Tous les secteurs d'activité disposent de leur corpus normatif ; cela va de soi, puisque les normes sont les référentiels incontournables pour faciliter les échanges technico-économiques entre l'ensemble des acteurs socio-économiques d'un domaine donné. En outre, elles constituent un important outil de communication assurant la compréhension mutuelle des parties concernées dans un contexte désormais largement mondialisé.
Pour ce qui concerne le soudage et les techniques connexes, le corpus normatif est particulièrement conséquent ; cela s'explique par la grande complexité des disciplines sous-jacentes (science des matériaux, mécanique, physique, chimie, etc.) et par le caractère quasi-infini des applications possibles – des biens de consommation courants, jusqu'aux secteurs de pointe tels que le génie nucléaire et l'aérospatiale, en passant par la pétrochimie, les transports, l'automobile ou encore les applications médicales. La nécessité pour les entreprises industrielles de mettre en place des systèmes aboutis de management de la qualité, gages de leurs compétences vis-à-vis de leurs clients et donneurs d'ordre, constitue également un facteur majeur justifiant l'importance des normes pour les activités de soudage, de brasage fort et de brasage tendre.
Cet article a pour objectifs de permettre aux professionnels du soudage, techniciens ou ingénieurs, de comprendre certains aspects fondamentaux de la normalisation en général, et de leur proposer une première vue d'ensemble des principaux documents normatifs applicables dans le domaine du soudage et des techniques connexes ; première vue d'ensemble, car il ne vise nullement l'exhaustivité et se limite par ailleurs aux normes considérées comme transverses à l'ensemble des secteurs de l'industrie. Il ne couvre donc pas les aspects liés au soudage dans des normes d'application (ou normes produit), et ne traite pas en détail de sujets qui, bien que pouvant y être apparentés, sont certainement trop éloignés, tels que la projection thermique ou la fabrication additive. Enfin, il n'aborde en substance que les matériaux métalliques, bien qu'un certain nombre des normes citées puissent potentiellement s'appliquer à d'autres matériaux tels que les céramiques, les plastiques ou les matériaux composites.