La découverte par Wilhelm Röntgen en 1895 des rayons X puis la mise en évidence l'année suivante par Henri Becquerel de l'émission de rayonnements ionisants par des sels d'uranium furent le point de départ de recherches et de développements concernant la radioactivité. De nouvelles sources d'exposition aux rayonnements, dites artificielles, virent alors le jour.
La prise en compte du danger pour la santé de ces expositions amenèrent rapidement (dès les années 1920) les États à se doter de réglementations et à mettre en place, à l'instar de différents corps professionnels, des organisations nationales ou internationales chargées notamment de recenser les sources d'exposition, d'évaluer les niveaux de rayonnement correspondants, d'en estimer les effets et de proposer des règles de radioprotection. À cet égard, deux organismes internationaux jouent un rôle majeur. Il s'agit de l'UNSCEAR (Comité scientifique des Nations unies sur les effets des radiations atomiques), qui a pour but notamment de recenser et compiler les données transmises par les différents États sur les sources d'exposition et de la CIPR (Commission internationale de protection contre les rayonnements ionisants), initialement mise en place à l'initiative de médecins radiologues, qui publie des recommandations concernant les situations d'exposition aux sources de rayonnements ionisants d'origine naturelles ou artificielles auxquelles l'homme peut être confronté.
Ces sources d'exposition aux rayonnements peuvent être classées de différentes façons suivant la nature de la radioactivité (alpha, bêta, gamma, X...), le mode d'exposition induit sur l'humain (interne, externe), le type d'émission (permanent ou intermittent), le conditionnement (sources scellées ou non scellées), etc. Elles ont néanmoins toutes en commun pour effet d'entraîner des doses de rayonnement mesurables sur l'homme.
Pour la majorité des populations, les personnes du public, les rayonnements naturels (rayonnement cosmique et rayonnement émis par les radionucléides présents naturellement dans l'air, le sol ou les aliments) contribuent pour l'essentiel aux doses reçues. Les sources de rayonnement introduites par les activités humaines dans les domaines militaire et industriel induisent une exposition – hors accidents, actes de guerre ou de malveillance – essentiellement chez les travailleurs. Enfin, l'exposition médicale à des fins de thérapie ou de diagnostic peut constituer une source d'exposition importante pour les patients. Contrairement aux autres sources d'exposition, il s'agit ici d'une exposition volontaire à laquelle on peut associer un bénéfice direct.