Schmitt a expliqué s’être notamment inquiété auprès de la justice des « pointures des avocats » parisiens choisis par Nestlé et de la « manoeuvre » consistant à « revégétaliser la décharge de Saint-Ouen-lès-Parey ».

Sur ce dernier point, « nous pensons qu’ils ont voulu ainsi soustraire sans doute la plus grosse des décharges au procès. Donc, on s’est inquiétés de cette situation, et on a retravaillé les citations à comparaître, les délits, qui avaient été listés par le procureur de la République de Nancy, et on a souhaité les préciser pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté ».

Dans un courriel adressé à l’AFP, la filiale française du géant agroalimentaire a dit regretter ce report et assuré qu’il serait prêt « à démontrer, avec faits et données à l’appui, la rigueur des démarches engagées depuis plusieurs années pour résoudre cette situation », selon un porte-parole de Nestlé Waters France.

A propos de la décharge de Saint-Ouen-lès-Parey, la filiale de la multinationale suisse a assuré que la couverture végétale avait été effectuée en septembre « conformément aux instructions des autorités. Cette mesure a été réalisée dans l’attente de la décision des autorités quant aux mesures définitives à mettre en oeuvre sur ce site ».

« Nous allons poursuivre avec détermination les démarches engagées pour trouver et mettre en place les solutions les plus pertinentes pour les trois sites de dépôts de déchets qui demeurent, avec la même rigueur que celle appliquée pour les sites de dépôts de déchets déjà nettoyés. Nous souhaitons réussir cette transition », a promis le porte-parole.

Du côté des opposants, M. Schmitt a précisé qu’il serait présent le 24 novembre à Nancy à l’audience où devrait être annoncé ce report et prévoit « une petite manifestation devant le tribunal, par principe, contre Nestlé ».

L’enquête menée par le pôle régional environnement du parquet de Nancy a permis de retrouver des déchets sous forme de « bouteilles d’eau, de verre, de polymères », mais aussi des « déchets de démolition » et des « carcasses de véhicule, encombrants », ou encore des « capsules en plastiques ».

Les poursuites concernent des faits entre 2016 et 2024.

pau-bar/spi

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