La dégradation induite par le potentiel, plus couramment désignée par le sigle PID (Potential Induced Degradation) est un phénomène provoquant chez les cellules photovoltaïques une perte de rendement due à la présence de courants de Foucault qui s’y forment. La présence de courants de fuite altère les cellules photovoltaïques à l’intérieur même d’un module. Ces courants apparaissent lorsque le cadre du module (ou son environnement immédiat) est à un potentiel beaucoup plus élevé que les cellules.
L’industrialisation des modules photovoltaïques et leur évolution favorisent le phénomène, plus courant en Europe qu’aux États-Unis. Le PID se décrit comme une dégradation rapide d’un module photovoltaïque, engendrant des pertes économiques importantes dans le solaire photovoltaïque.
Après la présentation du concept de la PID, les causes et facteurs aggravant à l’échelle d’une cellule, d’un module et d’une centrale, ainsi que les moyens pour identifier le PID, les recouvrements possibles et leurs impacts, sont étudiés.
Aperçu historique
1839 – En plongeant une électrode dans une solution conductrice exposée à la lumière, Antoine Becquerel et son fils Edmond découvrent l’effet photovoltaïque .
1921 – Albert Einstein reçoit le Prix Nobel de Physique pour avoir été le premier à expliquer en 1905, l’effet photoélectrique.
1923 – Robert Andrews Millikan reçoit également le Prix Nobel de Physique pour avoir confirmé par ses travaux les prédictions d’Albert Einstein.
1977 – La puissance photovoltaïque installée dans le monde atteint 500 kilowatts (kW).
1978 – Le JPL, un centre de recherche spatial de la NASA en Californie, publie l’effet d’une tension cadre-cellule sur les performances de cellules photovoltaïques, première publication de l’effet PID .
1999 – La puissance photovoltaïque installée dépasse 1 Gigawatt (GW).
2010 – L’ancien fabricant allemand de modules Solon introduit le terme de Potential-Induced Degradation .
2013 – D’après l’ISE Fraunhofer, seuls 4 grands fabricants de modules parmi les 23 existants sont considérés comme non affectés par le PID.
2018 – La puissance photovoltaïque mondiale installée passe la barre des 500 GW.
2020 – Le phénomène n’est pas encore pris compte dans la liste de procédures de test de la norme IEC 61215-1.