Le pliage, en tant que procédé, est l’opération de mise en forme à froid d’un matériau plat, avec ou sans lubrification, obtenue par dépassement de sa limite élastique. Dans ce cas, la contrainte et la déformation ne sont plus proportionnelles et sont reliées par une loi non linéaire. Une partie de la déformation n’est plus réversible. Après recul des outils et relâchement des contraintes, il se produit un retour élastique et il persiste une déformation permanente résultant de glissements irréversibles de certains plans cristallographiques les uns par rapport aux autres.
Cette opération se distingue de l’emboutissage par le fait que les contraintes latérales sont nulles. La dualité « expansion-rétreint », les deux modes de sollicitations qui entrent en jeu en emboutissage, n’est généralement pas rencontrée. Les paramètres les plus influents dans une opération de pliage peuvent être classés en trois catégories :
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paramètres liés à la machine : cadence, puissance, etc. ;
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paramètres liés à l’outillage : rayon, course, angle, jeu, etc. ;
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paramètres liés au matériau : formabilité, propriétés élastiques, anisotropie, etc.
Le produit fini est sensible à ces trois types de paramètres ; néanmoins, selon la destination finale de la pièce et les critères de qualité demandés, il peut y avoir prépondérance d’un paramètre par rapport à un autre ou d’une famille par rapport aux deux autres. Dans la conception moderne, des exigences autres que mécaniques et de service interviennent. L’aspect esthétique d’un produit obtenu par mise en forme est de plus en plus recherché. L’ensemble de ces contraintes de fabrication se répercute dans la pièce. L’état géométrique et mécanique du produit plié aura ultérieurement une grande influence sur la tenue en service des pièces.