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Les sèche-mains à air pulsé sont moins hygiéniques que du papier

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Des chercheurs anglais ont étudié le mode de séchage le plus sûr en termes de contamination. Leurs résultats indiquent clairement que la serviette à usage unique est le meilleur.

Cette fois, le progrès n’a pas que du bon. Les sèche-mains à air pulsé qui ont envahi les toilettes de nombreux espaces publiques et privés sont en fait des nids à microbes et surtout une source de bactéries envoyées directement sur l’utilisateur lors de son fonctionnement. Les scientifiques britanniques qui se sont penchés sur la question du séchage des mains ont découvert que des sanitaires équipés de sèche-mains à air pulsé contenaient 27 fois plus de bactéries dans l’air que des toilettes avec des rouleaux de serviettes en papier.

Les universitaires de Leeds ont contaminé les mains de cobayes avec des bactéries de type Lactobacille. Ces bactéries lactiques sont non pathogènes et leur environnement de prédilection est un substrat glucidique, ce qui n’est pas du tout le cas des toilettes. Les personnes contaminées se sont ensuite lavé les mains avec chacun des trois systèmes étudiés : le sèche-mains à air pulsé, le sèche-mains électrique et la serviette en papier jetable.  

Immédiatement après ces lavages de mains, les chercheurs ont mesuré la quantité de bactéries dans l’air. Ils ont renouvelé la mesure un quart d’heure plus tard. Les résultats sont édifiants puisque pour 3 bactéries laissées par l’utilisation d’une serviette en papier, le sèche-mains électrique en laisse 16 tandis que celui à air pulsé en rejette 71 ! Une différence qui persiste dans le temps puisque 15 minutes après pour 1 bactérie retrouvée dans le cas du papier, il en reste 4 pour le sèche-mains électrique et 14 avec le sèche-main à air pulsée. Le problème du sèche-mains à air pulsé est qu’il expulse les bactéries, les projetant vers le visage en même temps que dans l’air, d’où la contamination de l’environnement.

Il est clair que si l’on souhaite éviter la propagation des bactéries, les sèche-mains à air pulsés sont donc à proscrire. Ce problème d’hygiène est pourtant connu depuis longtemps. En 2007, Frédéric Saldmann, médecin et auteur du livre On s’en lave les mains, alertait déjà contre le danger sanitaire de ces nouveaux sèche-mains. Ceci n’a pas freiné l’essor des sèche-mains à air pulsé, qui ont l’avantage de coûter moins chers à l’usage que les rouleaux de papier.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

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