La créativité est un concept polymorphe, à la fois crucial pour notre économie et mal compris par les entreprises et les organisations. Les neurosciences apportent aujourd’hui des réponses scientifiques à ces questions, mais le challenge d’intégrer la créativité, par nature insaisissable, dans les processus de l’entreprise, par nature déterministes, demeure à renforcer. Un nombre important d’outils pertinents sont disponibles pour l’ingénieur, mais ceux-ci ne remplacent pas, d’une part, la compétence technique requise pour créer et évaluer les solutions et, d’autre part, l’engagement dans une stratégie de changement.
Si l’attitude créative est précieuse, elle devrait s’inscrire dans un management adapté de manière à en réduire les impacts en matière de risque psychosocial tout en en développant la performance.
Enfin, les notions centrales de la créativité industrielle que pourraient être la curiosité, la mobilité d’esprit, la vérité, la connaissance et les compétences, et le non-conservatisme qu’elles impliquent, devront sans doute être intégrées dans les valeurs de l’entreprise au même titre que celles qui sous-tendent la prise en compte de l’expérience du client ou de la responsabilité sociétale des organisations.
La créativité ne se réduit pas à une expérience collective ou à une session de créativité. Elle est une attitude et une expérience individuelle qui touche au plus profond de la nature humaine, et, puisque l’ouverture et la curiosité sont au centre du sujet, elle doit se nourrir des méthodes et des outils les plus variés, sans être tenue par l’usage d’aucun d’entre eux. Dans les années qui viennent, l’assistance à la créativité par des technologies d’intelligence artificielle va profondément modifier notre façon de déployer l’activité créative.
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