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1 - GÉNÉRALITÉS

2 - DIFFÉRENTES PRATIQUES DE TARAUDAGE

  • 2.1 - Taraudage avec inversion et taraudage à l’enfilade
  • 2.2 - Taraudage compensé et taraudage rigide

3 - MACHINES ET ACCESSOIRES POUR LE TARAUDAGE

  • 3.1 - Machines pour le taraudage
  • 3.2 - Accessoires pour le taraudage

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BM7090 v1

Machines et accessoires pour le taraudage
Taraudage par coupe et par déformation - Moyens et pratiques

Auteur(s) : Guillaume FROMENTIN

Date de publication : 10 juil. 2006

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NOTE DE L'ÉDITEUR

La norme NF ISO 965-1 (E03-051) du 09/11/2013 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF ISO 965-1/A1 : Filetages métriques ISO pour usages généraux - Tolérances - Partie 1 : principes et données fondamentales (décembre 2021)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2112 (Décembre 2021).

27/01/2022

RÉSUMÉ

La réalisation d’assemblages vissés, largement répandus en mécanique, nécessite la fabrication de filets intérieurs devant répondre à de nombreuses spécifications. La plupart de ces filets sont obtenus suivant une technique de taraudage soit par coupe, soit par déformation. Cette étape dans la production de pièces est délicate de par la prise en compte d’un grand de paramètres, elle réclame de ce fait des précautions de coupe pour en diminuer la criticité. Cet article détaille les moyens et pratiques de taraudage existants à ce jour, ainsi que les machines et accessoires utilisés pour cette opération.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

L’assemblage vissé est très largement utilisé dans les secteurs de la mécanique car cette solution répond à des exigences de tenue en service, en termes de résistance et de rigidité, et autorise des contraintes opérationnelles telles que la possibilité du démontage. Le domaine de l’assemblage vissé est vaste et relativement complexe car il mêle de nombreux éléments technologiques : différentes géométries de filet, classes d’acier, revêtements, tolérances, dimensionnement et conditions de montage. La réalisation d’assemblages vissés nécessite la fabrication de filets intérieurs et il convient de considérer les éléments cités précédemment pour leur obtention. L’entité d’usinage qu’est le filet n’est donc pas une surface comme les autres, puisque sa fonction, l’assemblage, est clairement définie, et sa réalisation doit répondre à de nombreuses spécifications.

Plus de 80 % des filets intérieurs sont actuellement fabriqués en ayant recours à une technique de taraudage qui peut être le taraudage par coupe ou le taraudage par déformation. La maîtrise d’une technique de taraudage est donc incontournable pour la fabrication de pièces mécaniques. De plus, cette opération intervient en général en fin de gamme d’usinage, voire même de fabrication. Par conséquent, une défaillance lors de sa réalisation entraîne une perte liée à la fois à la valeur de la pièce brute elle-même, ainsi qu’à la valeur ajoutée par toutes les opérations précédentes. Pour les pièces à très forte valeur ajoutée, qu’il n’est donc pas acceptable de rebuter, il convient donc d’apporter les reprises nécessaires à la suite d’une opération de taraudage manquée. Ces reprises sont délicates et coûteuses, et c’est pourquoi des précautions sont généralement prises lors de la réalisation de taraudage, notamment en atténuant la criticité de l’opération par diminution des paramètres opérationnels tels que la vitesse de coupe.

À plusieurs égards, les techniques de taraudage sont délicates à maîtriser. D’une part, la cinématique du procédé n’est pas simple, et il existe de nombreux types d’outils qui diffèrent ne serait-ce que par leur géométrie. D’autre part, l’étude du taraudage nécessite la prise en compte de paramètres technologiques autres que l’outil et ses conditions d’utilisation, à savoir : l’avant-trou, l’attachement, la machine et sa programmation, ainsi que la prise de pièce.

Cet article se focalise sur les moyens de taraudage et les différentes pratiques de taraudage qui existent. Il pose les bases nécessaires à l’analyse qui sera faite, dans la seconde partie , sur les techniques de taraudage au niveau de la pointe de l’outil.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm7090


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3. Machines et accessoires pour le taraudage

3.1 Machines pour le taraudage

Le taraudage dans le cas d’une opération de maintenance peut être réalisé à la main, mais en général, dans un contexte de production industrielle, cette opération est faite sur des machines-outils. Avec un type de machine donné, perceuse à colonne par exemple, les dimensions de filet réalisables dépendent des capacités de la machine, notamment du couple de la broche. Indépendamment de la notion de la capacité, la pratique du taraudage, avec inversion ou à l’enfilade, rigide ou compensé, dépend du type de machine utilisée. Du choix d’une machine et d’une pratique de taraudage, il découle les cadences de production et les qualités de filet qu’il est possible de tarauder.

HAUT DE PAGE

3.1.1 Taraudage sur machine flexible

  • La perceuse à colonne est la machine la plus simple qui permette le taraudage. C’est le moyen généralement utilisé, pour des fabrications unitaires ou des reprises de pièce, par crainte de défaillance de l’opération sur une machine plus automatisée. La pratique majoritaire est le taraudage compensé, le mouvement axial étant assuré par la translation manuelle de l’axe par l’opérateur. Il est toutefois possible de faire du taraudage rigide sur certaines de ces machines. L’avance est alors contrôlée par un système vis-écrou, appelé patronne (cf. figure 7), qui lie la translation à la rotation de la broche. Cette pratique est appelée taraudage à la patronne. L’inconvénient de cette pratique du taraudage rigide est qu’il faut une patronne pour chaque pas de filet, problème qui n’existe pas sur une machine avec des axes à commande numérique (CN).

  • Il est possible de tarauder sur tour CN, toutefois l’aptitude de cette machine est limitée suivant le nombre d’axes de la machine (cf. figure 8). Un tour deux axes permet uniquement de tarauder au centre de la pièce et suivant l’axe de la broche. S’il est en plus équipé d’un troisième axe numérisé et asservi en position, axe C (rotation de la broche), le taraudage rigide au centre est alors possible. En général,...

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