Fiche pratique | Réf : FIC1171 v1

Quels tests permettent de détecter les substances sensibilisantes pour la peau ?
Qu’est-ce que la sensibilisation ?

Auteur(s) : Alain LOMBARD

Date de publication : 10 févr. 2025 | Read in English

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Auteur(s)

  • Alain LOMBARD : Consultant toxicologue et IPRP, Allotoxconsulting, Antibes, France

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INTRODUCTION

L’objectif de cette fiche est de savoir reconnaître et évaluer les potentialités allergisantes d’une substance chimique

La sensibilisation à une substance chimique survient après des contacts répétés, à faibles doses, pendant une période plus ou moins longue. Les réactions de sensibilisation (allergie) se déclenchent d’une manière inattendue lors d’un nouveau contact fortuit avec la substance sensibilisante.

Le rôle du préventeur est d’identifier les substances sensibilisantes, d’en évaluer les dangers et de prévenir les risques. Cela nécessite de comprendre les mécanismes de la sensibilisation, et de savoir interpréter les résultats des études.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-fic1171


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2. Quels tests permettent de détecter les substances sensibilisantes pour la peau ?

2.1 Tests in vitro sur organismes vivants

Trois tests réglementaires de sensibilisation cutanée chez l’animal et un test chez l’homme, basés sur la médiation cellulaire à lymphocytes T, sont validés.

Deux tests sont effectués chez le cobaye albinos selon le schéma suivant :

  • induction de la sensibilisation ;

  • temps de latence/maturation et prolifération cellulaire (repos 15 jours) ;

  • déclenchement ;

  • cotation des réactions cutanées érythème et œdème localisé à l’endroit de l’application déclenchante.

Pour ce dernier item, la cotation s’effectue selon la grille suivante :

  • 0 = pas de modification apparente ;

  • 1 = érythème discret ou localisé ;

  • 2 = érythème modéré et confluent ;

  • 3 = érythème intense avec gonflement.

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2.2 Test de maximisation chez le cobaye (GPMT) de Magnusson et Kligman (M&K : Essai OCDE n° 406 : Sensibilisation de la peau)

L’induction peut se faire par injections intradermiques.

Jour 0 – groupe traité : trois paires d’injections intradermiques d’un volume de 0,1 ml sont effectuées dans la région de l’épaule préalablement débarrassée de ses poils, de telle sorte qu’une injection de chaque paire se situe de chaque côté de la ligne médiane du corps.

  • Injection 1 : mélange 1:1 (v/v) d’Adjuvant Complet de Freund (ACF) et d’eau ou de sérum physiologique.

  • Injection 2 : substance d’essai dans un véhicule approprié à la concentration choisie.

  • Injection 3 : substance d’essai à la concentration choisie dans un mélange 1:1 (v/v) d’ACF et d’eau ou de sérum physiologique.

L’induction peut également être réalisée par application topique.

  • Jour 5-7 – groupe traité et groupe témoin : environ 24 heures avant l’application topique inductrice, si la substance n’est pas un irritant cutané, la zone d’essai, après avoir été tondue à...

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1 Bibliographie

  • A. Lombard et al. – Évaluation technico-économique des produits au stade initial du développement. Partie 2, pp. 153-281. ISTE Éditions, Ltd London (2024).

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2 Site internet

OCDE

L’OCDE propose des lignes directrices pour les essais de produits chimiques dont un ensemble de méthodes d’essai les plus pertinentes agréées internationalement et utilisées par les gouvernements, l’industrie et les laboratoires indépendants pour déterminer l’innocuité des produits chimiques et des préparations, y compris les pesticides et les produits chimiques industriels. Elles couvrent les essais sur les propriétés physico-chimiques des substances, leurs effets sur la santé humaine et leurs effets sur l’environnement ainsi que la dégradation et la bioaccumulation dans l’environnement.

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