Logo ETI Quitter la lecture facile
Too good to go, Lamazuna, entreprises, taille humaine

En ce moment

Too good to go, Lamazuna : deux héroïnes des modèles transformateurs

Posté le par Matthieu Combe dans Innovations sectorielles

Lucie Basch et Laëtitia Van de Walle sont respectivement à la tête des entreprises Too good to go et Lamazuna. A l’occasion de l’Université de la Terre, les 25 et 26 novembre, à Paris, elles partagent leur motivation d’entrepreneure à agir pour des entreprises plus humaines.

Lucie Basch, cofondatrice de Too good to go, fait partie de ces héroïnes des changements transformateurs. Lorsqu’elle a découvert que le gaspillage alimentaire représentait 40 % de la production alimentaire, elle a décidé d’agir. « Too good to go est à l’origine une application mobile qui connecte les commerçants de quartier avec des invendus en fin de journée à des consommateurs comme vous et moi pour nous permettre à tous de lutter contre le gaspillage alimentaire », résume l’entrepreneure de 30 ans.

À ses côtés, Laëtitia Van de Walle est fondatrice de Lamazuna. Son combat ? La surproduction de déchets plastiques, notamment dans nos salles de bain. « On a été les premiers à proposer du dentifrice solide et du déodorant solide et on propose aujourd’hui une gamme d’une soixantaine de produits qui permet de faire complètement disparaître la poubelle de la salle de bain », se félicite l’entrepreneure de 37 ans. Au menu également : savons, shampoings, après-shampoings, démaquillants et parfums solides. Il y a plus de quatre ans, l’entreprise a déménagé dans la Drôme. Elle est installée depuis six mois dans son nouveau siège social, un bâtiment à énergie positive.

Contre le gaspillage alimentaire dans 17 pays

« Aujourd’hui, on sauve plus de 300 000 repas chaque jour dans 17 pays, on a 1 200 collaborateurs qui sont engagés à réduire le gaspillage alimentaire au quotidien », assure Lucie Basch. On travaille avec les quatre piliers qui permettent de transformer la société en profondeur : les entreprises, les consommateurs, les pouvoirs publics et l’école. »

L’entreprise veut en effet participer activement au changement de mentalités sur le gaspillage alimentaire. « On a créé un kit pédagogique pour permettre aux professeurs des écoles de parler d’antigaspi aux élèves, à la fois dans les salles de classe et dans les cantines scolaires », se réjouit Lucie Basch.

Et si l’on se mettait au maraîchage ?

Le modèle de Lamazuna a été copié depuis son lancement en 2010. De nombreuses marques se sont ainsi lancées sur le créneau des savons et shampoings solides. Alors, l’entreprise s’est lancé un nouveau défi. Elle a décidé de remplacer les Tickets Restaurant par un jardin en permaculture pour alimenter son restaurant d’entreprise.

« Sur notre écolieu, nous créons un modèle reproductible avec un jardin, un maraîchage en permaculture sur une technique de sol vivant sur lequel on salarie un maraîcher pour alimenter un restaurant d’entreprise qui emploie des personnes », partage Laëtitia Van de Walle. L’entrepreneure souhaite ainsi créer une société à part de Lamazuna, destinée à montrer la reproductibilité du modèle.

Contrer le greenwashing ambiant

Face au greenwashing pratiqué par de nombreuses entreprises, comment font ces structures engagées pour ne pas se perdre pas dans le discrédit ? Laëtitia Van de Walle l’assume : « La taille de l’entreprise a tout son sens pour faire face au greenwashing. On ne veut pas être plus de 150 personnes dans l’entreprise. Cela vient de chiffres scientifiques qui estiment qu’un groupe de 150 peut encore bien se connaître et n’a pas besoin d’un cadre trop strict pour bien fonctionner. » 

Du haut de ses 1 200 collaborateurs, Too Good too go prône de son côté « la collaboration ». « Il faut vraiment que dans cette transition nécessaire, on fasse les choses les uns avec les autres plutôt que les uns contre les autres », prévient Lucie Basch. Pour elle, « le greenwashing vient aussi de la peur de changer pour de vrai. » Et pour contrer cela, « il faut penser des visions positives du futur, donner envie aux gens de cette transition par une vision positive et des actions très concrètes », souligne-t-elle.

Pour aller plus loin

Posté le par Matthieu Combe


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !