Le transport maritime doit faire face à des contraintes environnementales de plus en plus sévères. Si les émissions de dioxyde de carbone liées au transport maritime restent inférieures à celles des autres modes de transport (par gramme, tonne et kilogramme), les émissions toxiques provoquées par le carburant des navires sont conséquentes (dioxydes de soufre, oxydes d’azote, particules). De récentes études ont montré que la phase d’utilisation est responsable de 80 % de l’impact environnemental du navire sur son cycle de vie, du fait de la consommation de carburant et des émissions. De tels résultats montrent l’impérieuse nécessité de mise en place d’énergies moins nocives, en particulier dans les ports et estuaires et dans les zones sensibles (zones ECA – Emission Control Area – en mer Baltique, mer du Nord, Manche, notamment).
Différentes voies se présentent :
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l’utilisation d’énergies alternatives décarbonées et d’énergies renouvelables ;
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la mise en place de nouveaux moyens de stockage d’énergie ;
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l’amélioration du rendement énergétique intrinsèque (architectures hybrides adaptées à des profils de mission variés, réduction des masses embarquées via la supraconductivité) et de l’efficacité des composants (propulseurs de nouvelle génération à haut rendement, auxiliaires, etc.) ;
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une meilleure gestion énergétique via la mise en place d’outils de mesure en temps réel et d’aide à la décision (configuration électrique, lois de commande) selon les recommandations et les normes de l’EEDI (Energy Efficiency Design Index) de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Le dossier « Navire électrique » fait l’objet de trois articles :
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[D 5 610] Propulsion, production et distribution d’énergie ;
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[D 5 615] État de l’art et intégration des composants et systèmes ;
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[D 5 620] Évolutions, systèmes de conduite, contraintes de conception.
Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres.