Produit ancestral polynésien, le monoï est une huile issue de la macération d’éléments végétaux (fleurs, bois, écorces, feuille, etc.) dans de l’huile de coco. Le terme mono’i en langue traditionnelle ma’hoi (premiers hommes à avoir peuplé les îles du Pacifique) désigne de manière générique une huile parfumée ; il serait donc plus juste de parler de « monoïs » au pluriel pour désigner l’ensemble des combinaisons de macérations traditionnellement utilisées.
La base de monoï traditionnellement la plus utilisée (pharmacopée et cosmétique, rites sacrés) étant l’association de fleurs de Tiaré Tahiti dans de l’huile de coco, c’est elle qui a donné lieu à un développement et à une maîtrise industrielle de sa production. C’est ce produit qui est aujourd’hui internationalement associé au terme « monoï ».
Une filière industrielle de production a ainsi été développée en Polynésie française, standardisant les étapes d’obtention du Monoï de Tahiti industriel : culture et récolte des matières premières, extraction de l’huile, macération végétale, normalisation de contrôles qualité et validation scientifique des activités biologiques du produit.
Le contrôle de la maîtrise technique de toutes les étapes de l’industrialisation de la production en Polynésie a par ailleurs permis la mise en place d’une appellation d’origine (AO) – unique dans le domaine cosmétique – contribuant grandement à l’essor économique et commercial de la filière.
Le développement des techniques de production normalisées par l’AO et les nouvelles orientations d’utilisation du Monoï de Tahiti sont ainsi détaillés dans le présent article.