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RÉSUMÉ
Les tableaux de bord constituent l’un des éléments clés du pilotage d’une organisation. Au titre de la gouvernance des risques, savoir définir, mettre en œuvre et suivre un tableau de bord de gestion des risques est également un enjeu clé. L’objectif de cet article est de détailler les principes clés conduisant à l’élaboration d’un tableau de bord de gestion des risques, d’illustrer via de nombreux exemples ce que peuvent être ces tableaux de bord et leurs usages. L’article détaille également des domaines génériques mais aussi spécifiques de tableaux de bord de gestion des risques.
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Nicolas DUFOUR : Docteur en gestion, professeur associé, CNAM Lirsa, Risk manager, Antony, France
INTRODUCTION
Cet article présente la notion de tableau de bord de gestion des risques, sa méthodologie et ses principes de mise en œuvre. À l’aide de nombreux exemples et éléments de retours d’expérience, nous fournissons une vision illustrée de l’enjeu des tableaux de bord de gestion des risques. Notons que la composante sectorielle est essentielle, mais il faut aussi prendre en compte l’enjeu thématique de risques à couvrir pour bien cerner la diversité des tableaux de bord de gestion des risques.
Le tableau de bord de gestion des risques devient un incontournable dans de nombreuses organisations : il s’intègre dans les revues d’activités périodiques en comité de direction (les Business Review), il correspond à une attente croissante des parties prenantes (autorités de contrôle, investisseurs, dirigeants, managers opérationnels) et doit pouvoir être adapté et ajusté aux interlocuteurs.
La conception d’un tableau de bord de gestion des risques suppose de s’appuyer sur une batterie d’indicateurs. Il peut s’agir d’indicateurs dédiés à la question des risques, incidents, contrôles, alertes ; on parle alors d’indicateurs de risques (principaux risques à piloter et leur degré de couverture par les éléments de maîtrise, taux de remédiation des incidents, nombre d’incidents, coût du risque par événement indésirable). Il faut aussi noter le fait que d’autres indicateurs plus opérationnels ou de production peuvent également permettre de connaître l’exposition aux risques passés, actuels, futurs. Les réclamations clients, le taux de retour produits défaillants, le nombre de corrections de vulnérabilités informatiques sont des exemples illustrant cet enjeu.
Le contexte de renforcement réglementaire dans de nombreux secteurs, la présence d’autorités de contrôle variées, la médiatisation accrue de certaines crises ou incidents rendent de plus en plus incontournable la nécessité de disposer d’indicateurs de risques et de les suivre périodiquement dans un tableau de bord dédié, présenté dans une instance (comité des risques, comité d’audit, comité de direction par exemple). Comme l’illustre un directeur risques d’une entreprise du CAC 40 interrogé en 2025 : « Nous avons de plus en plus besoin de montrer la crédibilité de notre système de gestion des risques, et pour cela, il faut des éléments tangibles, du visuel, du concret, du comparable, de l’auditable, de l’analytique. Le tableau de bord de gestion des risques répond à cet enjeu. Il me permet de démontrer, comme le ferait des financiers sur les ratios d’entreprise, que notre gestion des risques est préventive, permet d’améliorer la sécurisation des processus. Il montre aussi que l’on sait réagir et mesurer nos expositions aux risques pays, risques logistiques, risques réputationnels ou encore risques financiers ou cyber. On ne cherchera jamais à couvrir tous les sujets. On cherche uniquement à montrer une vision synthétique d’un phénomène mouvant mais désormais très attendu par nos parties prenantes. CSRD, le devoir de vigilance, les lois anticorruption sont autant d’exemples montrant que l’on doit être capables de représenter nos risques via des indicateurs. »
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2. Usages d’un tableau de bord de gestion des risques
2.1 Principaux usages en termes de gouvernance
Au titre de ces usages, le tableau de bord de gestion des risques est avant tout un outil de communication et de pédagogie à destination des instances de gouvernance de l’organisation (conseil d’administration, comité des risques, comité d’audit, direction générale).
Les tableaux de bord de gestion des risques constituent l’un des éléments clés du pilotage d’une organisation et de sa gouvernance des risques. Ils peuvent être centrés sur les risques et les contrôles, sur la vérification de la conformité ou sur des domaines plus précis (sécurité opérationnelle des systèmes d’information, tableau de bord fraude, tableau de bord continuité d’activité, suivi des risques de non-qualité, suivi des risques sur la sécurité des personnes, suivi des risques financiers).
Au titre de la gouvernance des risques, savoir définir, mettre en œuvre et suivre un tableau de bord de gestion des risques est également un enjeu clé. Les usages d’un tableau de bord de gestion des risques sont pluriels :
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aider la gouvernance à identifier les vraies zones de risque et le respect du cadre d’appétence aux risques fixé, ce qui améliore la prise de décision, notamment sur les principaux risques à accepter ou à atténuer (ajustement du cadre d’appétence aux risques). Il permet aussi un débat contradictoire autour des risques afin d’éviter une prise de décision sur différents projets et processus sans prise en compte du facteur risque ;
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appuyer les opérationnels dans la sécurisation et le suivi des risques dans leurs activités ;
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fournir une capacité d’alerte aux fonctions de seconde ligne de maîtrise précitées et éviter de sous-estimer des risques passés et bien identifier de manière suffisamment précoce des risques émergents ;
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représenter le risque, sa potentialité, sa survenance et l’évolution dans le temps de l’exposition observée ou pressentie ;
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identifier une évolution du profil de risque de l’entreprise, soit ces spécificités en matière d’exposition aux risques (types de risques les plus importants en gravité et en fréquence, zones d’exposition aux risques pays et filiales) ;
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définir un budget des risques adapté (l’exposition est regardée dans le temps).
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Usages d’un tableau de bord de gestion des risques
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DUFOUR (N.) - De quoi une politique de maîtrise des risques est-elle le nom ? - Harvard Business Review.fr (2015). https://www.hbrfrance.fr/organisation/de-quoi-une-politique-de-risque-est-elle-le-nom-7782
-
(2) - DIARD (C.), DUFOUR (N.) - Remise en cause du devoir de vigilance : vers l’émergence de nouveaux risques RH ? - Face au risque (2025). https://www.faceaurisque.com/2025/06/30/directive-cs3d-devoir-de-vigilance-nouveaux-risques-rh/
-
(3) - DUFOUR (N.), DIARD (C.) - Le risque collaborateur clé, réduire les impacts liés à l’absence d’un ou de plusieurs collaborateurs clés. - Éditions GERESO (2025).
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(4) - DUFOUR (N.), BENCHEIKH (A.) - Les risques ressources humaines, mieux comprendre les risques RH pour améliorer la qualité de vie au travail. - Éditions GERESO (2022).
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(5) - KAST (R.), LAPIED (A.) - Analyse économique et financière des nouveaux risques. - Éditions Economica (2004).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Gestion de la continuité d’activité – Structuration et mise en pratique.
-
Maîtrise des risques cyber – Identification, détection, analyse, traitement et transfert de risque.
-
Processus de lutte contre la fraude pour la protection des organisations.
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Norme ISO 31000:2018 – Management du risque – Lignes directrices – Mise en œuvre opérationnelle.
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NORMES
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Management du risque, lignes directrices - ISO 31000 - 2018
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Systèmes de management de la qualité – Exigences - ISO 9001 - 2015
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Amendement 1 de la norme ISO 9001:2015 - ISO 9001/A1 - 2024
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Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission - Référentiel COSO ERM - 2017
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