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5 paysages de science-fiction (qui existent pour de bon)

Posté le par La rédaction dans Insolite

Ces cinq paysages insolites, véritables trésors naturels relevant de phénomènes rares, nous donnent une autre vision de notre planète...

La Structure de Richat

Également surnommée « l’œil de l’Afrique », la Structure de Richat est une gigantesque formation circulaire de 50 km de diamètre située en plein désert du Sahara, près de Ouadane (Mauritanie). Vue du ciel, elle ressemble à un monumental œil bleu-vert, ou à un fossile géant. Elle fut découverte lors d’un vol spatial Américain, en 1965, et à cause de sa taille et de son aspect caractéristique, elle est longtemps restée un point de repère pour les astronautes. On pensait à l’origine que la Structure de Richat était due à l’impact d’une météorite, mais cette théorie n’expliquait pas la relative platitude de la formation, dont les dénivelés atteignent environ 40 m. L’interprétation la plus couramment acceptée aujourd’hui est celle d’un dôme volcanique géant qui se serait effondré sur lui-même au cours d’une érosion de plusieurs millions d’années. Cependant, jusqu’à ce que les hypothèses soient confirmées, l’origine exacte de ce phénomène unique reste une énigme pour les chercheurs.

L’île de Socotra

Arbres Sang de Dragon sur l’île de Socotra.

Au Nord-Ouest de l’Océan Indien se trouve une île qui redéfinit toute notion de paysage « terrestre ». Située à 350 km des côtes du Yemen, l’île de Socotra est la plus grande de l’archipel qui porte son nom. Elle fut détachée du continent Africain il y a 6 millions d’années, et cet isolement géologique a donné naissance a une biodiversité phénoménale : Socotra abrite 800 espèces de plantes rares dont un tiers sont endémiques, ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs sur la planète. Parmi les spécimens les plus étranges, on trouve notamment l’arbre concombre, le figuier de Socotra et son aspect improbable, ou encore l’arbre Sang de Dragon, dont la sève rouge servait de teinture et d’onguent magique dans l’antiquité. La faune n’est pas en reste et compte plusieurs espèces d’oiseaux uniques au monde. Les 42 000 habitants de l’archipel parlent le soqotri, une langue non-écrite, et leur mode de vie est encore très traditionnel : la première route n’a été installée qu’en 2008 par le gouvernement Yéménite. C’est d’ailleurs suite à ce projet controversé que Socotra à été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, afin de limiter le développement des infrastructures, et garantir la préservation des trésors naturels de l’île.

La Grotte des cristaux

La Grotte des cristaux – Photo © Carsten Peter/Speleoresearch & Films.

En l’an 2000, des mineurs de la compagnie Peñoles ont fait une découverte extraordinaire en forant une galerie dans les mines de Naica, au Mexique. À  300m de profondeur, ils ont trouvé par hasard une grotte dont la chambre principale contient les plus grands cristaux jamais découverts. Dans cette cavité de 30 m sur 10, de gigantesques colonnes de cristal s’entremêlent dans une configuration surréaliste qui n’est pas sans rappeler les visions de Jules Verne, ou encore la « Forteresse de la Solitude » de Superman. Le plus impressionnant des cristaux mesure 11 m de long pour un poids de 55 tonnes. Hormis son incroyable beauté, la grotte est également un endroit très dangereux pour l’homme : la température y approche les 60 °C, et le taux d’humidité y est de 100 %, ce qui fait qu’une exposition de plus d’un quart d’heure sans protection peut s’avérer fatale pour l’organisme. L’exploration de la grotte est aujourd’hui possible grâce aux opérations de pompage de la compagnie minière, mais en temps normal, elle est submergée par une eau sous haute pression saturée de minéraux, et chauffée par une poche de magma souterraine. Ces conditions extrêmes expliquent la formation de cristaux, qui n’ont cessé de grandir durant des millénaires.

Le Salar de Uyuni

Jeep traversant le Salar de Uyuni – Photo © Volker Banken.

Situé à plus de 3 600 m d’altitude, sur les hauts plateaux de la Bolivie, le Salar de Uyuni est le plus grand désert de sel du monde. Formée suite à l’asséchement d’un gigantesque lac préhistorique, cette étendue blanche de 12 500 km² offre également l’un des paysages les plus « extra-terrestres » qu’il puisse être donné de contempler. Lorsque le Salar est recouvert d’eau, sa surface devient réfléchissante comme un miroir, et il devient presque impossible de dire où s’arrête le sol et où commence le ciel. Les rares objets visibles à l’horizon donnent l’impression de flotter dans l’air, et les visiteurs ont souvent l’impression d’être perdus au milieu d’un océan blanc, sans point de référence. Au centre du Salar, on peut voir des « îles » couvertes de cactus géants, vestiges de volcans submergés durant la préhistoire, comme l’île d’Incahuasi. Les touristes venus apprécier ce paysage irréel peuvent même trouver des hôtels dans la zone, entièrement fabriqués en blocs de sel du fait de l’absence de matériaux de construction, et de la distance des villes. Hormis ses réserves de sel quasi illimitées, le Salar de Uyuni contient 50 à 70 % du lithium exploitable sur la planète. On estime qu’avec la production toujours grandissante de batteries d’appareils portables et de voitures hybrides, la demande de lithium devrait tripler durant les 15 prochaines années, ce qui pourrait bouleverser l’avenir de la Bolivie, aujourd’hui pays le plus pauvre d’Amérique du Sud.

Le Wulingyuan

Les piliers brumeux du Wulingyuan.

Inscrit depuis 1992 au patrimoine mondial de l’Humanité, le Wulingyuan est un parc national qui se trouve dans la province du Hunan, au sud de la Chine. Le site est connu pour ses spectaculaires piliers de grès, sculptés par des millénaires d’érosion, et qui constituent une véritable forêt de pierre. Environ 3 000 pics s’élèvent ainsi vers le ciel, dont certains dépassent les 400 m. À cause de son humidité, la région est fréquemment recouverte d’une mer de brume dont seuls les sommets émergent, comme suspendus dans le ciel. La végétation luxuriante qui longe le flanc des pics achève de donner à l’ensemble l’aspect d’une jungle de science-fiction. Les peintres chinois ont fait du Wulingyuan une source intarissable d’inspiration, mais, et c’est plus surprenant, certains cinéastes hollywoodiens aussi : James Cameron aurait utilisé des photos du Wulingyuan pour créer les montagnes flottantes de la planète Pandora, où se déroule l’action du film Avatar. Suite au succès colossal de l’œuvre, les autorités locales ont d’ailleurs décidé de rebaptiser un des pics jusqu’ici connu sous le nom de « Pilier du ciel et de la terre » en « Montagne Alleluia Avatar ». La boucle est bouclée…

Source : Axolot

Posté le par La rédaction


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