L’Uruguay en quête d’indépendance énergétique

L’Uruguay dispose à ce jour d’une puissance électrique installée totale de 4 gigawatts (la France compte 128,9 gigawatts). En 2012, la part des énergies renouvelables y atteignait déjà près de 60 % (51,1 % d’hydraulique, 8,1 % de biomasse et 0,8 % d’éolien). Si encore 40 % de l’électricité provenait d’énergies fossiles, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité devrait atteindre plus de 90 % fin 2015. Car le pays a fortement développé ses capacités éoliennes ces dernières années. 

A la fin de cette année, selon les prédictions de l’Administration du Marché Électrique, le pays disposera de 1,3 gigawatts d’origine éolienne, ce qui représentera environ 30 % du mix électrique du pays. Grâce à ses faibles besoins en électricité et son fort développement éolien, l’Uruguay deviendra dès lors le pays présentant la plus grande part d’énergie éolienne dans sa production électrique. En comparaison, l’éolien représente 28 % de l’électricité produite au Danemark, 21 % en Espagne et 12 % en Allemagne. 

Pour atteindre son indépendance énergétique, l’Uruguay investit annuellement 3 % de son PIB dans le secteur de l’énergie. Pour assurer la transformation de son système énergétique dans un cadre stable, les 4 principaux partis politiques du pays ont signé en 2008 des lignes directrices en matière de politique énergétique pour 2005-2030. En faisant baisser la facture électrique des foyers uruguayens d’environ 6 % depuis 2008, cette politique énergétique recueille l’adhésion des citoyens. 

Exploiter son sous-sol et les énergies renouvelables pour assurer l’indépendance énergétique

Pour atteindre l’indépendance énergétique, l’Uruguay mise sur l’exploration et l’exploitation des ressources énergétiques de son sous-sol. Le pays fait également du chauffage solaire de l’eau une priorité. En 2009, le gouvernement a promulgué la loi sur l’énergie solaire thermique qui fait de la recherche, du développement et de la formation pour l’utilisation de cette technologie une question d’intérêt national.

Aujourd’hui, les permis de construction ou de réhabillitation des centres de santé, des hotels et des clubs de sport ne sont autorisés que s’ils comprennent des équipements complets permettant de couvrir au moins 50% de leurs besoin en eau chaude par l’énergie solaire thermique. Egalement, toutes les nouvelles constructions du secteur public dont la consommation d’eau chaude représente plus de 20% de la consommation énergétique totale doivent assurer 50% de leurs besoins en eau chaude grâce à cette technologie. Enfin, toutes les nouvelles piscines chauffées devront assurer entièrement le chauffage de l’eau grâce au solaire thermique, dès lors qu’elles n’utilisent pas d’autres sources d’énergies renouvelables à cette fin. 

Des objectifs pour 2015, 2020 et 2030

Selon les objectifs inscrits dans la politique énergétique 2005-2030 de l’Uruguay, fin 2015, le pays vise un taux d’électrification de 100% et une part d’énergies renouvelables de 50 % dans son approvisionnement énergétique. Au moins 30% des déchets agro-industriels et urbains dans le pays seront utilisés pour générer différentes formes d’énergie, et le pays devra avoir diminué de 15% sa consommation de pétrole dans les transports, par rapport au scénario tendanciel.

D’ici 2020, le pays doit atteindre son niveau optimal d’utilisation des déchets pour produire de l’énergie. Il devra aussi utiliser son potentiel maximal en énergies renouvelables, notamment concernant l’énergie éolienne, la biomasse, le solaire thermique et les biocarburants. De plus, l’utilisation du gaz naturel devra atteindre son niveau de stabilité. A cet horizon, la recherche des gisements énergétiques (charbon, gaz, pétrole, uranium) dans le sous-sol du pays sera terminée et le pays aura réfléchi à leur utilisation éventuelle. Le pays aura développé des projets pilotes utilisant des sources d’énergie nouvelles. Grâce à l’efficacité énergétique, la consommation énergétique du pays aura diminuée de 20%. 

En 2030, le pays aura atteint son indépendance énergétique. A cet horizon, « le modèle énergétique uruguayen est un modèle au niveau mondial, l’intensité énergétique du pays est l’une des meilleure du monde », prévoit le document signé par les 4 principaux partis politiques du pays.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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Histoire insolite : Jack l’aiguilleur

L’histoire commençe par un accident tragique, qui arriva à James « Jumper » Wide, un employé des chemins de fer du Cap. Il était aiguilleur dans la gare de Uitenhage, et son travail consistait à activer des leviers pour s’assurer que les trains se retrouvent sur les bons rails. Mais Wide avait une mauvaise habitude, à laquelle il devait son surnom : il s’amusait à sauter de wagon en wagon pour traverser les voies. Un jour, il rata son coup, et perdit ses deux jambes en passant sous un train.
Déterminé à retrouver son emploi, Wide se fabriqua lui-même des prothèses en bois pour tenir debout, ainsi qu’un petit trolley qui lui permettait de passer par la voie ferrée pour se déplacer entre la gare et son domicile. La compagnie des chemins de fer accepta qu’il reprenne son poste, mais Wide savait qu’il lui faudrait de l’aide pour pallier son handicap.

Un matin, alors qu’il visitait le marché de Uitenhage, la solution se présenta à lui sous la forme d’une scène improbable : un singe était en train de conduire un chariot à bœufs à travers les étals. Fortement impressionné, Wide plaida sa cause auprès du propriétaire pour racheter l’animal, un babouin du nom de Jack. Et c’est ainsi que commença la collaboration la plus incroyable de l’histoire des chemins de fer.

Au début, Jack ne faisait que pousser le trolley de son maître, mais très vite, celui-ci comprit que son compagnon simiesque était doté d’une intelligence hors du commun, et il l’entraina à activer les aiguillages. Quand un train arrivait, le conducteur donnait un certain nombre de coups de sifflet, et Jack savait quel levier il devait actionner en conséquence. Il avait même appris à apporter la clé du dépôt de charbon aux conducteurs qui avaient besoin de s’approvisionner. Sous la supervision de Wide, Jack devint l’aiguilleur en second de la gare d’Uitenhage, et il ne faisait jamais aucune erreur.

Cependant, en voyant un singe aux manettes, une usagère signala la situation aux autorités ferroviaires, qui licencièrent James Wide sur le champ. Mais à nouveau, celui-ci plaida tant et si bien que des inspecteurs de la compagnie furent envoyés pour attester des compétences de Jack. Ils demandèrent à un conducteur de train de donner différents signaux sonores, pour voir si le babouin était capable de faire les manœuvres correspondantes, et Jack passa tous les tests haut la main. Non seulement Wide récupéra son travail, mais en plus, son fidèle assistant devint le premier singe officiellement employé par les chemins de fer (selon certaines sources, il recevait 20 cents par jour et une demi bouteille de bière par semaine).
Jack devint une légende vivante, que même les dignitaires locaux venaient voir en action. Il accomplit sa tâche d’aiguilleur à la gare d’Uitenhage pendant 9 ans, avant de succomber à une tuberculose en 1890. Son crâne est aujourd’hui conservé à l’Albany Museum de Grahamstown, au Cap Oriental.

Plus d’infos :

Source : Blog Axolot

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Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche

La consommation d’insectes, ou entomophagie, est une pratique très répandue dans certaines parties du monde (Afrique, Asie, Amérique latine), où elle peut faire partie de la culture alimentaire traditionnelle. La FAO estime que « les insectes complètent les régimes alimentaires d’environ deux milliards de personnes » dans le monde et s’est prononcée en faveur du développement de l’élevage d’insectes à grand échelle pour répondre aux inquiétudes croissantes sur la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en protéines.
En Europe, cette pratique semble bénéficier d’un engouement croissant et plusieurs projets industriels et programmes de recherche accompagnent ce secteur naissant, malgré une réglementation en vigueur (actuellement en pleine évolution) qui soulève de nombreuses interrogations.
Dans ce contexte, l’Anses a mené un état des lieux des connaissances scientifiques sur le sujet, notamment concernant les risques sanitaires éventuels liés à la consommation d’insectes et produits d’insectes, à la fois en alimentation animale et humaine.

Des risques sanitaires possibles

Comme tous les aliments, les insectes peuvent véhiculer certains dangers qui doivent être maîtrisés par la fixation de normes spécifiques afin de réduire les risques potentiels liés à la consommation de ces produits.
Ces dangers sont principalement liés :

  • à des substances chimiques (venins, facteurs antinutritionnels, médicaments vétérinaires utilisés dans les élevages d’insectes, pesticides ou polluants organiques présents dans l’environnement ou l’alimentation des insectes, etc.).
  • à des agents physiques (parties dures de l’insecte comme le dard, le rostre, etc.).
  • à des allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.).
  • à des parasites, des virus, des bactéries et leurs toxines ou encore des champignons.
  • aux conditions d’élevage et de production, pour lesquelles il conviendrait de définir un encadrement spécifique permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires.

Par ailleurs, de manière générale, comme pour les autres aliments d’origine animale ou végétale, les insectes comestibles peuvent devenir, suite à une conservation non adaptée, impropres à la consommation humaine.
Le travail d’expertise de l’Agence souligne le besoin de recherches complémentaires pour mener une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation des insectes. Par ailleurs, le développement de telles filières de production d’insectes, depuis l’élevage jusqu’à l’abattage, doit amener à se poser la question du bien-être animal, celui-ci ayant été jusqu’à présent très peu exploré chez la plupart des invertébrés.

Les recommandations de l’Anses

Dans ce contexte d’incertitude et de manque de données, l’Agence recommande :

  • d’accentuer l’effort de recherche sur les sources de dangers potentielles ;
  • d’établir, au niveau communautaire, des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés ;
  • d’explorer la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
  • de définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires ;
  • de fixer des mesures de prévention du risque allergique, à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.

En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
Au-delà des enjeux d’expertise spécifiquement associés aux questions d’évaluation des risques sanitaires et des bénéfices nutritionnels relatifs à la consommation des insectes, l’Anses souligne les forts enjeux de connaissances portant sur l’acceptabilité sociétale de ces nouvelles consommations ou encore sur les enjeux de développement et d’impact environnementaux qui y sont associés.

Source : Anses 

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USA: de grands groupes s’engagent pour le climat

Des représentants de ces géants de l’économie américaine, dont également Coca Cola ou encore la banque Goldman Sachs, ont officialisé lundi leurs engagements en présence du secrétaire d’Etat John Kerry.

Des engagements qui représentent « au moins 140 milliards de dollars en nouveaux investissements (pour des activités) à faible empreinte-carbone, plus de 1.600 mégawatts d’énergies renouvelables, ainsi qu’un programme d’objectifs très ambitieux propre à chaque entreprise », a déclaré lundi Brian Deese, conseiller du président Barack Obama, lors d’une présentation téléphonique.

Figurent également les entreprises Alcoa, Walmart, Pepsico, Berkshire Hathaway Energy, Google, Cargill, Microsoft et Bank of America.

Selon la Maison Blanche, les promesses de ces entreprises –qui ont réalisé l’an dernier 1.300 milliards de dollars de chiffres d’affaires cumulés– vont de la réduction des gaz à effet de serre de leurs usines au financement d’activités à faible empreinte-carbone.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la grande conférence sur le climat prévue à Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Elle réunira 195 pays sous l’égide des Nations unies, qui devraient s’engager à limiter à 2 degrés Celsius la hausse de la température mondiale générée par les émissions de gaz à effet de serre.

La conférence de « Paris est très importante », a déclaré Kevin McKnight, responsable du développement durable du géant de l’aluminium américain Alcoa, lors de la conférence téléphonique.

« Il est essentiel que le secteur des affaires soutienne le gouvernement afin de s’assurer que Paris devienne une véritable opportunité de faire évoluer le monde vers une autre direction », a-t-il poursuivi.

« Paris est une excellente occasion pour canaliser les attentes » et obtenir une indication plus concrète « sur la position de tous les pays, pas seulement les Etats-Unis, face à l’avenir », a renchéri Rob Bernard, responsable de la stratégie environnementale de Microsoft.

Barack Obama, actuellement en déplacement en Afrique, a fait de la lutte contre le changement climatique l’une de ses priorités mais il fait face à la ferme opposition du Congrès contrôlé par les républicains.

Son administration cherche donc à contourner l’obstacle en lançant des initiatives telles que celle qui vient d’aboutir à l’engagement de grands acteurs économiques du pays.

Les signataires « ne s’engagent pas seulement à ce que Paris soit un succès mais ils joignent le geste à la parole, en prenant de nouveaux engagements concrets pour réduire les émissions, utiliser des énergies plus propres », a souligné Brian Deese.

Alcoa a ainsi promis de réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis d’ici 2025, par rapport au niveau de 2005.

« Nous espérons à la Maison Blanche que l’annonce d’aujourd’hui marquera le début d’un effort soutenu de mobilisation et nous comptons annoncer plus tard cette année, avant la conférence de Paris, une seconde série d’engagements venant d’un éventail bien plus large d’entreprises américaines », a indiqué M. Deese.

arb-elc/elm

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Renforcer la sécurité des sites Seveso

Comment améliorer la sécurité des sites Seveso ? C’était en gros la question centrale de la table ronde organisée par Ségolène Royal le 17 juillet dernier, en présence des représentants d’exploitants de sites relevant de la directive Seveso et de hauts fonctionnaires de la défense et de la préventation des risques.

