Résultats
Identification des odeurs humaines par les chiens policiers

3.1 Formation initiale

Comme le montre la figure 5, la moyenne du nombre d’essais nécessaires pour atteindre le critère dans les différentes phases de la formation initiale augmente significativement avec le niveau de difficulté de la tâche que le chien doit acquérir (analyse à un facteur ANOVA sur le facteur « Phase » (F (4 ; 26) = 10,18 ; P < 0,001). Les scores de spécificité atteints à la fin de la phase 5 montrent que les chiens ont totalement acquis le principe de l’apprentissage d’appariement différé avec des odeurs humaines. Ces données suggèrent (1) que les procédures utilisées pour la collecte des OC et des TO sont adaptées à la tâche d’identification d’odeurs humaines puisqu’elles permettent de conserver et de restituer les caractéristiques des odeurs prélevées, (2) que la procédure développée pour effectuer la tâche d’identification est appropriée, et (3) que le temps de flairage et le temps mis à parcourir la ligne sont adaptés à une comparaison entre la trace mnésique de l’odeur de référence et les odeurs présentes dans la ligne. De plus, le fait que les chiens ne commettent plus de FP au cours des 100 derniers essais de la phase 5 confirme le fait que chaque odeur humaine est unique. Enfin, il est important de souligner qu’à partir de la phase 4, les maîtres-chiens et leurs assistants sont extrêmement attentifs aux biais expérimentaux qui pourraient influencer les performances des chiens. Le raffinement des procédures suivies (le maître-chien suit la procédure en aveugle, le placement des bocaux change à chaque essai) exclut toute possibilité d’utiliser des indices extrinsèques à la tâche ; les réponses VP résultent donc uniquement des capacités de mémorisation et d’acuité olfactives des chiens ...