Bibliographie & annexes
Présentation
RÉSUMÉ
Cet article traite du phénomène d’embrasement généralisé (flashover), phase critique d’un incendie en milieu clos où un feu initialement localisé évolue rapidement vers un embrasement complet des matériaux combustibles. Il expose les mécanismes physiques impliqués, notamment le rayonnement thermique issu des fumées chaudes, la pyrolyse des matériaux, et les réactions chimiques en phase gazeuse. Différents modèles empiriques permettant de prédire le flashover sont présentés, en mettant en avant leurs critères basés sur la température (autour de 600°C) et la densité de flux thermique (environ 20 kW/m²), ainsi que leurs limites d’application pratiques et théoriques.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Pierre CARLOTTI : Directeur scientifique - ARTELIA, Paris (France)
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Éric GUILLAUME : Directeur général - Efectis France, Saint-Aubin (France)
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Aurélien THIRY-MULLER : Directeur adjoint - Laboratoire central de la préfecture de police, Paris (France)
INTRODUCTION
L’embrasement généralisé, ou flashover, constitue une phase charnière dans le développement d’un incendie en milieu clos. Il ne s’agit pas d’un événement totalement soudain, mais plutôt d’une transition progressive où un feu initialement localisé évolue vers un feu pleinement développé, affectant l’ensemble des matériaux combustibles d’un volume. Cette phase est marquée par une intensification rapide de la pyrolyse des matériaux sous l’effet combiné du rayonnement thermique issu de la couche chaude de fumée et de l’augmentation des flux thermiques internes.
La survenue de l’embrasement généralisé est le résultat de l’accumulation d’énergie et de gaz combustibles dans un espace clos ou semi-ouvert, créant les conditions critiques nécessaires à une inflammation quasi simultanée. Ce processus dépend de plusieurs facteurs, notamment des propriétés thermiques des matériaux, de la ventilation et de la configuration géométrique du compartiment en feu.
Comprendre le flashover est essentiel, car il marque le passage d’une phase de croissance maîtrisable à un incendie totalement développé, présentant des températures extrêmes et des flux thermiques capables de compromettre les structures environnantes. Pour les occupants, cette transition limite fortement les possibilités d’évacuation, tandis que, pour les intervenants, elle augmente les risques d’engagement et nécessite des stratégies spécifiques d’anticipation et de lutte.
Dans cet article, nous proposons d’examiner les modèles empiriques qui permettent de caractériser et de prédire l’embrasement généralisé. Après avoir introduit les principes physiques et thermiques qui régissent cette transition, nous présenterons les principaux modèles qualitatifs et quantitatifs, en insistant sur leurs applications pratiques et leurs limites dans des situations réelles.
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Prise en compte dans les modèles2. Modélisation quantitative de l’embrasement généralisé
2.1 Utilité des modèles d’embrasement généralisé
La modélisation des embrasements généralisés a été initié après la Seconde Guerre mondiale par le Japon afin d’estimer la capacité portante des immeubles en béton après un incendie, afin notamment de prévoir la résistance sismique résiduelle, et donc la pertinence de réparer ou non un bâtiment. L’article de K. Kawagoe fait ainsi une synthèse des recherches entreprises au Japon depuis 1945 sur le sujet. Avec le perfectionnement des modèles, leur usage s’est désormais étendu, et on vise maintenant à :
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prévoir le risque de survenue, la puissance critique de survenue, et le moment où il va se produire ;
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calculer les conditions ambiantes après la survenue de l’embrasement généralisé afin de déterminer les risques de propagation du feu ou de destruction des structures, et d’estimer les capacités portantes résiduelles après incendie.
Un trait caractéristique de l’embrasement généralisé est sa survenue après une période plus ou moins longue pendant les phases d’initiation et de croissance lente du feu. Ce type de comportement a conduit à construire des modèles dynamiques non linéaires (voir par exemple et ). Cependant, ces modèles restent purement qualitatifs et sont par nature inaptes à toute prédiction quantitative. De ce fait,...
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Modélisation quantitative de l’embrasement généralisé
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - HAGGLUND (B.), JANNSON (R.), -ONNERMARK (B.) - Fire development in residential rooms after ignition from nuclear explosions. - FOA C20016-DG (A3), Forsvarets Forskningsanstalt, Stockholm (1974).
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(2) - BABRAUSKAS (V.) - Combustion of mattresses exposed to flaming ignition sources, Part I, Full-scale tests and hazard analysis. - Natl. Bur. Stand. (US), NBSIR, pp. 77-1290 (1977).
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(3) - FANG (J.B.) - Fire build-up in a room and the role of interior finish materials. - Natl. Bur. Stand. (US), TN, p. 879 (1975).
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(4) - BUDNICK (E.K.), KLEIN (D.P.) - Mobile home fire studies: summary and recommendations. - Natl. Bur. Stand. (US), NBSIR, pp. 79-1720 (1979).
-
(5) - BUDNICK (E.K.) - Mobile home living room fire studies: the role of interior finish. - Natl. Bur. Stand. (US), NBSIR, pp. 78-1530 (1978).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Lignes directrices pour l’évaluation des dangers du feu pour les personnes. - NF ISO 19706 - 2011
-
Essai de résistance au feu – Éléments de construction – Partie 1 : exigences générales ; - ISO 834-1 - 1999
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Ingénierie de la sécurité incendie – Exigences régissant les formules algébriques – Partie 6 : phénomènes liés à l’embrasement généralisé. - NF ISO 24678-6 - 2017
-
Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 1-2 : actions générales – Actions sur les structures exposées au feu (prépublication). - NF EN 1991-1-2 - 2024
-
Essais de réaction au feu – Essai dans le coin d'une pièce pour les produits de revêtement pour mur et plafonds – Partie 1 : méthode d’essai pour une configuration de petite pièce. - NF ISO 9705 - 2016
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