Après les systèmes intelligents de distribution de l'électricité, les systèmes intelligents de distribution de l’eau débarquent ! Le marché mondial pourrait grimper à 16.3 milliards de dollars en 2020, contre 530 millions aujourd'hui, selon un nouveau rapport du cabinet américain Lux Research. Explications.
Après les systèmes intelligents de distribution de l’électricité, les systèmes intelligents de distribution de l’eau débarquent ! Le marché mondial pourrait grimper à 16.3 milliards de dollars en 2020, contre 530 millions aujourd’hui, selon un nouveau rapport du cabinet américain Lux Research.Une meilleure information sur l’utilisation de l’eau pourrait faire économiser beaucoup d’argent et préserver cette ressource rare. L’enjeu est de taille : l’eau douce représente à peine 2.5 % de l’eau disponible à la surface de la terre. 2,8 milliards d’habitants, soit 44 % de la population mondiale, vivent dans des zones souffrant de stress hydrique, selon l’OCDE.Et ce chiffre pourrait atteindre 3.9 milliards en 2030 sous l’effet du réchauffement climatique. Dans les pays industrialisés, la situation est beaucoup moins dramatique mais elle est néanmoins fragile. Et les conséquences du réchauffement climatique pourraient vite devenir inquiétantes. Déjà, en 2007, la sécheresse a coûté 1 point de croissance du PIB à l’Australie !
Plus de 30 % de pertes dans la distribution de l’eauLes systèmes de distribution d’eau, même dans les pays développés, sont souvent vétustes, avec des canalisations usagées et en mauvais état qui entrainent une perte allant jusqu’à plus de 30 % de l’eau disponible. Des systèmes électroniques, comme des capteurs pour repérer les fuites, les pics de demande ou encore tester la qualité de l’eau, seraient précieux.Lux Research a identifié cinq domaines clés dans lesquels les technologies de l’information peuvent agir : la cartographie des réseaux, les infrastructures, le suivi de la consommation, les compteurs à eau intelligents et les dispositifs d’irrigation. De quoi réduire le gaspillage, optimiser la consommation et éviter de la pollution. De quoi aussi diminuer la consommation d’énergie liée à l’eau, qui est loin d’être négligeable : environ 3 % de la production électrique américaine totale, par exemple, sert uniquement à pomper de l’eau.De nombreuses start-up s’engagent sur ce marché et lèvent des fonds. Mais, selon Lux Research, elles ont souvent du mal à convaincre les grands de la distribution de l’eau à travailler avec elles et seules celles qui apporteront les technologies les plus innovantes réussiront à se développer.
IBM en pointeLes vrais gagnants pourraient être ceux qui apportent des solutions intégrées, agissant sur les différents leviers : suivi de l’état des canalisations, collecte et analyse des données des compteurs. Une opportunité pour les géants de l’informatique, qui commencent à s’intéresser à la « smartwater ». IBM fait partie des plus en pointe : le groupe a signé un partenariat avec Intel sur l’application de l’informatique à l’utilisation optimale de l’eau douce.Il teste aussi des compteurs d’eau intelligents qui donneraient des informations plus précises aux utilisateurs en cas de fuite, et réfléchit à de nouveaux types de capteurs capables de détecter le niveau de produits contaminants, provenant par exemple des médicaments.IBM estime que le marché des solutions pour améliorer la gestion de l’eau pourrait atteindre 20 milliards de dollars d’ici à 5 ans, un chiffre beaucoup plus optimiste que celui avancé par Lux Research.Source : Green Univers
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