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Article

1 - HISTORIQUE DU FOUR À ARC

2 - PRINCIPE DU FOUR À ARC

3 - DESCRIPTION TECHNOLOGIQUE DU FOUR À ARC

4 - ALIMENTATION ÉLECTRIQUE ET RÉGULATION D’ÉLECTRODES

5 - ÉLECTRODES

6 - FOUR À ARC ET SES PÉRIPHÉRIQUES

7 - IMPLANTATION D’UNE ACIÉRIE ÉLECTRIQUE

8 - RACCORDEMENT DU FOUR À ARC AU RÉSEAU

Article de référence | Réf : M7700 v4

Raccordement du four à arc au réseau
Aciérie électrique

Auteur(s) : Patricia AYED, Claude OUVRADOU, Jacques ASTIER

Date de publication : 10 mars 2005

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RÉSUMÉ

Cet article est consacré au four électrique de fusion, il en décrit l’histoire, le principe, la description technologique et son alimentation électrique. Essentiellement outil de production d’acier liquide, le four à arc est constitué d’une cuve en acier et d’électrodes en graphite qui transfèrent l’énergie électrique de l’alimentation à la charge contenue dans le four. La conception de l’aciérie doit permettre au four à arc d’atteindre sa production maximale, sans perte de temps dans les opérations annexes, et ceci avec un minimum de main d’œuvre.

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Auteur(s)

  • Patricia AYED : Docteur-Ingénieur-ATS/FFA (Association Technique de la Sidérurgie/Fédération Française de l’Acier)

  • Claude OUVRADOU : Directeur général Creusot-Métal - Président de la commission ATS des Aciéries électriques

  • Jacques ASTIER : Ancien Directeur à l’Institut de recherche de la sidérurgie française (IRSID) Ingénieur-conseil

INTRODUCTION

Le four à arc est essentiellement un outil de production d’acier liquide à partir de ferrailles, celles-ci pouvant être remplacées partiellement par de la fonte ou des minerais préréduits ([28] et § 7.8 et § 7.9).

Il se compose d’une cuve d’acier garnie de réfractaires et l’énergie nécessaire est fournie par des arcs électriques jaillissant entre des électrodes en graphite et la charge.

L’affinage de l’acier fondu est réalisé par réaction du métal liquide avec un laitier à base de chaux. Le garnissage du four est donc basique 3.2.

L’opération de fusion est souvent accompagnée, ou suivie, d’une opération de décarburation et de déphosphoration réalisée par addition de minerai de fer ou insufflation d’oxygène dans le bain.

La décarburation doit amener le bain à la teneur en carbone désirée et, grâce au dégagement d’oxyde de carbone produit, elle facilite l’élimination des gaz dissous.

La déphosphoration est obtenue par oxydation du phosphore et combinaison du P2O5 obtenu avec la chaux du laitier.

Après élimination totale ou partielle (par débordement au-dessus du seuil de la porte) du laitier suroxydé et phosphoreux obtenu, le métal peut être soit coulé en poche pour affinage, soit préaffiné au four avec des désoxydants puissants, comme le silicium ou l’aluminium, sous un laitier basique riche en chaux (marche dite « à deux laitiers »). Des éléments d’alliage peuvent également être ajoutés. Le réglage précis de la température du métal à la coulée du four en poche est un des points clefs pour la fabrication d’acier de qualité. Selon les nuances d’acier et les opérations prévues en poche, les températures visées au four, avant coulée, peuvent varier de 1 550 à 1 750 ˚C (cf. articles spécialisés de la rubrique Ensembles sidérurgique de ce traité).

Marche acide : le four à arc peut cependant être utilisé avec un garnissage acide lorsque, compte tenu des matières premières utilisées et des spécifications demandées, la déphosphoration et la désulfuration du métal ne sont pas nécessaires. Cette technique est utilisée dans certaines fonderies de fonte et d’acier et le four à arc est alors uniquement un instrument de fusion.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v4-m7700


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8. Raccordement du four à arc au réseau

8.1 Problème des perturbations

Le caractère essentiellement instable de l’arc électrique fait du four à arc un élément perturbateur du réseau d’alimentation, en ce sens qu’il appelle des courants déséquilibrés sur les trois phases, avec une onde dont la forme est très différente d’une sinusoïde, d’où la production d’harmoniques, et des variations brusques d’intensité.

