Les produits laminés n’offrant pas toujours une précision dimensionnelle suffisante ou l’aspect approprié à leur usage, le calibrage à froid a pour vocation de fournir des barres offrant en commun les propriétés suivantes :
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un aspect blanc dépourvu de calamine, d’où leurs désignations « bright steel products » en anglais et « blankstahl » en allemand ;
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des tolérances dimensionnelles réduites ;
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une rectitude apte à l’emploi sur des machines automatiques ou au montage dans des ensembles mécaniques précis.
Procédés de transformation
Deux principes dominent :
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l’étirage, qui procède par déformation à froid et permet d’obtenir des profils de toute forme ;
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l’écroûtage, qui ne s’applique qu’aux ronds et qui consiste en un enlèvement de métal par usinage (tournage).
Les tolérances des ronds étirés ou écroûtés peuvent à leur tour être resserrées par rectification. Ce procédé consiste en une abrasion de la périphérie au moyen de meules.
La rectification peut aussi être effectuée directement sur des ronds laminés de petite section en lieu et place de l’écroûtage. Le terme usité alors est meulage.
Destination des barres calibrées
Les quelque 500 000 tonnes consommées annuellement sur le marché français, dont une moitié est produite sur le territoire, trouvent des applications innombrables dans de nombreux secteurs de l’industrie de la mécanique et, en particulier, dans le décolletage.
Un tiers de la production des calibrés à froid concerne les aciers de décolletage dont la principale caractéristique, au plan de la composition chimique, est une teneur élevée en soufre et souvent aussi en plomb, deux éléments favorisant l’usinabilité.
Parmi les autres secteurs d’activité, citons pour exemples d’application :
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des éléments d’organes de suspension : barres de torsion, barres anti-dévers, ressorts, tiges d’amortisseur,