Pour améliorer la sécurité des sites, plusieurs décisions ont été prises. En premier lieu, l’ensemble des installations Seveso devront répondre au questionnaire du guide de l’Ineris portant sur l’« analyse de la vulnérabilité des sites industriels chimiques face aux menaces de malveillance et de terrorisme » avant fin septembre. Si ce guide n’a pas été diffusé, il vise à vérifier que l’ensemble des mesures de sécurité et de vigilances mises en place – notamment sur les points sensibles et vulnérables – sont suffisantes. Il s’en suivra une inspection de tous les sites Seveso d’ici décembre 2015 pour examiner les mesures instaurées par les exploitants. Des exercices seront également réalisés sur des sites volotaires dans les 7 zones de défense métropolitaine d’ici la fin de l’année.

Les points les plus sensibles concernent le contrôle des accès, notamment des prestatires et sous-traitants, ou encore la surveillance extérieure. Suite aux résultats de la campagne d’inspection et de contrôles et aux conclusions de l’enquête en cours sur l’incendie criminel de la raffinerie de LyondellBasel, le Gouvernement pourra renforcer le cadre réglementaire applicable à la protection contre les intrusions sur ces sites.

Quelles sont les obligations d’un site Seveso ?

Il existe 1 171 sites relevant de la directive Seveso en France. La réglementation introduit deux seuils de classement selon la « dangerosité » des sites suivant la quantité de substances dangereuses utilisées: « Seveso seuil bas » (risque important – 515 établissements) et « Seveso seuil haut » (risque majeur – 656 établissements). « Certains sites SEVESO sont en outre classés « point d’importance vitale » au titre du code de la défense et font ainsi l’objet d’un plan particulier de protection établis par les exploitants sous le contrôle des préfets », rappelle le ministère de l’écologie dans un communiqué.

Toutes les installations Seveso sont répertoriées selon le degré des risques qu’elles peuvent entraîner. Elles doivent faire l’objet d’une stricte surveillance de la part de l’exploitant et des autorités publiques. Un plan d’urgence interne et un plan d’urgence externe doivent être établis, des personnes compétentes doivent être capables de prendre immédiatement les bonnes décisions en cas d’accident. Il s’agit de « Plans de prévention des risques technologiques » (PPRT), permettant si nécessaire d’exproprier les habitants dans les zones les plus dangereuses et obligeant les industriels à réduire les risques à la source dans les entreprises.

A ce jour, seulement 85% des PPRT ont été approuvés. La ministre Ségolène Royal a demandé aux préfets d’atteindre les 100% « au plus vite ». « L’élaboration de ces plans pour les sites Seveso « seuil haut » sera accélérée, grâce à la mobilisation de crédits budgétaires à hauteur de 95 millions d’euros en 2016 et la publication d’une ordonnance simpifiant leur application à l’automne 2015 », note le ministère.

La population et le personnel doivent également être mis au courant des activités de l’usine et des risques liés. « Une inspection générale sera diligentée afin de définir concrètement les bonnes pratiques permettant de concilier au mieux ces exigences de transparence et la nécessaire protection contre la malveillance », fait savoir le ministère de l’écologie. Il s’agira d’informer, sans pour autant diffuser des données sur les produits dangereux susceptibles d’attirer les actes malveillants. L’Union des industries chimiques recommande de ne diffuser que des informations génériques.

Notons que pour le moment, aucune mesure de sécurité supplémentaire n’est prévue pour les installations classées pour la proction de l’environnement (ICPE) ne relevant pas de la directive Seveso, ni pour les transports des matières dangereuses (déchets nucléaires, produits chimiques…).

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
 

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Nouveau matériau le plus résistant du monde animal

Les chercheurs ont publié leurs résultats dans le journal Interface. En analysant la résistance à la rupture des dents de patelles avec un microscope à force atomique, ils ont découvert que ce matériau naturel pourrait être le plus résistant connu. Située entre 3 et 6,6 gigapascals (GPa), la résistance moyenne de la dent de bernique est supérieure à celle de la soie d’araignée qui n’excède pas, de son côté, 4,5 GPa. Elle est ainsi comparable à celle des fibres syntéhtiques les plus résistantes créées par l’homme ; par exemple, les fibres de carbone haute-performance Toray T1000G ont une résistance à la traction de 6,5 Gpa. C’est grâce à cette solidité que la patelle peut râcler les algues de la surface des rochers où elle est accrochée pour se nourrir, sans se casser les dents !

Les dents de patelle ont une structure organique et inorganique

Les chercheurs ont voulu comprendre l’origine de la dureté de ces petites dents fixées sur leur longue « langue » rapeuse (la radula). Ils l’attribuent à leur nanostructure composite : une fraction importante de nanofibres de goethite – un minéral à base de fer – est incluse dans une phase protéique, moins importante, de chitine. Les nanostructures de goethite font plusieurs micromètres de long, mais seulement une dizaine de nanomètres de diamètre et occupent plus de 80 % de l’espace dans une dent adulte. La goethite est un minéral très dur, connu depuis la préhistoire : il a notamment été utilisé comme pigment jaune pour réaliser les fresques de la Grotte de Lascaux.

Cette propriété s’accompagne d’une autre, encore plus étonnante : contrairement aux autres matériaux, la résistance des dents de patelles ne semble pas dépendre de leur taille. Les chercheurs envisagent déjà des applications importantes pour l’industrie : il serait possible de créer des matériaux reprenant la structure et la taille des fibres de goethite pour créer des matériaux ultra-résistants utilisables pour fabriquer des voitures, des avions ou des coques de bateaux.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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L’éolien flottant a son appel à projets

En mer Méditerranée, deux zones se situent proche du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, dans le Languedoc-Rousillon, au large des étangs de Leucate et au large de la commune de Gruissan. Une zone est située plus à l’Est, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, au large du phare de Faraman et au sud-est du parc régional de Camargue.

Ces quatre zones sont « les plus favorables au regard des enjeux techniques et d’acceptabilité », souligne le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie dans un communiqué. Elles ont été choisies suite à des « concertations locales avec tous les usagers de la mer, et en particulier les pêcheurs, pour préciser le périmètre des zones propices », précise-t-il.

La ministre de l’Energie Ségolène Royal annonce un appel à projets « fermes pilotes éoliennes flottantes » sur ces quatre zones pour la fin du mois de juillet. Cet appel à projets sera financé par le programme des investissements d’avenir et par des tarifs de rachat de l’électricité produite. L’objectif est de « lancer une nouvelle filière industrielle prometteuse pour la France », assure le Ministère.

