C’est vers la fin des années 50 que le gouvernement américain, devant la diversité et l’incompatibilité des ordinateurs, langages machines et assembleurs, a demandé à des spécialistes de bâtir un langage commun, indépendant des machines, orienté vers les applications de gestion et compréhensible pour tous, informaticiens ou non.
C’est ainsi que naquit le langage de programmation COBOL (COmmon Business Oriented Language), basé sur l’anglais évidemment et structuré un peu comme une œuvre littéraire sous forme de chapitres, sections, paragraphes et phrases avec verbes, mots et ponctuation.
À l’origine, les ambitions pour COBOL étaient assez limitées. Il s’agissait essentiellement de pouvoir traiter de grands fichiers séquentiels, de les mettre à jour, de réaliser des calculs relativement simples afin d’éditer et d’imprimer des milliers de lignes d’états de paie, comptabilité, stock, etc.
Le langage a évolué, COBOL est aujourd’hui capable de traiter des bases de données en accès direct, d’échanger des informations via des lignes de transmission, de générer automatiquement des états. Mais COBOL demeure un langage pour des programmeurs avertis du fonctionnement des ordinateurs.
Des statistiques récentes (publiées par le magazine Fortune sur la base des 200 plus grosses entreprises mondiales) ont montré que le langage COBOL est très largement le plus utilisé au niveau mondial (57 %) dans l’informatique de gestion et qu’il représente d’énormes investissements financiers en développement et maintenance d’applications.
Il n’est donc pas étonnant que les experts en langage COBOL se soient penchés sur l’avenir prometteur de la programmation orientée objet. Une proposition de norme OO-COBOL est donc en cours de validation.