L’effet du tungstène sur les propriétés de l’acier, suggéré par R.E. Raspe (1785) et H.L. Duhamel du Monceau (1786), a été mis en pratique par Jacob et Köller en 1855 ; mais les aciers au tungstène n’ont réellement pris leur essor qu’à la fin du XIXe siècle. Les premiers filaments de lampes électriques en tungstène n’apparaissent qu’en 1909 (W.D. Coolidge : General Electric Co.). Après le développement des aciers rapides en 1900 (Bethlehem Steel Co.), des « carbures cémentés » WC-Co en 1927 (Krupp) puis des métaux lourds [alliages W-Ni-Fe(Cu)] en 1935, l’importance des débouchés du tungstène n’a cessé de croître. Ce développement a d’ailleurs été tout à fait parallèle à celui de la métallurgie des poudres, seule méthode permettant de consolider ce métal réfractaire et ses composés.
Le carbure de tungstène WC consomme actuellement environ 65 % de la production mondiale de tungstène. Il est le matériau de base des « carbures cémentés » (cermets WC-Co) aux multiples applications : outils d’usinage (coupe, perçage, fraisage) des métaux, du bois et des matières plastiques ; outils de forage (mine, pétrole, travaux publics, bricolage...) ; pièces d’usure (matières et poinçons ; outils de découpage, de formage et de frappe ; enclumes pour la synthèse du diamant ; billes de stylo ; crampons antidérapants...).
La figure 1 est un schéma synoptique qui résume l’industrie du tungstène et de ses principaux dérivés.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
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M 2 378 Métallurgie et recyclage du tungstène. Procédés ;
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M 2 379 Métallurgie et recyclage du tungstène. Produits et sécurité (le présent article) ;
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Doc. M 2 380 Métallurgie et recyclage du tungstène.