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News Informatique / Electronique / Télécoms de mars

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Retrouvez chaque mois l’actualité détaillée du secteur Informatique/Électronique/Télécoms : business, recherche, innovations, marché… Au mois de mars, Fukushima et le Japon, entre autres...

La situation, après le séisme du 11 mars dernier près de la centrale de Fukushima, est toujours incertaine : les réacteurs n° 2 et 3 focalisent l’attention et les inquiétudes ; Les réacteurs 5 et 6 sont sous tension ; des vérifications sont en cours pour les réacteurs 1 et 2 ; le réacteur 4 a été relié ; une alimentation externe assure l’électricité dans la salle de contrôle du réacteur 3.

Ainsi, l’électricité a en partie été rétablie dans la salle de contrôle du réacteur 3 de la centrale, affirmait mardi soir (heure locale) la chaîne de télévision publique NHK. Il s’agit de la première salle de contrôle à être partiellement remise sous tension grâce à une alimentation externe, a précisé par la suite l’agence de presse Jiji. Selon le point matinal de l’Agence de sûreté nucléaire du mardi 22 mars 2011, « les masses d’air très faiblement contaminées, avec des niveaux de l’ordre de 1 000 à 10 000 fois inférieurs à ceux relevés suite à l’accident de Tchernobyl, ont atteint mercredi (23 mars) la France métropolitaine sans aucune conséquence sur la santé des personnes. »

Le rétablissement du réseau électrique de la centrale est un enjeu majeur, puisque c’est le premier pas vers le rétablissement des circuits de refroidissement (en supposant que ces derniers soient en état de marche).

Selon Tepco, les mesures prises le matin du dimanche 27 mars étaient si inquiétantes que l’employé qui en était chargé a pris la fuite sans même une contre-vérification. Il a ainsi déclenché l’évacuation immédiate de ses collègues. Mais l’après-midi même, les opérateurs ont expliqué que si l’eau était bien effectivement contaminée, les niveaux extrêmement hauts annoncés étaient inexacts. “Ce chiffre n’est pas crédible”, a déclaré le porte-parole de Tokyo Electric Power Co, Takashi Kurita, en présentant les excuses de la compagnie d’électricité.

En revanche, l’annonce d’un taux mesuré de “1 000 millisieverts par heure” dans l’eau retrouvée au sous-sol de la salle de la turbine est exact, a assuré Tepco. Le vice-président de Tepco, Sakae Muto, a expliqué que des éléments radioactifs avaient été confondus au cours d’analyses sur les échantillons prélevés dans la nappe, a rapporté l’agence de presse Jiji : “Il s’est produit une confusion entre l’iode 134 et le cobalt 56”. La volte-face de Tepco est intervenue après que la Commission de sûreté nucléaire du Japon, a demandé à l’exploitant de Fukushima de revoir ses calculs.

Fukushima: le Japon décline l’offre française de robots spécialisés

Le 21 mars dernier, les autorités japonaises ont décliné l’offre française d’envoi de robots spécialisés pour intervenir dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, jugeant ces engins « inadaptés » à la situation, a indiqué lundi l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L’AFP a recueilli le témoignage du président de l’ASN, André-Claude Lacoste : « Jusqu’à présent, les demandes japonaises d’aide ont été extrêmement réduites. Par exemple, le Japon n’a pas donné suite à l’offre d’aide française d’envoyer des robots, en disant que les robots étaient inadaptés ».

EDF avait annoncé auparavant l’envoi sur place de robots pilotés à distance capables d’intervenir à la place de l’homme en cas d’accident nucléaire. Ces matériels du Groupement d’Intérêt Économique d’INTervention Robotique sur les Accidents nucléaires (GIE INTRA) sont capables d’évoluer en milieu irradiant, en intérieur comme en extérieur, et de réaliser des travaux publics sur site (pelle mécanique, bulldozer) ou des gestes techniques complexes, comme la récupération de débris, du balisage ou des prélèvements, selon EDF. Mais ce n’est pas tout. Ces robots peuvent également enregistrer des vidéos et les transmettre. Après l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986, la France est le seul pays à « avoir conçu et réalisé la flotte d’engins spécialisés dans les situations extrêmes et à former le personnel capable de les utiliser », affirmait l’électricien français dans un communiqué de presse.

