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Une cagoule physio-communicante au service des professions à risques

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Destinée à assurer un suivi en temps réel de l’état physiologique des professionnels travaillant dans des milieux confinés ou à risques, la cagoule physio-communicante mise au point par BodySens a également permis de surveiller, depuis la France, la physiologie de 2 alpinistes lors de l’ascension d’un sommet argentin de près de 7 000 mètres.  

Deux des alpinistes français qui ont réalisé récemment l’ascension par la face nord de l’Aconcagua qui culmine à 6 962m, en Argentine, étaient équipés d’une cagoule à l’intérieur de laquelle des capteurs communicants mesuraient à la fois les évolutions de leurs fréquences cardiaques, leurs taux d’oxymétrie, la température dans la cagoule et leur température de peau durant l’ascension. Ces données physiologiques étaient transmises en temps réel à Nîmes où elles étaient analysées.

Pour la  cagoule équipée d’un boîtier télémétrique APPI  (Active Protection Personal Instrument ou Instrument personnel de protection active), ce fût le baptême du froid. A partir de 6 000 m d’altitude, les températures sont, en effet,  proches des -30°C et les vents, souvent très violents, rendent le milieu totalement inhospitalier pour l’homme. Toutefois cette aventure sportive et technologique a permis de prouver qu’il devenait possible de suivre à distance, à partir de bureaux situés en France, la physiologie d’alpinistes lors de leur ascension. Mais ce n’est qu’un début puisqu’une deuxième expédition est prévue pour mai 2012, à l’Everest (8 848 mètres).

Cette cagoule physio-communicante mise au point par BodySens, une société née dans Innov’Up, l’incubateur de l’Ecole des Mines d’Alès, si elle a fait ses preuves en milieu extrême, elle a, en fait, été développée pour renforcer la sécurité des professionnels travaillant en milieux confinés ou  à risques (nucléaire, pétrochimie…). Les premiers concernés sont les pompiers exposés quotidiennement à la chaleur, aux flammes, aux fumées toxiques, éboulis… L’un des problèmes fréquemment rencontré par ces professionnels est la détection de situation à risque lors des opérations. Un suivi en temps réel de leur état physiologique permet d’anticiper les problèmes et donc de garantir une meilleure sécurité. Aujourd’hui, c’est possible grâce au module APPI qui permet, en suivant la physiologie de ces professionnels, de prévenir le dépassement des limites d’engagement, de savoir en temps réel si la personne se met en danger et d’intervenir avant que l’accident ne survienne.

Des applications potentielles dans les domaines de la santé et du sport

De même, dans les centres de formation de la sécurité civile ou militaire, les instructeurs qui ont fréquemment des difficultés à faire admettre aux stagiaires que le corps humain a des limites, peuvent mesurer puis montrer aux stagiaires les contraintes physiologiques subies lors des opérations. Cela permet une meilleure prise de conscience de ses propres limites, une éventuelle prévention des accidents lors des exercices et une amélioration des processus opérationnels en fonction des paramètres mesurés.

Dotée de différents capteurs amovibles (mesure de la fréquence cardiaque, du taux d’oxymétrie, de températures, détection de mouvement, localisation par GPS…), d’une batterie et d’une centrale, la cagoule de BodySens transmet par radio (1GHz) les données à une station qui peut être distante de plusieurs centaines de mètres, elle-même reliée à un micro-ordinateur où les paramètres recueillis sont affichés en temps réel. Des alarmes peuvent même être déclenchées.

Cette innovation brevetée connaîtra d’autres applications, dans la santé notamment (télé-monitoring et mesures à distance des constantes physiologiques des personnes isolées) mais pourrait aussi équiper les sportifs et randonneurs car le système APPI peut être intégré à une casquette ou un bandeau..

BodySens qui va produire ces capteurs communicants à l’échelle industrielle, a été fondée fin 2009, après avoir passé 2 ans à l’incubateur de l’Ecole des Mines d’Ales dont l’aide a été déterminante, notamment en matière de prototypage électronique et mécanique ainsi que de soutien logistique.

 

M.C.
 

Posté le par La rédaction


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