La normalisation se développe sur des produits de marché mondial, des méthodes d’essais et des méthodes de gestion telles que le management et l’assurance de la qualité.
La normalisation internationale est promue par un intérêt croissant des États‐Unis et du Japon depuis le développement récent de la normalisation européenne.
La normalisation permet une évolution des économies vers la mondialisation :
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importance croissante des échanges internationaux (bien d’investissement, biens de consommation) ;
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efforts des gouvernements pour harmoniser les différentes réglementations nationales (accords du GATT, de l’OMC, de l’ONU...).
Au niveau de l’entreprise, la normalisation permet :
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de rationaliser et de mieux gérer les fabrications, donc de réaliser des économies d’échelle et des gains de productivité ;
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d’élever les seuils de qualité des produits ;
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de simplifier les relations commerciales ;
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d’accéder à la certification (ou preuve de conformité aux normes) ;
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de mettre en place un système d’assurance qualité ;
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de limiter les risques en cas d’accident ultérieur.
La normalisation permet également à une profession ou à un secteur industriel, tel que celui des machines hydrauliques et thermiques, de développer une stratégie pouvant dépasser le cadre national. Les normes sont, par voie de conséquence, des enjeux économiques considérables pour les pays qui participent à la normalisation, leur technologie y étant ainsi promue.
Les grands acteurs de cette compétition mondiale sont à présent, dans le domaine des machines hydrauliques et thermiques, l’Allemagne, le Royaume‐Uni, les États-Unis et, bien entendu, la France. Les prises de Secrétariats internationaux sont révélatrices de l’importance accordée par les industriels à la normalisation, puisque cette dernière demeure d’application volontaire contrairement à la réglementation.
La normalisation des machines hydrauliques et thermiques est actuellement faite dans le cadre de six Comités techniques au plan international et de quatre Comités techniques au plan européen, toutes les machines ne faisant pas l’objet d’une normalisation internationale et européenne.
Cette normalisation, créée au plan international en 1964 et 1965 par les Européens, a convaincu les Américains dans le milieu des années soixante-dix. Elle ne considère généralement pas seulement l’interchangeabilité des composants, ce qui est le propre de la normalisation en matière de mécanique.
S’il est évident que l’interchangeabilité est un élément de la normalisation pour le montage des machines et leur remplacement, la spécificité des machines hydrauliques et thermiques engendre une normalisation particulière et différente. Elle fait appel à la mécanique des fluides (hydraulique et aéraulique), à la résistance des matériaux, à la thermique et à la physique du vide. En conséquence, elle rassemble autant les constructeurs de machines que des spécialistes travaillant en laboratoire sur des problèmes pointus comme les écoulements gazeux et liquides, les couches limites et les pressions positives ou négatives.
La complexité de ces sujets conduit à des normes peu nombreuses, mais fort complètes et bien documentées. Il s’agit principalement de normes de terminologie, de méthodes d’essais, de spécifications techniques, de fiches techniques qui permettent de résoudre la plupart des relations clients/fournisseurs et facilitent les tâches de bien des ingénieries. La reconnaissance européenne, voire internationale, de la norme permet aux donneurs d’ordre d’éviter la rédaction de cahiers des charges complexes, sources de longs palabres avec leurs fournisseurs.