La popularité du web a promu Java comme langage de programmation sur Internet. Ce succès est venu dans un premier temps de l'intégration d'une machine virtuelle Java au sein de tout navigateur. Le langage Java s'est imposé peu à peu dans le monde académique et également dans l'industrie. La machine virtuelle Java JVM (Java Virtual Machine) est présente sur de nombreuses architectures comme des serveurs d'applications, des caisses enregistreuses, des téléphones mobiles ou encore sur les cartes SIM. La machine virtuelle a peu évolué en un plus de quinze années, ce qui est remarquable dans le monde de l'informatique. Le code intermédiaire engendré par la compilation d'un code source Java est chargé et exécuté par la machine virtuelle. L'exécution du même code intermédiaire quelle que soit la plate-forme offre aux développeurs en Java une large diffusion de leurs programmes. La machine virtuelle et les librairies associées garantissent une exécution du code Java indépendante du système d'exploitation et d'une architecture matérielle. Les composantes de la machine virtuelle Java et le format du code intermédiaire permettent l'accès aux objets distants et le déploiement du code à travers le réseau. Ces caractéristiques sont essentielles dans un environnement distribué et contribuent au succès actuel du langage et de la machine virtuelle. La machine Java est un programme interprétant les instructions transmises par le réseau ou les instructions extraites d'un fichier local.
Les avantages de cette solution éprouvée sont connus et multiples :
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le code est portable quelle que soit la plate-forme, car il suffit que chaque plate-forme possède un interpréteur de ce code et les librairies d'accès aux ressources de la machine hôte ;
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le code chargé peut être vérifié au chargement. La vérification du code est facilitée et primordiale dans un environnement ouvert comme Internet ;
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le code est en général plus compact. L'architecture de la machine Java est de type machine à pile, les opérandes des instructions devenues implicites engendrent une taille de code moins importante qu'une machine traditionnelle à registres.
L'inconvénient majeur réside dans le surcoût en temps d'exécution dû à cette couche logicielle supplémentaire.
L'architecture de la machine est liée aux concepts de la programmation en langage orienté objet, mais la machine reste indépendante du langage de programmation. Le seul type en entrée admis par la machine est le type du fichier compilé. Le format de ce fichier a permis plusieurs extensions conséquentes du langage Java sans aucune modification de la machine.