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Décryptage

Le charbon chinois aurait freiné le réchauffement climatique

Posté le par La rédaction dans Environnement

L'explosion de la consommation de charbon en Chine a abouti paradoxalement à ralentir pour un temps le réchauffement climatique, selon une étude finno-américaine qui s'efforce de réduire à néant un argument des climato-sceptiques.

D’après l’étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), le soufre dégagé par la combustion du charbon tend à bloquer les rayons du soleil. Selon le professeur Robert Kaufmann, de l’Université de Boston, la présence de soufre a ainsi compensé au cours de la décennie écoulée l’augmentation de la concentration de gaz carbonique, principal responsable du réchauffement planétaire.

Or, entre 2003 et 2007, la consommation mondiale de charbon a augmenté de 26 %, la Chine étant à elle seule responsable des trois quarts de cette augmentation.

Selon le Pr Kaufmann, le même phénomène a été constaté dans les années d’expansion économique de l’après-1945, lorsque la consommation de charbon s’est envolée dans les pays occidentaux et au Japon. Les émissions de soufre ont augmenté très rapidement, compensant en grande partie l’effet des gaz à effet de serre, a expliqué le Pr Kaufmann.

Lorsque les pays occidentaux ont commencé à combattre la pollution par le soufre dans les années 1970, la température mondiale a recommencé à s’élever. Aujourd’hui, la Chine prend des mesures écologiques comme l’installation d’épurateurs dans ses centrales au charbon.

On constate que les températures commencent à remonter. Ça a été le cas en 2009 et en 2010 et (les mesures prises par la Chine) sont peut-être l’explication, a estimé le chercheur, dont l’étude est écrite en collaboration avec Michael Mann, membre du Groupe d’experts de l’ONU sur l’évolution du climat (Giec).

Les conclusions de l’étude permettent de combattre un argument des climato-sceptiques qui font valoir que la température mondiale n’a pas varié entre 1998 et 2008, alors même que les années 2005 et 2010 se sont avérées les plus chaudes jamais enregistrées à la surface du globe.

Le professeur Kauffman ne recommande pas d’émettre davantage de soufre dans l’atmosphère, faisant valoir que cet élément chimique provoque des pluies acides et nuit à la respiration.

 

(Source : AFP)

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