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Décryptage

« Coin », la carte bleue nouvelle génération

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Une start-up californienne a développé « Coin », un petit appareil de la taille d'une carte bleue capable de réunir jusqu'à huit cartes en une, laissant le soin à l'utilisateur de changer de carte à l'envi grâce à un bouton unique. Explications et vidéos.

L’annonce, faite la semaine dernière, n’est pas passée inaperçue : la start-up californienne Coin a finalisé le développement de son premier-né, un appareil de la taille d’une carte de crédit qui se propose de diminuer drastiquement le volume de votre porte-feuille en remplaçant jusqu’à huit cartes de crédit, cartes de membre, cartes cadeaux ou tout autre type de cartes disposant d’une bande magnétique. Baptisée « Coin » également, la carte développée par la jeune entreprise basée à San Francisco laisse à son heureux propriétaire la possibilité de passer d’une carte à l’autre en pressant sur un unique bouton circulaire, se trouvant sur le dessus de la carte. Une fois choisie, « Coin » fonctionne comme les cartes qu’elle se propose de remplacer, que ce soit dans un distributeur automatique de billets, dans un terminal de paiement électronique ou dans tout type de lecteur adapté.

Bluetooth Low Energy

Le secret de Coin tient dans sa bande magnétique – dont le brevet serait en cours de dépôt – une bande magnétique dont le contenu change à l’envi. L’appareil vient avec un petit lecteur se branchant sur le port audio (via une prise jack), servant à scanner les cartes dont les informations migrent vers l’application mobile « Coin », qui se synchronise alors avec la carte via Bluetooth Low Energy (BLE ou Wibree). Créé par le Finlandais Nokia, ce protocole de transmission sans fil permet un débit équivalent au Bleutooth (1Mb/s) pour une consommation d’énergie 10 fois moindre, et fait actuellement les beaux jours des smartwatchs (les montres connectées, qui ont le vent en poupe) ou autres activity trackers.

La batterie de Coin lui permettrait une autonomie de près de deux ans (données fournies par les développeurs), et alimente un petit écran qui affiche les quatre derniers chiffres de la carte que l’on choisit d’utiliser, ainsi que la date de validité et le cryptogramme visuel.

S’inspirer de « Square Reader » en changeant le postulat de départ

L’homme derrière Coin, c’est Kanishk Parashar, qui décida de se lancer dans cette aventure en analysant le succès d’estime de « SquareReader », un dispositif permettant de transformer tout smartphone en terminal de paiement à l’aide d’un lecteur de carte et d’une application mobile. Plutôt que de travailler sur un système acceptant de nombreuses cartes de paiement, Parashar préféra lui jouer la dualité en tentant de développer une carte qui les réunit toutes. Le postulat de départ semblait suffisamment excitant pour permettre de débaucher quelques cerveaux de la Silicone Vallée, unissant leurs talents pour mettre au point un prototype digne de ce nom.

Simplicité de fonctionnement

Les concepteurs se sont vite rassemblés derrière l’idée du bouton unique, servant à la fois à activer la bande magnétique, à passer d’une carte à l’autre et à afficher les données de la carte choisie afin d’éviter toute possibilité de confusion. Ils se sont également fixés huit cartes pour limite, bien que le ventre mou de « Coin » soit tout à fait capable d’en engloutir un plus grand nombre. L’équipe de Parashar a en effet estimé que la majorité des utilisateurs potentiels ne possédait pas plus de huit cartes, et que la navigation à travers un nombre de cartes plus élevé serait inconfortable et relèverait de la gageure.

Et la sécurité ?

Kanishk Parashar se veut rassurant en ce qui concerne la protection de données aussi sensibles que celles stockées dans une carte de crédit, arguant que de nombreuses sociétés possèdent déjà un accès complet à vos coordonnées bancaires sans que la sécurité de celles-ci ne soit menacée. « La copie des informations contenues dans votre carte bleue n’est par ailleurs pas illégale, puisque ce sont vos propres informations », lance Parashar, tentant de balayer d’un revers de main les doutes concernant la sécurité effective du dispositif et les possibilités de fraudes. Les données sont encryptées sur le smartphone et sur la carte « Coin », mais deviennent inutilisables si le contact entre le téléphone et la carte – via le protocole BLE – est rompu plus de quelques minutes, le nombre de minutes exact restant encore à déterminer. Enfin, l’utilisation de ce protocole de transmission a pour avantage de permettre l’envoi d’une alerte lorsque la communication entre les deux dispositifs est coupée, par exemple si l’utilisateur s’en va d’un commerce en oubliant sa carte.

Parmi les nombreux investisseurs de « Coin », on retrouve une pointure du secteur, l’ancien cerveau de Google Wallet et pionnier des paiements grâce à la communication en champs proche (NFC), Osama Bedier. « Coin » devrait être disponible courant 2014, mais les pré-commandes sont d’ores et déjà ouvertes.

Par Moonzur Rahman

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