La question fondamentale à se poser est : est-il réellement possible d’auditer la « matière » éthique ?
Une réponse positive à cette question mérite sans nul doute un développement argumenté et bien construit !
En soi cette interrogation n’a guère de sens ; il paraît possible d’auditer l’éthique de la fabrication d’un produit, du fonctionnement d’un service ou d’une activité ou encore auditer la mise en œuvre d’un système de management (tout comme il est possible d’auditer la qualité de ces éléments), par contre il ne paraît pas possible d’auditer un individu, ni son comportement éthique, tout au plus on pourrait parler d’évaluer son comportement éthique.
Le paragraphe 3.1 de la norme NF EN ISO 19011:2018 précise qu’un audit est un « processus méthodique, indépendant et documenté, permettant d’obtenir des preuves objectives et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont satisfaits ».
Auditer la « matière » éthique suppose donc l’existence préalable d’un ensemble de critères, d’exigences (alias le référentiel de l’audit éthique) auditables.
L’élaboration d’un référentiel essentiel à la pratique de l’audit de l’éthique conduit à identifier et à compiler les valeurs, les exigences, les principes choisis par un organisme au sein de lois, de règlements, de chartes, de conventions, de normes et autres textes.