Présentation
Auteur(s)
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Virginie LAIR : Professeure des universités - École nationale supérieure de chimie de Paris, Institut de Recherche de Chimie Paris, Université Paris Sciences et Lettres, Paris, France
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Sophie GRIVEAU : Professeure des universités - École nationale supérieure de chimie de Paris, Institute of Chemistry for Life and Health Sciences, Université Paris Sciences et Lettres, Paris, France
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’électrochimie est une discipline en constante évolution, qui joue, depuis plus d’un siècle et demi, un rôle essentiel dans les industries de transformation des matériaux, fournissant des procédés uniques et indispensables au monde moderne actuel.
Contrairement aux procédés chimiques, un procédé électrochimique utilise le courant électrique pour transformer la matière. Ce concept se caractérise par le terme « électrolyse », qui signifie « décomposition par l’électricité ». La transformation se produit dans une cellule contenant un électrolyte, conducteur ionique, dans lequel se trouve la substance à transformer. Deux électrodes, au contact avec l’électrolyte, permettent d’assurer le passage du courant électrique.
L’absence de réactifs chimiques (hors électrolyte) présente des avantages industriels évidents : simplification logistique, réduction des risques liés au transport et au stockage de produits chimiques, et optimisation des coûts en raison de l’utilisation directe de l’énergie électrique. Cependant, les technologies et la conception des cellules électrochimiques sont souvent plus complexes que celles des réacteurs chimiques, ce qui peut engendrer des coûts d’investissement plus élevés et parfois des défis dans le fonctionnement en continu.
L’électrolyse « forcée », qui utilise un apport externe de courant électrique pour générer des réactions chimiques, contraste avec les réactions électrochimiques spontanées pouvant se produire dans certaines configurations de cellules. Ces dernières, en libérant naturellement de l’énergie électrique, fonctionnent comme des sources de courant et de tension. On les connaît sous les termes de « piles » et « accumulateurs », bien que l’on utilise aujourd’hui plus fréquemment les expressions « générateurs électrochimiques » ou « batteries ». Celles-ci se divisent en batteries primaires (non rechargeables) et batteries secondaires (rechargeables), qui jouent un rôle de plus en plus stratégique dans les technologies modernes, notamment dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de l’électronique portable et des véhicules électriques.
Aujourd’hui, l’électrochimie est un pilier fondamental de l’innovation industrielle, avec un potentiel toujours croissant pour des applications durables et efficaces, en lien avec l’énergie, le biomédical et l’environnement.
VERSIONS
- Version archivée 1 de sept. 1999 par Bernard TRÉMILLON, Gérard DURAND
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Méthodes électrochimiques pour la mise au point d’un procédé électrochimique
Compte tenu des connaissances théoriques et des données correspondantes dont on dispose à l’heure actuelle, l’empirisme et le tâtonnement des débuts ne sont plus de mise dans la conception et la mise au point d’un procédé utilisant l’électrolyse, ces dernières s’effectuant au contraire d’une manière raisonnée et systématique à partir des caractéristiques des processus physico-chimiques qui interviennent dans la cellule d’électrolyse. Ces processus sont de mêmes natures que ceux qui se produisent dans les minicellules mises en œuvre dans les applications de l’électrochimie à la caractérisation et à l’analyse, dans le cadre de ce que l’on désigne par « électrochimie analytique » ou électroanalyse. L’électrochimie analytique est actuellement décrite comme l’ensemble des méthodes électrochimiques faisant partie intégrante du panel des sciences analytiques. On considère que ce champ d’étude s’est développé à partir des années 1920 avec les travaux pionniers de Heyrovský sur la polarographie, utilisant une goutte de mercure comme électrode de travail.
La méthodologie de l’étude électroanalytique (voltampérométries, spectrométrie d’impédance électrochimique, coulométrie…), avec ses bases théoriques et ses conditions techniques de mise en œuvre, se trouve décrite d’une manière détaillée dans le traité Analyse et caractérisation auquel le lecteur est renvoyé pour en prendre connaissance et pour une utilisation dans l’optique des articles Électrochimie.
Ce champ d’études est particulièrement utile à la conception et la mise au point d’un procédé électrolytique — comme pour un système de batterie — qui va consister à déterminer préalablement les caractéristiques des processus mis en jeu dans le procédé envisagé. Pour cela, une étude électroanalytique approfondie à l’échelle du laboratoire est réalisée, afin de déterminer les conditions optimales de leur mise en œuvre, avant de faire intervenir les moyens du « génie électrochimique » pour passer de l’échelle « analytique » à celle d’un procédé exploitable industriellement.
Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles technologies liées au couplage de l’électrochimie...
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BIBLIOGRAPHIE
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