Le secteur du BTP opère depuis une dizaine d’années une transformation digitale qui est loin d’être homogène. Cette transformation digitale est portée par les grands projets de construction neuve, ou les très grandes opérations de réhabilitation, et par conséquent a été pensée par eux et pour eux. L’ère du BIM (Building Information Modeling), une approche numérique collaborative autour du jumeau numérique du bâtiment, souvent réalisé en 3D, se met en place progressivement depuis une dizaine d’années, également de façon non homogène. Car le BIM et les innovations digitales ont un coût, aujourd’hui principalement porté par l’entreprise, la maitrise d’œuvre et la maitrise d’ouvrage, et donc assez logiquement fléché vers les projets d’envergure.
Pourtant, le marché du BTP est constitué en grande majorité de petites opérations. Ces petits chantiers, et notamment les chantiers courants de rénovation, sont à l’écart de cette transformation numérique qui s’opère depuis une dizaine d’années.
En parallèle, on voit apparaître depuis quelques années l’émergence des technologies 3D et en particulier la réalité virtuelle et le scan qui vont nous intéresser ici. La réalité virtuelle (également appelée par son acronyme anglais VR) est une technologie qui permet de plonger un utilisateur, de façon plus ou moins immersive, dans un monde artificiel créé numériquement [définition Futura Science]. Le scan 3D est la reconstitution en 3D d’un espace dont l’acquisition a été réalisée à l’aide d’un matériel spécifique constitué d’un ou plusieurs capteurs, et dont l’assemblage a été réalisé par un procédé de post-traitement.
Le marché de la rénovation, notamment en logements, est donc défini par cette caractéristique propre : il s’agit d’un marché colossal constitué de milliers de petites (voire très petites) opérations de travaux.