Gros plan sur le Japon

Des robots pour la vidéoconférence

NEC, un des géants mondiaux de l’électronique et des télécommunications, a développé une nouvelle méthode de vidéoconférence utilisant son robot PaPeRo en tant qu’intermédiaire de discussion. Les recherches concernant l’utilisation d’un robot piloté à longue distance sont assez courantes, mais celles spécifiquement destinées à de simples réunions sont plutôt rares.

Les systèmes de vidéoconférence actuels se limitent pour la plupart à une caméra, un microphone et un écran. Néanmoins, NEC a souhaité améliorer ces dispositifs et gommer certains défauts inhérents à leur utilisation. Par exemple, un simple écran ne permet pas de transmettre certains éléments habituellement perceptibles lors d’une réunion physique. Notamment, les attitudes non verbales ainsi que la sensation des participants de se trouver dans le même espace physique que leur interlocuteur sont totalement absentes des visioconférences. L’accent est donc mis principalement sur le contenu de la discussion.

Dans le système développé par NEC, le robot PaPeRo dispose sur sa tête d’une caméra dont l’angle de vue change en fonction des mouvements du robot, comme dans le cas d’un être humain. Le robot fait partie de l’environnement physique d’une réunion : il peut hocher la tête et garder un contact oculaire avec un interlocuteur grâce à son aptitude à différencier les êtres humains. Selon NEC, les expériences réalisées utilisant ce prototype se sont révélées satisfaisantes, les vidéoconférences utilisant ce système étant « plus faciles à suivre » et permettant de dialoguer « plus naturellement ».

Actuellement, l’utilisateur distant peut piloter le robot depuis son ordinateur. Dans le futur, les réseaux mobiles ultra-rapides LTE (Long Term Evolution) permettront à l’utilisateur de commander le robot depuis un téléphone portable, rendant l’utilisation du système possible à n’importe quel endroit. NEC compte d’abord peaufiner les fonctions de vidéoconférence du robot avant de commercialiser le système complet.

Le Japon mise aussi sur les nanotechnologies

Une équipe de chercheurs de l’Université de Nagoya (Japon), en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université d’Aalto (Finlande), a réussi à fabriquer sur un substrat plastique un circuit imprimé en nanotubes de carbone.

Le développement de circuits imprimés souples suscite un grand intérêt de la part des industriels, notamment pour la fabrication de papier électronique. Plusieurs techniques visant à fabriquer des TFT (transistors à couches minces) souples existent à ce jour. L’une consiste à utiliser des semi-conducteurs en silicium ou en oxyde de zinc, mais les procédés de fabrication sont complexes (traitement thermique, procédé sous vide). L’utilisation de matériaux organiques est également à l’étude mais ces derniers présentent encore une faible mobilité des électrons. Une autre solution très prometteuse est l’emploi de nanotubes de carbone, connus pour leur haute mobilité des électrons.

Jusqu’à présent, les scientifiques pouvaient produire des transistors avec des nanotubes de carbone par une méthode d’enrobage, à partir d’une solution liquide de nanotubes. Il est néanmoins difficile, selon les chercheurs, d’obtenir par cette méthode de fines couches uniformes. De plus, il est difficile de se débarrasser entièrement du solvant.

L’équipe nippo-finlandaise a donc développé un nouveau procédé de fabrication de nanotubes de carbone par dépôt chimique en phase vapeur. Ceux-ci sont ensuites filtrés puis transposés sur le substrat plastique. Cette technique permet d’obtenir des couches uniformes et pures (sans solvant). De plus, elle peut être utilisée dans un procédé roll-to-roll, une méthode rapide et économique d’impression de circuits électriques sur un substrat flexible, qui consiste à déposer un circuit électrique sur un substrat enroulé sous forme de bobine que l’on déroule au fur et à mesure de l’opération.

