Grâce au succès indéniable et universel de la norme ISO 26000:2010 (décrite au paragraphe 1 de cet article), la responsabilité sociétale est de nos jours au centre d’un grand nombre d’actions d’améliorations sociales et environnementales au sein de nombreuses organisations.
Ce terme d’organisation est à comprendre ici tel qu’il est défini par le paragraphe 2.12 de la norme ISO 26000:2010 : une « entité ou groupe de personnes et d’installations, structuré sur la base de responsabilités, d’autorités et de relations, et ayant des objectifs identifiables ». C’est ainsi que des organismes de tous ordres, publics et privés, et des collectivités se sont approprié les fondamentaux de la norme, généralement avec grand dynamisme et réussite.
Il est dorénavant nécessaire de bannir les appellations RSE (responsabilité sociétale des entreprises), et RSO (responsabilité sociétale des organisations), appellations jadis utilisées et encore bien présentes dans de nombreuses présentations. Il vaut mieux aujourd’hui parler de RS (responsabilité sociétale) « tout court » puisque cette démarche n’est plus uniquement réservée à des entreprises mais ouvertes à des collectivités ou à des organisations non gouvernementales par exemple.
Rappelons que la norme ISO 26000:2010 – Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale a vu le jour fin 2010. Comme le précise l’avant-propos de la norme : « La présente norme internationale a été élaborée suivant une approche multiparties prenantes avec la participation d’experts de plus de quatre-vingt-dix pays et de quarante organisations internationales ou ayant une assise régionale étendue, couvrant différents aspects de la responsabilité sociétale. Ces experts étaient originaires de six groupes différents de parties prenantes : les consommateurs, les pouvoirs publics, l’industrie, les travailleurs, les organisations non gouvernementales (ONG) et les services, le conseil, la recherche, l’enseignement et autres ».
Cette approche multiparties prenantes est une grande première dans le monde de la normalisation internationale, jusqu’à présent considérée comme chasse gardée du monde industriel. Et c’est probablement aussi l’origine du succès indéniable de cette norme.
Venons-en un instant à l’éthique.
L’éthique, tout au moins le comportement éthique, puisque c’est ainsi que la norme ISO 26000:2010 a pris en compte le concept, fait partie des sept domaines d’action que comporte cette norme (§ 2).
Le comportement éthique est souvent au centre de l’actualité et les mots de corruption, de fraude, etc., fleurissent dans les médias et sont de nos jours au cœur d’un grand nombre de scandales.
Ces deux éléments, l’éthique et la responsabilité sociétale, représentent indéniablement pour toute organisation un véritable gisement d’axes de progrès, progrès à la fois collectif et individuel (§ 3).