Et Donald Trump revint. Après un premier mandat entre 2017 et 2021, marqué notamment par la sortie des accords de Paris, et plus globalement une remise en cause systématique de tous les engagements environnementaux pris auparavant par son prédécesseur Barack Obama, l’heure est à l’acte 2 pour le milliardaire américain.
Entre temps, Joe Biden a fait un mandat, essayant tant bien que mal de remettre les Etats-unis sur la route d’une trajectoire climatique cohérente avec les engagements pris par de nombreux pays au niveau international, notamment lors des récentes COP.
La première mandature de Donald Trump a été marquée par plusieurs décisions de première importance, touchant l’industrie et les entreprises américaines. D’abord, en termes de politique intérieure, beaucoup d’efforts ont été faits pour déréguler et réduire le plus possible les cadres réglementaires. En particulier sur tout ce qui touche à l’environnement, afin de favoriser la compétitivité des entreprises outre-Atlantique.
Sur le plan de la politique extérieure, la sortie de l’accord de Paris sur le climat, marque chez Donald Trump une forme de complotisme climatique et plus largement scientifique. La hausse des droits de douane sur les produits chinois a également jalonné la première mandature et posé les bases d’une guerre commerciale qui n’aura de cesse de s’étendre.
Après l’intermède Joe Biden, que peut-on attendre du second mandat de Donald Trump ? Le mercredi 2 avril, le président américain a commencé à mettre en application ses promesses électorales, en mettant en place, avec effet immédiat, des droits de douane réciproques et différenciés pour de nombreux pays. L’Union Européenne, la Chine, le Japon, entre autres, vont devoir s’adapter à ces changements, qui risquent de redéfinir les règles du commerce international dans les semaines et mois qui viennent.
Ajouté à cela le conflit ukrainien, dans lequel Donald Trump s’est également impliqué, et les ingrédients sont réunis pour accoucher de quatre années imprévisibles, entre remise en cause des objectifs climatiques sur fond de compétitivité des entreprises, de protectionnisme plus ou moins assumé, de guerre commerciale mondiale, et d’une potentielle course à l’armement, dans laquelle l’Europe s’est d’ores et déjà lancée.
Un élément nouveau qui émaille aujourd’hui les premières semaines du second mandat trumpiste est l’omniprésence d’Elon Musk. Si les géants de la tech américaine ont tous fait acte de contrition lors de la prise de pouvoir de Donald Trump, Elon Musk est celui qui s’est le plus largement montré médiatiquement, que ce soit sur le média qu’il possède, X, et qui dément d’ailleurs régulièrement les propos de son propre propriétaire, ou à la télévision américaine où il est très régulièrement à l’antenne.
Elon Musk est le symbole d’une présidence qui veut redonner à l’Amérique la primauté du leadership sur la tech. Et notamment l’intelligence artificielle, domaine dans lequel les Etats-Unis comptent investir très massivement, pour être en mesure de concurrencer la Chine dans les années qui viennent.