Les transistors obtenus par cette méthode présentent de meilleures caractéristiques que ceux obtenus par la méthode par enrobage. Ainsi, dans le procédé habituel par enrobage, les nanotubes de carbone sont dispersés par ultrason, ce qui a tendance à réduire leur taille. De plus, la présence du solvant augmente la résistance électrique au niveau des connections entre les nanotubes. La mobilité des électrons dans les TFT obtenus s’en retrouve réduite (1 cm2/V.s). Avec la nouvelle méthode, les nanotubes de carbone, purs, conservent une taille plus longue. Les chercheurs ont ainsi obtenus une mobilité de 35 cm2/V.s. De même, les transistors se caractérisent par un rapport Ion/Ioff  plus élevé (6.10^6) que le rapport des transistors fabriqués en utilisant la méthode précédente (10^4 à 10^5).

La réalité augmentée dans les entreprises japonaises

La société japonaise NS Solutions Corporation et la société américaine Vuzix Corporation ont co-développé une solution de réalité augmentée destinée au travail en entreprise. Le but de cette solution est d’être capable de transmettre des informations sur des procédés de fabrication à un nouvel employé plus efficacement que l’actuel processus de formation. En effet, tout employé doit être formé à son nouveau poste et, compte-tenu du manque à venir de personnel très expérimenté, le remplacement du personnel formateur par des méthodes électroniques d’apprentissage est envisagé.

L’idée de NS Solutions est donc de créer une méthode de formation simple utilisant la réalité augmentée et permettant de guider les nouveaux employés dans leurs nouvelles tâches. Par exemple, un ouvrier pourrait apprendre de lui-même son nouveau métier, directement à son poste de travail, grâce aux indications données par le logiciel de réalité augmentée et sans l’aide d’une autre personne.

NS Solutions a fait appel à Vuzix, un fabricant américain de lunettes vidéos et de réalité augmentée, pour mettre en place son idée. Les lunettes utilisées (nom de code : Raptyr) ont obtenu le Prix de l’Innovation 2011 du CES (Consumers Electronics Show) car malgré leur apparence de simples lunettes de soleil, elles intègrent un projecteur d’images holographiques miniature, capable d’ajouter des images par superposition dans le champ visuel de l’utilisateur. Ces lunettes sont les premières au monde, dans le cadre d’applications de réalité augmentée, à utiliser un système de transmission optique (c’est-à-dire capable de rajouter par superposition des objets graphiques à la vue réelle, en opposition aux systèmes à transmission vidéo, qui bloquent le champ de vision de l’utilisateur et le remplacent par l’utilisation d’un signal vidéo). La luminance de l’image superposée est de 240 cd/m2, ce qui est suffisant pour une utilisation dans une pièce normalement éclairée. Néanmoins, une fonction permettant de bloquer électroniquement une partie de la lumière est également disponible pour une utilisation dans des endroits plus lumineux (par exemple, en lumière naturelle). La résolution des images est de 800 x 600 pixels pour chaque oeil (les images pouvant être combinées pour réaliser des superpositions en 3D).

Il est pour l’instant nécessaire que les lunettes soient connectées à un serveur, ce qui suppose qu’elles soit physiquement reliées (par un câble USB) à un ordinateur situé dans un sac à dos porté par l’utilisateur. Les lunettes intègrent une caméra, et les objets, personnes ou images peuvent être utilisés par les lunettes pour l’ajout de contenu graphique en temps réel. La reconnaissance et le suivi des objets sont réalisés, d’après Nikkei Electronics, par l’utilisation d’un logiciel de la société française Total Immersion, spécialisée dans les applications de réalité augmentée.

Sources : Ademe, CEA, ASN, LeMonde.fr, Bulletins électroniques, Les Echos

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