L’éolien flottant pour de nouveaux sites

Le développement de l’éolien offshore est actuellement limité en France par la fixation des fondations de l’éolienne en profondeur. Cela limite les projets, en butte à l’acceptabilité de la population du littoral, et nécessitant de lourds investissements pour les infrastructures. Montées sur flotteurs et ancrées au fond de la mer, les éoliennes flottantes ont un moindre impact environnemental, résistent aux conditions en haute mer, loin de la vue du rivage dans des zones de grande profondeur jusqu’ici inaccessibles. Situées entre 10 et 20 km des côtes, ces fermes pilotes pourraient s’ériger dans le courant de l’année 2018. Chacune devrait compter entre 3 et 10 éoliennes pour une production de 20 à 50 mégawatts par ferme.

Le Grenelle de l’environnement vise l’installation de 8 000 éoliennes d’ici 2020, soit 25 gigawatts (GW) dont 6 GW fournis par des éoliennes offshore. La loi de transition énergétique pour la croissance verte va au-delà. Elle projette de produire 40 % de notre électricité à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030. Les objectifs de développement, filière par filière, notamment pour l’éolien offshore, seront définis par les programmations pluriannuelles de l’énergie, dont la première couvrira la période 2016-2023. Fin 2014, seulement 9,1 GW d’installations éoliennes étaient installées en France et aucune éolienne offshore n’était déjà en activité.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
 

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Identification d’une « super autoroute cosmique »

La plupart des grandes galaxies spirales comme notre Voie Lactée sont entourées de dizaines de petites « galaxies satellites » qui orbitent autour d’elles. Ces galaxies naines sont constituées de quelques milliards d’étoiles, alors que les galaxies spirales peuvent atteindre mille milliards d’étoiles. Pour notre galaxie, comme pour deux de ses voisines les plus proches et les plus grandes (les galaxies d’Andromède et Centaure A), ces satellites ne volent pas simplement autour d’elles de façon aléatoire, contrairement à ce qu’on pourrait attendre si l’Univers était composé majoritairement de matière noire froide.

Au contraire, beaucoup d’entre elles sont localisées sur des plans relativement fins et qui semblent décrire un mouvement de rotation. Cette observation est difficile à réconcilier avec les mécanismes théoriques de formation de galaxies. Une des explications possibles serait que ces petites galaxies répondent en écho à la géométrie d’une l’architecture à bien plus grande échelle. 

Représentation de la répartition et des mouvements de galaxies montrant la « super-autoroute » cosmique connectant la Voie Lactée (MW pour Milky Way) à l’amas de la Vierge (Virgo cluster) et dans la plan de laquelle sont focalisées les galaxies satellites. Cette image a été réalisée avec le logiciel SDvision © Hélène Courtois – Daniel Pomarède

En utilisant les meilleures données disponibles pour analyser le trafic galactique dans notre voisinage, les chercheurs ont traqué les mouvements des galaxies proches et ont identifié ce qui conduit aux comportements observés : un pont de matière s’étend depuis notre groupe local jusqu’à l’amas de la Vierge, cerné de part et d’autre de grandes régions désertiques en expansion, les vides cosmiques. L’équipe de chercheur a ainsi découvert que la direction dominante de l’expansion de ces vides correspond à la direction définissant le plan d’orbite des galaxies satellites. Les galaxies satellites voyagent ainsi sur la voie d’accélération d’une « super autoroute » cosmique qui les focalise vers autour de la Voie Lactée, Andromède et Centaure A, dans des plans bien définis.

Source : CEA

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Bioplastique : nouveau type de PLA résistant à la chaleur

Le PLA est un bioplastique utilisé depuis longtemps qui présente cependant des caractéristiques techniques légèrement moindres que ses homologues issues de l’industrie pétrochimique. En particulier, il possède une moindre résistance à la chaleur : au-delà de 60 °C, le PLA a tendance à se déformer.
Le projet a permis le développement de deux nouveaux types de PLA : le c-PLA synthétisé uniquement à partir de (S)-acide lactique, et le sb-PLA qui peut être indifféremment synthétisé avec 100% de (S)-acide lactique ou 100% de ®-acide lactique. Des additifs sont ensuite introduits pour rendre le plastique résistant aux chocs. Enfin, dans une dernière étape, des atomes de souffre sont ajoutés afin d’augmenter la température limite de déformation jusqu’à 75°C (voire 90°C pour certains cas). Par ailleurs, ces nouveaux types de PLA cristallisent plus rapidement que ceux actuellement sur le marché.
Pour le moment, une installation de démonstration de l’entreprise Uhde-Inventa Fischer permet de produire 500 tonnes de c-PLA par an. Le Fraunhofer IAP a aussi conçu une petite chaîne de production expérimentale opérationnelle pour synthétiser du sb-PLA. Celle-ci n’est cependant pas à même de produire de grandes quantités. La prochaine étape du développement actuellement en cours au Fraunhofer IAP est la conception d’un procédé industriel rentable. En particulier, le moulage par injection doit encore être optimisé pour devenir compétitif.

Source : diplomatie.gouv.fr

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La Chine commence à assembler le plus grand radio-télescope du monde

Désigné par la communauté scientifique sous le nom de Five-hundred-metre Aperture Spherical radio Telescope (FAST), il présentera une ouverture sphérique d’un diamètre de 500 mètres.

Le réflecteur principal du télescope sera composé de 4.450 panneaux triangulaires, qu’ont commencé à installer jeudi les techniciens du projet, a rapporté l’agence Chine nouvelle.

Une fois achevé l’an prochain, il dépassera nettement en dimension le radio-télescope d’Arecibo, situé dans l’île de Porto Rico, qui a un diamètre de 305 mètres.

Le FAST offrira également une sensibilité bien supérieure à celle du système d’Arecibo.

« Il va nous aider à rechercher de la vie intelligente en dehors de notre galaxie et explorer les origines de l’univers », a déclaré le directeur-général de la Société chinoise d’astronomie, Wu Xiangping, selon l’agence.

La Chine avait dû jusque là se reposer sur des informations « de seconde main » dans ce domaine, selon le responsable.

Le FAST, dont la construction a commencé en mars 2011, est installé dans une zone rurale de la province du Guizhou, entre trois collines karstiques formant un support naturel pour la grande parabole.

« Disposer d’un télescope plus sensible permet de recevoir des signaux radio plus faibles et plus distants », a expliqué l’expert en astronomie Wu Xiangping, cité par Chine nouvelle.

La Chine consacre des milliards de dollars à la recherche spatiale et à la conquête de l’espace, perçues comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l’égide du Parti communiste au pouvoir.