Ce dernier phénomène provoque des variations rapides de la tension, conduisant à une composition spectrale de fréquences située dans la bande 0,5 à 25 Hz. Ces variations de tension se font particulièrement sentir sur le flux lumineux des lampes à incandescence en créant un papillotement de la lumière ou flicker qui peut devenir intolérable pour les autres usagers [33].

Le phénomène est d’autant plus marqué que la puissance de court-circuit du four est élevée par rapport à la puissance de court-circuit du réseau au point de couplage.

Le raccordement du four demande donc une étude dans chaque cas particulier et oblige pratiquement à alimenter directement les fours d’aciérie à partir d’un réseau à très haute tension (220 ou 400 kV) en général par l’intermédiaire d’un transformateur abaisseur qui leur est réservé.

En première approximation, on recommande un rapport de la puissance de court-circuit du réseau à la puissance nominale du four de 50 à 80.

Lorsque cette puissance de court-circuit est insuffisante, il faut compenser au moins partiellement les pointes de courant (essentiellement réactif).

La compensation par machines synchrones qui a été longtemps le moyen de base pour l’équilibrage des puissances réactives des réseaux a pratiquement cédé la place aux compensateurs statiques dont la régulation est plus rapide et les frais d’entretien moindres.

Le type de compensateur statique le plus répandu se compose de réactances régulées par thyristors et de capacités fixes aménagées en filtres de façon à tenir compte des harmoniques réguliers et irréguliers produits par le four et le compensateur (figure ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   The Electric Arc Furnace  -  . International Iron and Steel Institute 3rd report (1990).

  • (2) - AYLEN (J.) -   Electric Arc Steelmaking  -  . IISI Report. Steel Times (mai 1991).

  • (3) - NODA (T.), coll -   Development of DC Arc Furnace  -  . Daïdo Steel (1990).

  • (4) - MICHARD (J.A.) -   Quel avenir pour les outils de la sidérurgie  -  . Cahiers Français de l’Électricité, no 9 (1991).

  • (5) - ASTIER (J.), Van den BROEK (J.) -   Les Fours à Arc  -  . Cahiers Français de l’Électricité, no 4 (1991).

  • (6) - BOUSSARD (P.), SMIESZKOL (J.), DWORATZEK (C.) (Vallourec Saint-Saulve), PAUL (G.), PFISTER (P.) (BSE Kehl) -   Pratique industrielle à Vallourec Saint-Saulve des bras conducteurs en aluminium  -  . ATS Journées Sidérurgiques 92, Paris (déc. 1992).

  • ...

1 Données économiques

Les données générales rassemblées ici se subdivisent entre :

  • les frais d’investissement ;

  • les coûts des opérations en aciérie électrique.

  • Frais d’investissement

    Le tableau  donne, à titre de comparaison les frais d’investissement en euros par tonne annuelle d’acier brut correspondant :

    • à une usine intégrée ;

    • à une aciérie électrique fondée sur la refusion de ferrailles ;

    • à une aciérie électrique fondée sur l’utilisation de minerais préréduits à partir de gaz naturel.

  • Coûts des opérations en aciérie électrique

    Ces coûts constituent, hors amortissement, frais financiers et frais généraux ou commerciaux, les frais des opérations en aciérie électrique, c’est-à-dire les cash costs ; comme on l’a vu dans l’article (paragraphe 7.7 et figure 36), les matières premières constituent la plus grande partie de ces coûts. Dans le détail, il est difficile d’indiquer des valeurs plus précises pour chacun des postes car les prix unitaires varient beaucoup d’un endroit à un autre ; on ne peut donner que des ordres de grandeur qui sont, hors matières premières, entre 35 et 55 € ou dollars des États-Unis par tonne d’acier liquide (voir [M 7 130]).

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