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Le véhicule autonome redéfinit notre mobilité

Publié en octobre 2020

Le véhicule autonome fait partie de ces innovations qui vont modifier profondément nos modes de vie… mais dont on a du mal à projeter l’avènement effectif. Les exemples sont nombreux : la blockchain qui va sécuriser les données numériques, les batteries qui vont résoudre toutes nos problématiques énergétiques, la robotique qui va automatiser les tâches industrielles ingrates… Si les perspectives font rêver, la réalité du moment force à relativiser les projections.

Revenons à l’autonomisation des véhicules. Il existe différents degrés d’autonomie, cinq en tout. Le degré cinq est attribué aux véhicules totalement autonomes : il n’existe pas encore. A l’heure actuelle, les navettes autonomes, les véhicules Tesla et autres ont un degré d’autonomie compris entre 2+ et 3. Qu’est-ce que cela veut dire ? Concrètement, les véhicules autonomes d’aujourd’hui sont capables d’évoluer sans assistance sur des voies réservées. Cela dit, la supervision est nécessaire. C’est d’ailleurs à ce niveau que l’innovation se concentre aujourd’hui. Comment récolter, traiter et analyser toutes les données émises par les véhicules et leur environnement pour assurer le fonctionnement d’un véhicule de manière autonome, sécurisée et cohérente avec son environnement. Vaste programme.

Au-delà, reste la problématique de la prise de décision et de la responsabilité. Sur ces sujets, les chercheurs sont tous d’accord sur un point : il reste énormément de travail à faire pour aboutir à des solutions implémentables. Si la résolution de ces problématiques à terme ne fait aucun doute, le temps que cela va prendre est sujet à débat : 2030 ? 2050 ? On ne sait pas.

Ensuite, que va changer la généralisation, au fur et à mesure, de ce type de transport sur notre mobilité ? Pour le moment, le développement de services de transports autonomes, souvent de petites navettes, est mis en place pour combler les lacunes des services de transport actuels. Et contribuer à limiter, autant que possible, l’usage des véhicules privés lorsque cela est possible. Par exemple, l’expérimentation de navettes autonomes à Rouen ou à Saclay, dont nous parlons dans ce dossier permet de se projeter sur de nouvelles mobilités, en complétant l’offre de transport préexistante : en l’occurrence, il s’agit d’offrir aux usagers un moyen de transport les emmenant de chez eux jusqu’à un nœud de communication - gare, station de bus, métro… - proche de chez eux. L’implémentation des véhicules autonomes, dans les centres urbains en tout cas, n’est donc pas destinée à remplacer les transports existants mais plutôt à combler leurs manques. Dans cette optique, les véhicules personnels ne sont pas forcément ceux sur lesquels les constructeurs s’échinent pour le moment à autonomiser. Dans une optique de désengorgement du trafic, cela apparaît très cohérent. Dans une optique de mise en place effective de véhicules autonomes, cela apparaît également le plus raisonnable, puisque limiter le nombre de véhicules autonomes permet de simplifier la supervision de ces derniers.

Ainsi, notre mobilité va changer grâce aux véhicules autonomes. Et elle va changer également selon le degré d’autonomie des véhicules. Cette évolution a déjà commencé. Depuis les années 2000 et se poursuit aujourd’hui.

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