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Premier écran flexible portable constitué de LED à points quantiques

Le Docteur Kim Dae-Hyeong, chercheur à l’Institute of Basic Science (institut de recherche affilié au ministère de la Science, des TIC et du Futur), a mis au point pour la première fois dans le monde, un écran flexible à ultra haute définition composé de diode électroluminescente à points quantiques ou diode quantique (quantum dot light emitting diode – QLED) et pouvant être fixé sur la peau.
D’une épaisseur de 2,6 micros (40 fois plus mince qu’un cheveu humain), cet écran a une résolution de 2 460 pixels par pouce (ppi) soit près de 5 fois celle des derniers smartphones (577 ppi pour le Samsung Galaxy S6, 538 ppi pour LG G3 et 326 ppi pour l’Apple iPhone 6). Il est constitué de nanomatériaux, appelés point quantique, capable de reproduire les couleurs les plus vives. Grace à sa finesse et sa flexibilité, il peut être utilisé comme un papier autocollant sur la peau et pourrait fortement améliorer la qualité des dispositifs portables. Un brevet a été déposé en République de Corée et son internationalisation est en cours. La production à grande échelle est d’ores et déjà envisagée.
Le marché mondial des écrans de petite et moyenne taille pour smartphone et tablette est de 43 milliards de dollars avec en tête les entreprises coréennes telle que LG Display. Le marché des dispositifs électroniques portables (wearable technology) est estimé à 10,2 milliard de dollars avec une hausse annuelle de 40% en moyenne.

Source : diplomatie.gouv.fr

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Nouveau procédé de fabrication de micro-écrans pour les systèmes de visualisation du futur

Les systèmes de vision avancés, comme les affichages tête haute ou les lunettes informatives, peuvent accroître la sécurité et la performance dans des domaines comme l’aéronautique ou l’automobile, en permettant aux pilotes et aux conducteurs de disposer de données de navigation capitales toujours dans leur champ visuel. Pour le grand public, les lunettes à réalité augmentée ou les appareils de projection nomade fournissent des itinéraires, des mises à jour de sécurité, des publicités et d’autres informations sur l’ensemble du champ visuel. Les micro-écrans LED sont idéalement adaptés à ces systèmes de vision : peu encombrants et peu gourmands en énergie, leur contraste élevé et leur forte luminosité garantissent une grande qualité d’image.

Une nouvelle technologie de microLED

Au sein de CEA Tech, la direction de la recherche technologique du CEA, les chercheurs de l’institut Leti ont développé une technologie LED à base de nitrure de gallium (GaN) pour produire des dispositifs de micro-écrans émissifs à très haute luminosité. Les applications de ce dispositif devraient connaître une énorme croissance dans les trois à cinq prochaines années.
« Les dispositifs de micro-écrans pour les lunettes informatives et applications tête haute compactes actuellement disponibles souffrent de limitations technologiques importantes, empêchant la conception de produits légers, compacts et économes en énergie », explique Ludovic Poupinet, chef du département Optique et Photonique du CEA-Leti. « Avec la première démonstration d’un écran micro-LED à très haute luminosité et forte résolution capable de surmonter ces limitations et pouvant être produit en série, le Leti a fait une avancée capitale. Cette technologie fournit une solution de pointe peu coûteuse aux entreprises évoluant sur les marchés des dispositifs des systèmes de visualisation nomades, en croissance rapide. » 

Une luminosité 100 à 1 000 fois supérieure aux niveaux existants

L’innovation du CEA-Leti, annoncée lors de la Display Week 2015 de San José, en Californie, s’appuie sur des matrices à micro-LED hybridées sur un circuit d’adressage en silicium. Le produit intègre d’autres innovations-clés : croissance épitaxiale de couches de GaN sur du saphir, micro-structuration des matrices de LED (pixels de 10 microns ou moins), et hybridation des matrices LED sur un circuit silicium.

Ces innovations permettent d’obtenir une luminance d’un million de cd/m² (candela par mètre carré) en affichage monochrome et de 100 Kcd/m² pour les affichages couleur, d’une résolution de 2,5 millions de pixels, sur un dispositif de moins de 2,5 centimètres. Cela représente un facteur d’amélioration de 100 à 1 000 par rapport aux micro-écrans émissifs actuels, avec une excellente efficacité énergétique. La technologie permettra également de fabriquer des produits très compacts, réduisant de manière importante les contraintes d’intégration système.

Le processus de fabrication des écrans micro-LED haute densité a été développé en coopération avec le III-V Lab.  

Source : CEA

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Revue du Web #82 : les vidéos les plus étonnantes du mois

Un pont imprimé en 3D

Les imprimantes 3D se sont nettement améliorées ces dernières années au point d’être capables d’imprimer des organes et des aliments, mais le dernier défi de MX3D, une start-up basée aux Pays-Bas, n’en est pas moins étonnant. Son ambition : créer le premier pont de l’histoire imprimé en 3D en acier. La construction de ce pont du futur débutera en 2017 à Amsterdam et ne devrait durer que 2 mois. Un premier pas vers une ville de demain tout droit sortie d’un bras robotique ?

Un lapin ? Non une limace des mers !

Le Japon n’a d’yeux que pour elle depuis quelques semaines. Son nom : Jorunna parva. Ce petit mollusque pouvant mesurer jusqu’à 20 cm appartient à l’ordre des nudibranches doriens. C’est un as du trompe l’œil. Ces charmantes petites oreilles noires… ne sont (vous l’aurez deviné) pas des oreilles mais des rhinophores, des antennes qui lui permettent notamment de se déplacer et de détecter les particules chimiques présentes dans l’eau.

Des montagnes sur Pluton

Ce survol simulée de Norgay Montes (Norgay Montagnes) et Sputnik Planum (Spoutnik Plaines) a été créé à partir des images de la sonde New Horizons. Pourquoi « Montes Norgay » ? C’est un hommage à Tenzing Norgay, l’un des deux premiers hommes à atteindre le sommet du mont Everest. Quant à Sputnik Planum, il a été nommé ainsi en souvenir du premier satellite artificiel de la Terre. Les images ont été capturées par la Long Range Reconnaissance Imager ( LORRI ) le 14 Juillet à une distance de 48.000 miles (77000 km). Peut-être une future destination touristique !

Crédit: NASA / JHUAPL / SWRI

Un combat de robots très attendu

Le Japon et les Etats-Unis vont s’affronter lors d’un combat de robots géants. Le défi a été lancé sur YouTube par Megabots et aussitôt accepté par l’entreprise japonaise Suidobashi Heavy Industries. 5 tonnes, 4 mètres de haut, le combattant japonais se nomme Kuratas et entend bien mettre KO l’Américain Mark II, 5,4 tonnes et 5 mètres de haut. Les deux entreprises se laissent un an pour organiser le combat et entraîner leur champion. Une seule condition : ce sera un combat à mains nues, aucune arme autorisée !

Un tourbillon de plus de 2 mètres

Ces images qui ont fait le tour du monde ont été filmées depuis les airs par le Corps des ingénieurs de l’armée des Etats-Unis du district de Tulsa. Le vortex tourbillonnant s’est formé dans le lac Texoma, non loin du Texas, et serait lié aux fortes precipitations survenues ces dernières semaines. Selon BJ Parkey, l’assistant manager du Lac, le vortex serait capable d’avaler un bateau. (Il serait plus sage de reporter votre promenade en barque…).

