Article de référence | Réf : N4965 v1

Réponse immunitaire aux cellules cancéreuses
Adjuvants minéraux de vaccination en oncologie

Auteur(s) : Patrick FRAYSSINET

Date de publication : 10 avr. 2014

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RÉSUMÉ

L'immunothérapie en général et les vaccins en particulier sont en train de prendre une place de plus en plus importante dans l'arsenal thérapeutique disponible en oncologie. Un vaccin thérapeutique est composé d'un ou de plusieurs antigènes contre lesquels l'organisme s'immunisera et d'adjuvants de vaccination amplifiant la réponse immunitaire contre les précédents. Deux types d'adjuvants minéraux sont disponibles : des adjuvants aluminés et des phosphates de calcium. L'article décit leurs caractéristiques et leurs modes d'action.

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ABSTRACT

Mineral adjuvants for vaccination in oncology

Immunotherapy and more particularly vaccines are gaining a role among the various drugs available in oncology. A therapeutic vaccine is composed of one or several proteic or glycoproteic antigens against which the immune system will fight and an adjuvant which amplify the immune response against the former molecules. Today among them two kinds of mineral adjuvants are available: aluminum containing adjuvants, and calcium phosphate.. Their characteristics and mode of action is described hereby.

Auteur(s)

INTRODUCTION

Au cours du XXe siècle, les vaccins sont devenus l'outil le plus efficace afin de prévenir les maladies infectieuses et les allergies. Ils sont utilisés pour prévenir deux des cancers d'origine infectieuse les plus fréquents chez l'homme : le cancer du foie et celui de l'utérus. Les autres cancers ne sont pas d'origine infectieuse, mais des vaccins thérapeutiques sont actuellement à l'étude en oncologie afin de traiter des cancers déjà déclarés. Ces vaccins sont possibles car les cellules cancéreuses produisent des protéines anormales qui, dans des conditions normales, déclenchent une réaction immunitaire éliminant ces cellules.

Le traitement des cancers par stimulation du système immunitaire n'est pas une idée nouvelle. On connaît depuis l'Antiquité des cancers très avancés qui ont régressé spontanément. Au début du XXe siècle, William Cole, un chirurgien américain, injecte des extraits bactériens dans des tumeurs cancéreuses des tissus conjonctifs (sarcome) et déclenche ainsi une réaction inflammatoire non spécifique des cellules tumorales avec une hyperthermie très importante et obtient des résultats largement comparables à ce qui est obtenu aujourd'hui avec des chimiothérapies lourdes. Plus récemment, les cancers de l'épithélium de la vessie font l'objet d'un lavage par une solution contenant du bacille de Koch inactivé (BCG) afin de déclencher une réaction à immunité cellulaire contre les cellules cancéreuses.

De nos jours, de nombreuses techniques existent pour activer le système immunitaire, beaucoup concernent des techniques d'ingénierie tissulaire. Nous nous concentrerons sur les techniques vaccinales classiques, à savoir l'injection d'une ou plusieurs protéines ou glycoprotéines spécifiques de l'agent à éliminer accompagnées par un agent adjuvant qui amplifie la réaction immunitaire contre les composés précédents. Nous décrirons dans cet article l'apport des adjuvants minéraux de vaccination à l'immunothérapie des tumeurs cancéreuses.

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KEYWORDS

state of the art   |   Adjuvants   |   cancer vaccine   |   health

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-n4965


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1. Réponse immunitaire aux cellules cancéreuses

Pour comprendre le mode d'action de matériaux adjuvants dans les vaccins et le choix de leurs caractéristiques, il faut revenir au mécanisme de la réaction immunitaire. On peut schématiser la réponse immunitaire à un antigène et à un antigène synthétisé par une cellule cancéreuse tel que présenté dans la figure 1.

Dans des conditions normales, les cellules tumorales sont reconnues spontanément par des cellules NK (natural killer ) qui résident dans les tissus. Ce processus relève de l'immunité innée. La réaction immunitaire acquise et spécifique d'un antigène ou d'un groupe d'antigènes a comme pivot les cellules présentatrices de l'antigène : macrophages et surtout cellules dendritiques. Ces cellules qui surveillent les molécules et organismes circulants expriment, après phagocytoses de ces organismes, des protéines leur appartenant à leur surface. Ces protéines anormales vont être reconnues par des cellules immunitaires et en particulier par les lymphocytes T CD8 chargés d'éliminer les cellules porteuses d'antigènes anormaux. Les lymphocytes B synthétisant des anticorps contre ces antigènes ont une importance moindre dans l'élimination des antigènes cellulaires. Les cellules impliquées dans ce processus communiquent entre elles par la synthèse de différentes molécules : interleukines, cytokines, facteurs de croissance et récepteurs membranaires.

Lors du développement d'un cancer, l'intercommunication entre les différentes cellules impliquées dans la présentation et la reconnaissance des cellules anormales est très perturbée, ce qui explique l'échappement du cancer au système immunitaire .

La vaccination déclenche une réaction immunitaire importante et durable contre une molécule antigénique et entraîne une protection contre l'agent virus, cellule ou bactérie porteur de cette molécule ...

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BIBLIOGRAPHIE

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