Le but de l’intelligence artificielle (IA) est double. D’une part, l’IA s’attache à résoudre des problèmes qui relèvent d’activités humaines ou animales de nature variée : perception, planification, interprétation de données, diagnostic, prise de décision, compréhension du langage, conception. D’autre part, l’IA cherche à mieux comprendre et modéliser l’intelligence. Elle se rapproche ainsi des sciences cognitives dont elle s’inspire par ailleurs pour la conception de modèles (mémoire, raisonnement, apprentissage). La nécessité de restreindre l’activité à un champ d’application limité et de s’appuyer sur des connaissances de nature diverse est apparue rapidement en IA. Cette approche symbolique de l’IA a donné lieu aux systèmes à base de connaissances.
Une autre approche, dite connexionniste, tente de s’inspirer du fonctionnement du cortex cérébral. Un réseau neuronal est formé par l’interconnexion d’un grand nombre de neurones artificiels. Il présente des propriétés intéressantes, notamment la capacité d’apprendre à partir de grandes quantités d’exemples.
Des succès récents ont médiatisé l’IA : jeu d’échecs, jeu de go, poker, robots martiens, le jeu américain de questions-réponses Jeopardy, reconnaissance d’images, reconnaissance de la parole, jeux vidéo et autres.
Cet article présente les différents modèles de l’IA, ainsi que les méthodes d’apprentissage associées. Il décrit aussi un vaste ensemble d’applications (médecine, industrie, militaire, banque, droit, etc.) et aborde aussi les aspects éthiques liés à ces applications.