Par Iris.T

Et aussi dans les ressources documentaires :

Prévenir les risques liés aux OGM et aux forages offshore

Lors du Conseil des ministres du 15 juillet, Ségolène Royal a présenté un projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la prévention des risques. « Ce projet de loi transpose notamment deux directives européennes importantes relatives à la mise en culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) et à la sécurité des opérations de forage d’hydrocarbures en mer », note le compte-rendu de ce Conseil des ministres. Le texte est désormais déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale pour une procédure d’examun accéléré.

Plus de sécurité pour les forages en mer

Le premier point épineux s’intéresse à la sécurité des opérations pétrolières et gazières. En transposant la directive 2013/30/UE, la loi devrait permettre d’apporter des garanties financières en cas d’accident et de pollution. Elle renforce aussi les dispositifs de sécurité des installations d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz en mer.

Toute entreprise pétrolière devra évaluer en amont les risques d’accidents, démontrer qu’elle dispose des moyens financiers suffisants pour faire face à un éventuel accident et renforcer les moyens pour limiter leurs probabilités et leurs conséquences. L’objectif est d’éviter un nouvel accident du type de la plateforme Deepwater Horizon de BP en 2010.

Une fois votée, la loi permettra d’améliorer la protection de l’environnement marin et des économies côtières, d’établir des conditions de sécurité minimales pour l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz en mer et d’améliorer les mécanismes de participation du public et d’information en cas d’accident.

Un moratoire durable sur les OGM en France

Ce texte transpose la directive (UE) 2015/412 mettant en place des critères harmonisés pour que tout Etat puisse restreindre ou interdire la culture d’OGM sur son territoire. Si jusqu’ici la France s’est dotée d’un moratoire national concernant la culture d’OGM autorisés au niveau européen, les mesures ont toujours été prises dans l’urgence avant les dates des premiers semis, car le cadre juridique était assez flou.

Un Etat ne pouvait en effet s’opposer aux autorisations de culture accordées par la Commission européenne que dans le cadre des mesures d’urgence ou clauses de sauvegarde, pour des raisons de risques graves mettant en danger de façon manifeste la santé ou l’environnement. Or ces conditions étaient difficiles à démontrer, et les clauses de sauvegardes appliquées en France étaient sources de contentieux avec les multinationales des OGM.

La France pourra désormais s’opposer à la culture d’OGM pour des motifs liés à l’intérêt général, notamment à la politique environnementale, à l’aménagement du territoire, à l’affectation des sols, aux incidences socio-économiques, à la volonté d’éviter la présence d’OGM dans d’autres produits, à la politique agricole ou encore à l’ordre public. Elle pourra ainsi demander à une entreprise souhaitant obtenir une autorisation de mise en culture sur le territoire européen d’exclure de sa demande le territoire national. En contrepartie, le processus européen d’autorisation des OGM sera plus simple.

Produits chimiques et biocides à encadrer

Le projet de loi procède également à des adaptations des codes de l’environnement et de la santé publique pour réglementer et réduire progressivement l’usage des gaz à effet de serre fluorés et mieux encadrer les exportations et importations de produits chimiques dangereux.

Le texte vise à transférer la compétence de délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits biocides à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’Anses sera ainsi en charge de l’évaluation des biocides, mais également de la délivrance des AMM des produits biocides, comme c’est déjà le cas pour les produits phytosanitaires depuis début juillet 2015.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
 

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En Angleterre, Selfridges bannit les bouteilles d’eau en plastique

Suite à un partenariat avec deux ONG britanniques, la Zoological Society of London et la Marine Reserves Coalition, les trois magasins de Selfridges, situés à Londres, Birmingham et Manchester, ont annoncé qu’ils retiraient les bouteilles d’eau en plastique de leurs rayons et restaurants. Cela représente environ 400 000 bouteilles en plastique à usage unique, vendues chaque année. A leur place, la chaîne vendra des bouteilles en verre, en brique tetra-pak et des récipients réutilisables qui pourront être remplis dans des fontaines à eau à disposition des clients.

Par cet engagement, Selfridges veut sensibiliser ses clients à la problématique des déchets en matières plastiques dans les océans. « L’impact sur ​​la vie sauvage, l’environnement et l’impact potentiel pour la santé humaine apparaissent de plus en plus clairement. Les mesures prises par Selfridges pour sensibiliser à la problématique du plastique dans nos océans est une étape courageuse que d’autres détaillants ont besoin de suivre de toute urgence », interpelle John Sauven, Directeur exécutif de Greenpeace au Royaume-Uni, cité par The Guardian.

Les industriels se défendent

Selfridges a décidé de bannir les bouteilles d’eau en plastique, mais continuera la vente d’autres boissons, comme les jus et les sodas, dans des bouteilles en plastique. Dans une lettre au Western Morning news, le Conseil national de l’hydratation, représentant des producteurs d’eau fustige la décision de Selfridges. « L’eau en bouteille représente environ 18 % du marché des boissons non-alcoolisées emballées et a le plus faible impact sur l’environnement, insiste Kinvara Carey, son directeur général. L’accent devrait être mis sur le fait d’encourager le recyclage des bouteilles en plastique, qui sont 100 % recyclables, plutôt que de limiter le choix des consommateurs ».

Selfridges s’est également engagé à réduire l’utilisation des emballages en plastique et à ne pas servir de poissons appartenant à des espèces menacées dans ses restaurants. Si cette décision est un bon coup de publicité pour le magasin, elle ne doit pas être vue comme la panacée. Si le but de l’entreprise est de combattre la pollution plastique, pourquoi se limiter aux seules bouteilles d’eau ? Pour que les emballages en plastique ne finissent pas dans les océans, il convient de lutter contre les rejets sauvages, étendre les consignes de tri à l’ensemble des plastiques et développer les emballages compostables et biodégradables. Seuls une approche multi-factorielle permettra de commencer à lutter contre ce fléau de la pollution plastique.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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Vidéo : des algues dans nos moteurs

Certaines espèces d’algues peuvent contenir plus de 50% de leur masse en lipides. On sait aujourd’hui que ces lipides peuvent être transformés en biocarburants. Mais comment ?

Source : Universcience.tv

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Revue du Web #82 : les vidéos les plus étonnantes de juillet 2015

Un pont imprimé en 3D

Les imprimantes 3D se sont nettement améliorées ces dernières années au point d’être capables d’imprimer des organes et des aliments, mais le dernier défi de MX3D, une start-up basée aux Pays-Bas, n’en est pas moins étonnant. Son ambition : créer le premier pont de l’histoire imprimé en 3D en acier. La construction de ce pont du futur débutera en 2017 à Amsterdam et ne devrait durer que 2 mois. Un premier pas vers une ville de demain tout droit sortie d’un bras robotique ?

