La classification, ou sélection, pneumatique est réalisée très souvent à température ambiante avec une suspension de particules dans un gaz, afin d'obtenir deux fractions séparées, dont l'une contient les particules de dimension supérieure à une dimension donnée et l'autre celles de dimension inférieure à cette dimension. Elle est fondée sur la différence pouvant exister entre les vitesses de chute des particules dans un gaz. Ces particules sont en général suffisamment fines pour que leurs mouvements obéissent à l'application de la loi de Stokes.
La classification pneumatique est différente du dépoussiérage dont le but est l'élimination quasi totale de particules solides contenues dans un gaz porteur (cf. dossier « Dépoussiérage et dévésiculage » [J 3 580]). C'est ainsi que, pour le dépoussiérage, il n'existe pas de spécification optimale pour le matériau à traiter, tandis que, pour une classification pneumatique, il existe une relation entre la finesse de l'alimentation du classificateur et celle du produit fin séparé.
Tous les appareils de séparation pneumatique fonctionnent avec un courant gazeux. Bien que l'on s'efforce d'utiliser au mieux les forces en présence, la classification pneumatique, qui peut être nette suivant la théorie, l'est imparfaitement en pratique. En effet, peuvent intervenir des forces externes au mélange gaz-particules dues à des champs d'accélération créés par la gravité, le magnétisme ou l'électrostatique, ou des forces internes au mélange gaz-particules dues à la centrifugation, la diffusion, la coagulation électrostatique... Ces forces peuvent s'ajouter ou s'opposer, être ou non modulées, créer ou non des effets perturbateurs. Ces effets se manifestent dans la précision de la coupure granulaire, l'assemblage des appareils et l'économie du procédé.
Le lecteur se reportera au dossier « Fragmentation. Aspects théoriques » [J 3 050].