Conception générale d’une installation de protection contre la foudre
Une protection totale contre la foudre est illusoire. Le risque encouru doit donc être analysé et maîtrisé et c’est l’objet d’une méthode d’analyse appelée ARF (Analyse du Risque Foudre). Dans le cas où une protection contre les impacts directs de la foudre et également les effets induits du courant de foudre est nécessaire, la seule solution consiste à entourer l’objet à protéger par une cage de Faraday, à moins que l’objet ne soit lui-même en métal conducteur.
Cependant, l’application qui est faite de la cage de Faraday pour la protection directe contre la foudre, la cage maillée, a une efficacité qui varie en fonction de la dimension des mailles et également de la hauteur de la maille par rapport à la toiture. Pour la protection contre les effets induits, c’est essentiellement le fait de réduire le courant dans chaque conducteur par distribution du courant initial dans les différentes mailles qui apporte un effet bénéfique.
Si, dans le langage courant, on parle souvent de « paratonnerre » pour parler de la protection contre les chocs de foudre direct, le paratonnerre est en fait un seul des dispositifs de capture. Par ailleurs, la protection contre les impacts et les effets de la foudre ne se résume pas à la simple capture du choc de foudre mais doit aussi conduire la foudre à la terre de façon sûre. On parle donc plutôt de SPF (Système de protection contre la foudre) pour décrire cette protection.
Parallèlement, des paratonnerres, appelés PDA (Paratonnerre à dispositif d’amorçage), sont réputés plus efficaces que les tiges de type Franklin (appelé PTS (Paratonnerre à tige simple) par opposition aux PDA).
Ce qui vient d’être indiqué concerne la conception traditionnelle de la protection des structures (bâtiments, édifices, immeubles …) qui a pour fonction d’éviter les dégâts par coups de foudre directs et qu’il est convenu de désigner par « système de protection extérieure ».
Nota
le mot générique employé dans la norme est « structure » qui peut désigner un bâtiment ou une structure industrielle (par exemple un hangar) ou encore un ouvrage d’art (par exemple un pont) et peut être assimilé au terme « construction ». Un bâtiment est une structure d’habitation ou de bureaux. Un édifice a généralement des propriétés architecturales remarquables. Un immeuble désigne tout bâtiment urbain divisé en appartements ou aménagé en bureaux. En fonction des cas, ces termes seront employés dans le texte avec un sens similaire de « structure ». Le terme « structure » ne doit pas être confondu avec la structure porteuse qui n’est qu’une partie de la structure.
Mais, aujourd’hui, il existe une très nette tendance à insister, parallèlement, sur la nécessité d’installer un « système de protection intérieure ». En effet, les équipements électriques et électroniques, l’informatique, l’audiovisuel, les télécommunications, envahissent tous les domaines de l’activité humaine comme l’industrie, l’artisanat, le tertiaire, la domotique ou encore les énergies renouvelables. Le développement accéléré de ces techniques, dont les équipements ont une vulnérabilité importante aux effets de la foudre, a induit la nécessité de nouvelles recherches sur les phénomènes orageux et sur les moyens pour se protéger contre leurs effets néfastes.
Nota
le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles, notations et symboles utilisés tout au long de l’article.