Conclusion
Biopuces : applications et devenir

Les différents aspects évoqués et présentés précédemment sont révélateurs de l'immense potentialité des biopuces. La technologie des biopuces a très largement profité de l'émulation engendrée par nos besoins croissants de miniaturisation et leur intérêt réside dans leur efficacité et la vitesse d'obtention des résultats, ainsi que dans la densité d'informations qu'elles contiennent. Les puces à ADN, bien qu'ayant généré des progrès majeurs depuis 20 ans dans le domaine de la génomique, doivent faire face aujourd'hui aux développements extraordinaires du séquençage à haut débit. Il n'en reste pas moins que la simplicité d'utilisation de ces biopuces, ainsi que leur fiabilité, en font un outil mature pour l'analyse généralisée à moindre coût et continuent de s'imposer dans le marché du diagnostic de maladies génétiques ou infectieuses.

Les puces à protéines, à sucre ou à cellules restent promises à un bel avenir, une fois l'ensemble des étapes clés de la fabrication, telle que l'obtention des sondes, leur adressage ou l'analyse, parfaitement maîtrisés. Mais pour ce type de biopuces, il n'y a peut-être pas une solution unique, et l'avenir appartient probablement à diverses puces « thématiques » adaptées aux besoins particuliers des chercheurs ou des médecins.

Mais indéniablement, c'est aux laboratoires sur puce que l'avenir appartient : une miniaturisation à l'extrême d'un laboratoire d'analyse dont l'électronique sera une composante majeure. Un échantillon de sang ou de salive pourra être analysé en moins d'une heure. Autant de temps de gagné dans le diagnostic de pathologies. Les obstacles à franchir restent cependant nombreux, mais le challenge est extraordinaire.