Les huiles essentielles, extraits naturels principalement obtenus par hydrodistillation ou entraînement à la vapeur, sont aujourd'hui devenues des produits de consommation courante, bien connus de tous. Il n'en est pas de même de la fraction aqueuse récupérée. Elle s'appelle eau florale si c'est une fleur qui est distillée ou hydrolat dans le cas d'une autre partie du végétal.
Ces extraits ne sont pourtant pas dénués d'intérêts et leurs utilisations ne cessent de se développer depuis quelques années.
Ces solutions aqueuses contenant de faibles quantités de composés organiques volatils représentent en effet des alternatives de choix aux autres extraits naturels utilisés en pharmacie, neutraceutique, cosmétique, parfumerie et compléments alimentaires. En effet, leurs concentrations en actifs d'intérêt sont suffisamment basses pour ne pas être inquiété par les contraintes réglementaires pourtant de plus en plus draconiennes.
Néanmoins, leur valorisation est encore soumise à plusieurs inconvénients principalement leur conservation et le manque d'informations fiables sur leurs propriétés biologiques.
En effet, ces solutions aqueuses qui peuvent contenir des traces de résidus organiques sont très propices aux contaminations bactériennes et fongiques, ce qui limite énormément leur durée de conservation.
Encore peu étudiées par la communauté scientifique, très peu de recherches sur leurs propriétés biologiques, mis à part organoleptiques, ont été publiées. Les informations retrouvées dans des ouvrages grand public sont généralement extraites des propriétés des huiles essentielles de la même plante ou de données issues de connaissances empiriques.
Il apparaît donc important de présenter un état des lieux des connaissances sur ces ingrédients naturels, en particulier sur leurs méthodes d'extraction, en se focalisant sur les plus modernes, sur leurs compositions chimiques, notamment leurs différences avec les huiles essentielles, sur les difficultés liées à leur conservation ainsi que sur leurs principales applications.