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Les fondamentaux

Obsolescence : un mot pour de multiples formes

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

L’obsolescence survient inexorablement. Certaines raisons qui rendent les produits obsolètes viennent des progrès technologiques, de la pénurie de matériaux, de la raréfaction de fournisseurs ou encore de modifications dans la réglementation. L’obsolescence peut aussi être provoquée, voire simplement suggérée. Il s’agit là de l’obsolescence programmée, qui trouve sa justification dans un modèle économique fondé sur l’incitation au renouvellement des biens.

Un extrait de Obsolescence : un phénomène de société ? – Sources et risques industriels, économiques, et sociétaux, remédiations possibles par Claude BARON, Marc ZOLGHADRI, Sid-Ali ADDOUCHE, Yann ARGOTTI, Kevin BOISSIE

L’analyse de la littérature sur le sujet permet de répertorier de nombreux qualificatifs associés au mot « obsolescence ». L’obsolescence indirecte survient lorsque l’obsolescence directe d’un élément (un chargeur de téléphone mobile) génère l’obsolescence d’autres composants dépendants (le téléphone). L’obsolescence peut être totale dans la mesure où aucun fournisseur ne propose le produit ; c’est le cas par exemple des tubes cathodiques anciennement utilisés dans les téléviseurs. L’obsolescence est dite partielle si elle ne concerne que quelques fonctionnalités ou technologies. L’obsolescence partielle peut induire un fonctionnement dégradé, ou moins performant, qui rend alors la décision de remplacement moins immédiate : le consommateur hésite à se séparer d’un objet qui « marche encore » … Lorsque le changement est effectué par le fabricant lui-même pour promouvoir de nouveaux produits, augmenter sa part de marché et ses ventes, l’obsolescence est considérée comme intentionnelle ; on parle alors d’obsolescence programmée.

Une diversité foisonnante à prendre en compte

L’obsolescence technique concerne les produits qui sont substitués par d’autres plus performants, qui sont perçus comme utilisant une meilleure technologie, de nouvelles fonctionnalités et remplissant mieux la fonction attendue. L’obsolescence technique se produit lorsqu’il existe une nouvelle technologie qui peut remplacer l’ancienne (produits électroniques, systèmes d’information, logiciels…). Ainsi, le lecteur MP3 basé sur une technologie numérique a peu à peu remplacé les lecteurs de musique utilisant la bande magnétique. L’ADEME, quant à elle, distingue deux catégories d’obsolescence technique. D’une part, l’obsolescence fonctionnelle, quand un produit ne répond plus aux nouveaux usages attendus, pour des raisons techniques (incompatibilité avec de nouveaux équipements par exemple), réglementaires et/ou économiques.  D’autre part, l’obsolescence d’évolution, quand un produit ne répond plus aux envies des utilisateurs qui souhaitent acquérir un nouveau modèle du fait d’une évolution de fonctionnalité ou de design.

L’obsolescence esthétique, elle, est due au fait que le produit possédé apparaît comme moins désirable. Elle apparaît avec la mise sur le marché régulière de produits avec une esthétique nouvelle, sinon améliorée, qui rend désuètes les versions précédentes de ces produits. On parle parfois d’obsolescence psychologique, dont la cause est un changement dans la perception de la mode, la qualité esthétique, voire le statut social attaché aux produits existants : le produit ne correspond plus à la perception que le consommateur a de lui. On parle aussi d’obsolescence économique lorsque les consommateurs décident de renouveler leurs produits parce que le coût d’usage ou de maintenance du produit actuel est largement supérieur à celui du neuf. Cela peut également être dû au fait que le coût perçu ou réel de l’achat d’un nouveau modèle est inférieur au coût de la réparation. L’ensemble de ces nuances prouve à quel point il est nécessaire d’aborder le concept via ses diverses facettes et de mettre en place des remédiations différenciées.

Exclusif ! L’article complet dans les ressources documentaires en accès libre jusqu’au 7 avril 2022 !

Obsolescence : un phénomène de société ? – Sources et risques industriels, économiques, et sociétaux, remédiations possibles par Claude BARON, Marc ZOLGHADRI, Sid-Ali ADDOUCHE, Yann ARGOTTI, Kevin BOISSIE

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