L’acyclisme d’un moteur fait partie des phénomènes que les motoristes mettent sous contrôle, les aspects bruits et vibrations revêtant de nos jours une importance particulière, au même titre que la performance ou la consommation. La notion d’acyclisme est définie dans un précédent article [BM 2 588], relatif au moteur monocylindre ; nous rappelons que l’acyclisme peut être présentée comme la non-uniformité de rotation du vilebrequin pendant un cycle de fonctionnement. Un second article [BM 2 589] s'intéresse à l’acyclisme du moteur 4 cylindres, vu comme une association de moteurs monocylindres. Si le moteur à 4 cylindres en ligne reste en effet aujourd’hui le plus utilisé dans le monde de l’automobile, il convient aussi d’étudier l’acyclisme du moteur à 3 cylindres en ligne. En effet, ce type de moteur est aujourd’hui de plus en plus utilisé sur les véhicules d’entrée de gamme, notamment pour minimiser la consommation. Il n’est cependant pas sans inconvénient, notamment d’un point de vue acoustique et vibratoire. Les acyclismes du moteur 3 cylindres sont génétiquement plus marqués que ceux du moteur à 4 cylindres dont il dérive en général.
Dans cet article consacré à l’acyclisme du moteur à 3 cylindres, nous restons fidèles à notre approche systématique, en détaillant chaque notion de façon précise et progressive. De façon systématique également, des exemples numériques sont fournis, le plus souvent de façon graphique, l’acyclisme étant pratiquement assez « visualisable ».
On ne peut traiter de l’acyclisme du moteur à 3 cylindres sans le comparer à son « grand frère » à 4 cylindres (essence et diesel). Les principales grandeurs relatives à ces deux types de moteurs sont rappelées et mises en perspective sous forme de tableaux, moyen le plus efficace pour synthétiser l’ensemble sous la forme d’un outil simple et utilisable.
Enfin, nous explicitons le comportement dynamique de la bielle (approche valable quel que soit le type de moteur thermique considéré : 3 cylindres, 4 cylindres, essence ou diesel) et nous fournissons au lecteur les ordres de grandeur des principales inerties rotatives des éléments constitutifs de l’attelage mobile (volant d’inertie, mécanisme d’embrayage, vilebrequin, poulie d’entraînement de distribution, bielle, piston).
Le lecteur trouvera en fin d'article un glossaire et un tableau des notations et des symboles utilisés.