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Quand la formation se décline au virtuel : l’exemple de GVT

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

La solution generic virtual training, développée par Nexter training, obtient des résultats comparables à une formation en réel, en tout cas pour la maintenance du char Leclerc. Avec deux principaux avantages clés : une réduction des coûts et des risques d’accidents.

GVT, generic virtual training, la solution de Nexter training, est né d’un besoin de l’armée de terre pour la maintenance du char Leclerc. « La réalité virtuelle nous a permis de proposer une solution plus économique avec un niveau de qualité relativement identique », explique Jean-François Pellarin, directeur général de Nexter training, filiale de Nexter, détenue par Giat Industries. Car le réel coûte cher, en immobilisation de matériel et en entretien, surtout lorsqu’il s’agit d’un char. « Au delà, la réalité virtuelle présente un deuxième avantage : celui de limiter le risque d’accident », continue-t-il. Par ailleurs, cette technologie est particulièrement bien adaptée aux jeunes diplômés ayant une culture du jeu vidéo. Les modules de formation se rapprochent de plus en plus des serious games. Depuis l’armée de terre, l’utilisation de la réalité virtuelle dans la formation a fait bien d’autres adeptes. Ainsi, en 2009, Nexter training a-t-il enregistré une hausse de 50 % de son chiffre d’affaires dans le domaine civil, grâce aux commandes de neuf nouveaux clients. Cette solution s’applique essentiellement à des process industriels (voiture, train, métro, avion, centrale nucléaire…). GVT est par exemple utilisé par la SNCF pour un module de formation sur la maintenance du « système WC eau claire » du TGV, ce qui lui a d’ailleurs valu de remporter le trophée de l’innovation du salon Laval Virtual (lire l’article). La solution intéresse également des organismes de formation qui commencent à étudier de près les technologies de réalité virtuelle. Les outils deviennent en effet plus accessibles financièrement. Ainsi, pour des scénarios simples, le coût de GVT est d’environ 10.000 euros. Quant au matériel nécessaire, selon les besoins, il peut se limiter à un simple PC. Reste qu’il faut réussir à intégrer avec cohérence ce type de solution dans l’ensemble de l’offre de formation d’une entreprise. GVT a été optimisé pour un apprentissage à la fois en matière de savoir (connaissances), de savoir-faire (maintenance, mise en œuvre) et de savoir-être (formation collaborative avec plusieurs personnes ensemble, y compris des personnes virtuelles). « Nous avons beaucoup travaillé la pédagogie avec des universitaires partenaires », indique Jean-François Pellarin. Ce qui est générique, c’est en effet le moteur pédagogique, la façon dont l’instructeur intervient ou encore la mémorisation des tâches.  En matière de formation, la question de l’efficacité fait l’objet de nombreuses recherches (lire l’article). Apprend-on aussi bien en virtuel qu’en réel ? Cela dépend bien sûr des objectifs de la formation. On peut devenir un grand pilote de Formule 1 sur un simulateur, on ne saura pas pour autant conduire en réel. Concernant GVT, Nexter training a mené un projet de recherche en partenariat avec l’Enib de Brest, qui fera l’objet d’une publication. Il s’agissait de déterminer si la formation avec GVT valait une formation classique. Pour cela, les chercheurs ont réuni deux populations d’intérimaires dans le domaine de la mécanique, non spécialistes, ayant un niveau Bac / Bac+2. 42 intérimaires ont été répartis en deux groupes de 21. Un groupe a reçu une formation sur un outillage complexe du char Leclerc de deux heures sur PC avec GVT. L’autre groupe a suivi un cours traditionnel, c’est-à-dire une formation avec des instructeurs sur matériel réel, pour un total de deux heures également. Chaque personne a ensuite réalisé une tâche en individuel sur du réel, avec contrôle des temps, le tout filmé. « Les temps de réalisation ont été presque les mêmes et la qualité des prestations sensiblement égale », conclut le directeur général. En matière de recherche, Nexter training travaille actuellement sur le collaboratif, le tutorat et l’utilisation d’humanoïde. C.G.

Images © Nexter training
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  • Ces sujets de recherche qui font le buzz dans les labos
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  • Développement des technologies de réalité virtuelle (Base documentaire)
  • « Le CRVM se spécialise dans la recherche sur le comportement humain en situation immersive » (Daniel Mestre, CRVM)
  • Comment l’INRIA revisite les interactions à gestes (Laurent Grisoni, INRIA)
  • 10 mots pour parler le langage de la réalité virtuelle
> Evaluer
  • Réalité virtuelle : des acteurs plus structurés et mieux positionnés
  • Le jeu vidéo, un moteur puissant pour la réalité virtuelle
  • La réalité virtuelle dans l’industrie : développement des produits et des processus (Base documentaire)
  • Prototypage virtuel d’une usine pétrochimique
> In situ
  • « Nous entrons dans une phase où nous utilisons la réalité virtuelle de manière opérationnelle » (François Guillaume, EADS)
  • Quand la formation se décline au virtuel : l’exemple de GVT
  • Les exposants primés à Laval Virtual 2010
  • Réalité virtuelle et conception : méthodes (Base documentaire)
> Produits
  • Un tableau de bord entièrement virtuel
  • IBM fait un pas de plus vers le cerveau virtuel
  • Les nouveaux robots Eporo de Nissan imitent les bancs de poissons
  • Un nouveau système pour convertir les cartes 2D en 3D

 

Posté le par La rédaction


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