L’uranium naturel, c’est‐à‐dire, isotopiquement parlant, tel qu’on le trouve à l’état naturel, est la matière première indispensable à la fabrication des combustibles nucléaires.
L’uranium naturel est une matière première très particulière :
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elle est dispersée dans des minerais à faible teneur, ce qui conduit à traiter le minerai à proximité de la mine ;
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les minerais qui la contiennent présentent des nuisances devant faire l’objet de soins particuliers.
Bien qu’aujourd’hui on ne compte presque plus de réacteurs électrogènes fonctionnant à l’uranium naturel (modérateur graphite ou eau lourde), ce dernier constitue la matière de base pour produire l’uranium enrichi qui, lui, sera utilisé pour la fabrication des combustibles nucléaires modernes.
Le cycle du combustible offre la possibilité d’un recyclage des matières fissiles résiduelles (uranium enrichi) et générées (plutonium), après passage dans le réacteur. Cette possibilité est encore peu utilisée aujourd’hui pour diverses raisons de caractère technique sauf en France ou un programme de recyclage de plutonium dans des combustibles d’oxydes mixtes (MOX) est lancé. Même si elle l’était pleinement, comme la plupart des réacteurs nucléaires, à part les réacteurs à neutrons rapides, qui sont aujourd’hui au stade de prototypes industriels, consomment plus d’éléments fissiles qu’ils n’en produisent, la compensation du déficit doit être assurée par la production de matière première neuve. On a donc besoin d’uranium pour :
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fournir la première charge des nouveaux réacteurs ;
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assurer le renouvellement du combustible des réacteurs en service.