Logo ETI Quitter la lecture facile
COP28 : un "bon accord" face à une "course contre la montre"

En ce moment

2022 : une « année d’extrêmes climatiques », selon Copernicus

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

Le service Copernicus de l'Union européenne sur le changement climatique dresse le bilan climatique de l’année 2022. Il la qualifie d’ « année d’extrêmes climatiques », avec des températures records et des concentrations croissantes de gaz à effet de serre.

L’été 2022 a été marqué par les incendies particulièrement ravageurs en France à cause de conditions extrêmement sèches. Les émissions totales de feux de forêt entre juin et août ont été les plus élevées pour l’UE et le Royaume-Uni au cours des 15 dernières années, souligne le service Copernicus[1] de l’Union européenne sur le changement climatique dans son bilan climatique 2022. « La France, l’Espagne, l’Allemagne et la Slovénie ont connu leurs plus fortes émissions de feux de forêt en été depuis au moins 20 ans », partage le service Copernicus.

L’été le plus chaud en Europe

En parallèle, l’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe. Et si 2022 a été la cinquième année la plus chaude au niveau mondial (après 2016, 2020, 2019 et 2017), elle se classe comme la deuxième année la plus chaude pour l’Europe après 2020. En Europe, « 2022 a été plus froide que 2020 de 0,3°C, et légèrement plus chaude – d’environ 0,1°C, que 2019, 2015 et 2014 », précise le service Copernicus.

Au niveau mondial, les huit dernières années ont été les huit plus chaudes jamais enregistrées, toutes à plus de 1°C au-dessus du niveau préindustriel. Le réchauffement sur l’année 2022 atteint +1,2°C par rapport à la période 1850-1900.

« 2022 a été une nouvelle année d’extrêmes climatiques en Europe et dans le monde, réagit Samantha Burgess, directrice adjointe du service Copernicus. Ces événements montrent que nous subissons déjà les conséquences dévastatrices du réchauffement de notre monde. » Elle estime ainsi que « pour éviter les pires conséquences, la société devra à la fois réduire de toute urgence les émissions de carbone et s’adapter rapidement au changement climatique. »

Des records dans plusieurs régions

Plusieurs records de températures ont été battus en Europe et dans le monde. En particulier, des vagues de chaleur prolongées et intenses ont touché l’ouest et le nord de l’Europe. Des vagues de chaleur prolongées ont affecté le Pakistan et le nord de l’Inde au printemps, ainsi que le centre et l’est de la Chine pendant l’été. « Les régions qui ont connu l’année la plus chaude jamais enregistrée comprennent de grandes parties de l’Europe occidentale, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Chine, de la Corée du Sud, de la Nouvelle-Zélande, du Nord-ouest de l’Afrique et de la Corne de l’Afrique », énumère le service Copernicus.

D’autres événements extrêmes ont touché de vastes régions. Les faibles niveaux persistants de précipitations, et des températures élevées combinées à d’autres facteurs, ont entraîné des conditions de sécheresse généralisées en Europe. Le Pakistan a connu des inondations généralisées en août à la suite de précipitations extrêmes.

En parallèle, Copernicus a enregistré la plus petite étendue de la banquise antarctique pour un mois de février depuis le début des relevés par satellites en 1974. La banquise antarctique atteignait 1,9 million de kilomètres carrés à son minimum durant l’été austral, le 25 février dernier, selon un article publié dans la revue Advances in Atmospheric Sciences. Son étendue était alors réduite de 30 % par rapport à la moyenne enregistrée sur trois décennies entre 1981 et 2010.

Enfin, Copernicus note que la tendance à la hausse des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone et de méthane se poursuit. La hausse est « similaire aux récentes années » pour le CO2 , à +2,1 ppm. La hausse est « supérieure à la moyenne » pour le méthane, à + 12 ppb. Elle reste toutefois inférieure aux records observés ces deux dernières années. Cela a abouti à une moyenne annuelle pour 2022 d’environ 417 ppm pour le CO2 et 1 894 ppb pour le méthane. Soit une hausse 50 % par rapport à l’ère préindustrielle pour le CO2 , de 162 % pour le méthane.

[1] Le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne

Pour aller plus loin

Posté le par Matthieu Combe


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !