L’art de la construction requiert de multiples compétences et de nombreux intervenants concourent à l’acte de construire.
En premier lieu, le maître d’ouvrage, commanditaire de l’ouvrage, fait souvent naître mais en tout cas rend possible le projet. Vient ensuite le maître d’œuvre, ou plutôt la maîtrise d’œuvre, notion spécifiquement française qui est définie notamment dans la loi relative à la maîtrise d’ouvrage publique, dite loi MOP 1.4.2 :
« La maîtrise d’œuvre a pour objet d’apporter une réponse architecturale, technique et économique à un programme défini par le maître d’ouvrage ».
L’ingénierie assure donc, dès que le projet présente une certaine complexité, une maîtrise d’œuvre partielle concernant les aspects techniques et économiques.
Deux acteurs principaux, essentiels et complémentaires, composent donc la maîtrise d’œuvre : l’architecte et l’ingénierie.
Quand on présente un bâtiment, on mentionne en général le nom de l’architecte qui l’a conçu. Par contre, le ou les ingénieurs qui sont intervenus dans la conception ne sont pratiquement jamais cités.
Pourtant, que ce soit pour un musée, une tour de bureaux, une aérogare, un hôpital, etc., sans parler des usines, le rôle de l’ingénierie technique est essentiel.
En effet, les aspects structurels, climatiques, énergétiques, sécuritaires, environnementaux doivent être abordés dès le premier coup de crayon et développés tout au long du projet jusqu’à la livraison du bâtiment, d’autant plus que la complexité des équipements techniques et des matériaux ne cesse de s’accroître.
C’est l’objet de cet article de présenter l’ingénierie, de préciser son rôle, son organisation et son apport dans l’art de la construction d’ouvrages de bâtiment.