Un lapin ? Non une limace des mers !

Le Japon n’a d’yeux que pour elle depuis quelques semaines. Son nom : Jorunna parva. Ce petit mollusque pouvant mesurer jusqu’à 20 cm appartient à l’ordre des nudibranches doriens. C’est un as du trompe l’œil. Ces charmantes petites oreilles noires… ne sont (vous l’aurez deviné) pas des oreilles mais des rhinophores, des antennes qui lui permettent notamment de se déplacer et de détecter les particules chimiques présentes dans l’eau.

Des montagnes sur Pluton

Ce survol simulée de Norgay Montes (Norgay Montagnes) et Sputnik Planum (Spoutnik Plaines) a été créé à partir des images de la sonde New Horizons. Pourquoi « Montes Norgay » ? C’est un hommage à Tenzing Norgay, l’un des deux premiers hommes à atteindre le sommet du mont Everest. Quant à Sputnik Planum, il a été nommé ainsi en souvenir du premier satellite artificiel de la Terre. Les images ont été capturées par la Long Range Reconnaissance Imager ( LORRI ) le 14 Juillet à une distance de 48.000 miles ( 77000 km ). Peut-être une future destination touristique !

Crédit: NASA / JHUAPL / SWRI

Un combat de robots très attendu

Le Japon et les Etats-Unis vont s’affronter lors d’un combat de robots géants. Le défi a été lancé sur YouTube par Megabots et aussitôt accepté par l’entreprise japonaise Suidobashi Heavy Industries. 5 tonnes, 4 mètres de haut, le combattant japonais se nomme Kuratas et entend bien mettre KO l’Américain Mark II, 5,4 tonnes et 5 mètres de haut. Les deux entreprises se laissent un an pour organiser le combat et entraîner leur champion. Une seule condition : ce sera un combat à mains nues, aucune arme autorisée !

Un tourbillon de plus de 2 mètres

Ces images qui ont fait le tour du monde ont été filmées depuis les airs par le Corps des ingénieurs de l’armée des Etats-Unis du district de Tulsa. Le vortex tourbillonnant s’est formé dans le lac Texoma, non loin du Texas, et serait lié aux fortes precipitations survenues ces dernières semaines. Selon BJ Parkey, l’assistant manager du Lac, le vortex serait capable d’avaler un bateau. (Il serait plus sage de reporter votre promenade en barque…).

Par Iris.T

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Enercoop étend ses activités

« Sur les services énergétiques développés et actuellement en stade de construction, on retrouve Dr.Watt, l’outil d’auto-diagnostique énergétique développé par Enercoop », précise Cécile Gatineau, chargée de communication d’Enercoop. Cet outil contient notamment des pré-diagnostiques pour les petits professionnels, accompagne des clients professionels et sensibilise à la réduction de la consommation électrique. Elle comprend aussi des kits incitatifs à la démarche négaWatt, démarche qui repose sur le tryptique « sobriété énergétique, efficacité énergétique, développement des énergies renouvelables ». La communication de Dr. Watt est axée sur les économies d’énergie, en cohérence avec la transition énergétique.
Enercoop fournit à ses clients une électricité « verte » provenant intégralement de petits producteurs indépendants, membres d’une de ses 10 coopératives régionales. Enercoop réfléchit aussi à devenir fournisseur de biogaz / bio-méthane. « Nous sommes en étude de faisabilité où nous définissons encore les priorisations par rapport aux moyens de développement actuels et à la faisabilité », rapporte Cécile Gatineau.
Les tarifs d’Enercoop bientôt moins cher que les tarifs réglementés ?

Au 1er août, les tarifs réglementés de l’électricité augmenteront à nouveau de 2,5% en moyenne, ceux-ci ayant déjà augmenté de 49 % depuis 2007. « Cette hausse, encore insuffisante au regard des préconisations de la CRE (Commission de régulation de l’énergie), répond notamment aux exigences de relance et de sécurisation de la filière nucléaire française réclamée par EDF », rappelle Enercoop dans un communiqué. Depuis le lancement de son offre en 2007, Enercoop n’a jamais augmenté ses prix, hors taxes, transport et distribution (ERDF).

« Concrètement, pour un foyer moyen de 4 personnes, sans chauffage électrique, recourir à une électricité 100% renouvelable et 100% coopérative chez Enercoop représentera au 1er août 2015 un surcoût de 6 euros par mois par rapport aux tarifs réglementés de vente », se félicite l’entreprise. Au kilowattheure, le surcoût est désormais d’environ 2 centimes d’euros par rapport aux tarifs réglementés d’EDF, mais le différentiel se reserre et l’électricité fournie par Enercoop pourrait devenir moins chère dès 2017.

Enercoop compte désormais 23 000 clients et a pour objectif d’atteindre les 150 000 clients en 2020. En 2014, la quantité totale d’électricité produite par les producteurs d’Enercoop s’est élevée à 88 gigawattheures, soit 0,016 % de la production électrique nationale.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
 

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Risque incendie : une application smartphone pour alerter des risques naturels en temps réel

Premiers test de juillet à octobre sur la surveillance des incendies

Les premiers tests porteront sur la surveillance des incendies de forêt dans le sud de la France. Irstea – institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture – travaillant depuis plus 20 ans sur les incendies de feux de forêt, la start-up s’est associée aux équipes d’Aix en Provence de l’institut pour élaborer le questionnaire de description des incendies. Labellisé institut Carnot depuis 2006, Irstea a développé des partenariats avec plus de 150 PME et les principaux grands groupes du secteur de l’environnement et des écotechnologies. SIGNALERT travaille également avec Irstea sur le risque avalanches.
Avec un déploiement efficace, cette application permettra d’améliorer la connaissance, la surveillance et la gestion des incendies de forêt. Une analyse temps réel des alertes transmises via l’application permet même de détecter un nouveau feu dès les premiers témoignages envoyés, ce qui vient compléter les systèmes de veille existants en France et peut même améliorer leur performance.
A l’issue de la période de test de l’été 2015, un retour d’expérience sera réalisé avec des professionnels de la gestion des incendies de forêt afin d’en évaluer le bénéfice pour la prévention. Le service SIGNALERT CONSULT d’exploitation des alertes est d’ores et déjà disponible par abonnement à tout opérateur professionnel concerné par la surveillance de phénomènes sur un territoire, et cela dans le monde entier.

Comment cela fonctionne ?

Accessible gratuitement par tous et téléchargeable sur AppleStore ou Google Play, les utilisateurs renseignent en quelques dizaines de secondes le phénomène observé et ses incidences via une série de questions propres à chaque phénomène. Afin d’évaluer l’intensité du phénomène, quatre types de questions sont à renseigner, décrivant la taille du front de flamme et le nombre de foyers, le type de zone touchée, la couleur de la fumée et la force du vent. L’utilisateur reçoit en retour des informations sur les témoignages d’autres usagers à proximité et peut échanger avec eux via les réseaux sociaux. Il dispose également de conseils sur les comportements appropriés face aux dangers ou des liens vers des sites officiels émettant des messages de vigilance ou d’alerte.

A quoi sert SIGNALERT ?

Les contributions des usagers de l’application alimentent un système de détection et d’analyse des phénomènes. Ces données augmentent la capacité de détecter précocement les incendies et à mesurer leurs effets en temps réel. Chaque donnée d’alerte arrivée au serveur peut être visualisée ou exportée immédiatement vers les opérateurs en charge de la prévention et de la lutte contre les feux de forêt.
Les réponses aux questions structurées en niveau d’intensité révèlent localement ce que perçoivent les citoyens de l’intensité ou de la gravité de l’incendie de forêt en cours, dont ils sont témoins ou victimes.
Les informations sont conservées et le développement d’un ou plusieurs feux peut être analysé à froid et comparé à d’autres informations sur le déroulement d’une crise.
L’application contient également des outils pour mieux faire face à un évènement imprévu, comme des conseils de comportement face aux situations dangereuses, des liens vers les sites web du monde entier dédiés à la surveillance de chaque type de phénomène naturel.

Chaque citoyen intéressé peut accéder à un portail ouvert de consultation des alertes émises via le lien suivant : open.signalert

A savoir :
L’App smartphone dispose d’une version payante qui offre la possibilité de recevoir en temps réel les notifications d’alertes envoyée avec l’App par d’autres usagers à proximités de points d’intérêt de son choix (domicile, lieu de vacances, …). Pour l’heure, l’opération de surveillance des feux de forêt couvre un grand quart Sud de la France débordant sur la Catalogne, l’Italie, la Sardaigne, les Baléares et les Canaries.



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Changement climatique et santé : quels enjeux ?

En décembre 2015, la France accueillera la 21ème conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). Cette conférence internationale marque la volonté des 200 gouvernements participants à limiter le dérèglement climatique et ses conséquences pour le système naturel terrestre.

Pour garantir son succès, de nombreuses actions se mettent en place avant la COP21. Début juillet, l’Unesco a organisé une conférence scientifique intitulée « Our common future under climate change ». L’objectif était d’évaluer les risques du changement climatique d’un point du vue scientifique et de proposer des actions afin de diminuer l’émission de carbone.

Dans ce contexte, l’Inserm a tenu à souligner le rôle crucial que la santé et ses acteurs peuvent jouer dans les mois et années à venir pour mettre les enjeux climatiques au cœur des préoccupations de nos sociétés. En effet, on oublie souvent que si le réchauffement climatique impacte l’écosystème de la planète, la faune et la flore, nous sommes également les premiers concernés par ses effets. A l’inverse, nous pouvons aussi influer sur le climat. Par exemple, en changeant notre régime alimentaire vers une alimentation basée sur les légumes et moins de viande, il serait possible de réduire de 40 % les gaz à effet de serre.

Source : Inserm

Construction : un secteur entre recul marqué et croissance prudente

Focus BTP

Les ventes de matériels pour la construction demeurent bien orientées au Royaume-Uni. Celles relatives au marché allemand ou encore aux pays scandinaves progressent également. A l’inverse, le marché français n’en finit pas de reculer. A fin mai, les ventes de matériels lourds de terrassement reculaient de 25% sur un an. Celles de machines compactes enregistraient un recul plus fort encore de 34%. Toujours à fin mai, les ventes de chariots télescopiques étaient en baisse de 25%. Pour leur part, les ventes de matériels pour le béton affichaient un recul de 35%. Enfin, sur le premier semestre, la baisse des ventes de nacelles dépasse les 20%.
Il est vrai que les loueurs ont fortement réduit leurs investissements. Mais, plus fondamentalement, ces mauvais résultats s’expliquent par la faiblesse persistante du secteur de la construction. Les prévisions d’activité des fédérations clientes pour 2015 sont d’ailleurs catastrophiques : -1,5% pour le bâtiment, -1% pour l’artisanat du bâtiment, -8% pour les travaux publics et -8% pour l’industrie routière. Quant aux producteurs de matériaux, ils s’attendent à un recul de l’ordre de 6 à 8% cette année.
Le contexte n’est donc guère favorable aux fabricants de biens d’équipement pour la construction. Les effectifs des entreprises sont d’ailleurs orientés à la baisse. La charge de travail demeure très inférieure aux attentes des chefs d’entreprise, le carnet de commandes étant jugé faiblement garni. Ils comptent essentiellement sur l’export pour compenser la perte de chiffre d’affaires sur le marché intérieur. A fin mai, les exportations progressent de 12% par rapport à la même période il y a un an. Outre l’Europe, le marché nord-américain demeure dynamique, les exportations augmentant de près de 50% toujours à fin mai, selon les données provisoires des douanes.

Focus manutention

La conjoncture est nettement meilleure pour les fabricants de biens d’équipement de manutention. Les commandes de systèmes de manutention pour charges isolées restent bien orientées, répondant aux besoins d’équipement des entrepôts et à la nécessaire automatisation d’entreprises de logistique, de transport, de distribution… Les commandes de chariots industriels sont également en hausse sur les six premiers mois de l’année. Elles progressent de près de 8% par rapport à la même période il y a un an. La hausse est nettement moins évidente s’agissant des équipements de levage industriel. Les constructeurs de ponts roulants visent une stabilisation sur le marché intérieur avec un niveau de facturations proche de celui atteint l’an dernier. Les espoirs sont plus grands s’agissant de l’export. La tendance est similaire du côté des fabricants de treuils et palans. Les prévisions des industriels tablent sur une faible progression cette année par rapport à l’an dernier (+3%). Les commandes sont attendues également en légère progression de +2%. Là aussi, l’export devrait permettre de compenser l’atonie du marché français.

Le chiffre d’affaires des entreprises de matériels et systèmes de manutention sera globalement en croissance de +2% cette année. S’agissant du marché français, les conditions d’un redémarrage de l’investissement productif sont en effet aujourd’hui légèrement plus affermies qu’il y a un an. Surtout, la mise en œuvre progressive des mesures du ‘pacte de responsabilité’ devrait permettre la progression de près de deux points du taux de marge des entreprises cette année et ainsi libérer quelques axes de manœuvre pour le financement de l’investissement. Cela se ressent sur les ventes de biens d’équipement de manutention. Enfin, les fabricants de matériels de manutention espèrent que la mesure de suramortissement, récemment votée, encouragera l’investissement productif privé des entreprises et accélérera la modernisation de leur outil de production. Encore faut-il pour investir que les perspectives d’activité s’améliorent.

Source : CISMA
Le CISMA est le syndicat des équipements pour la Construction, les Infrastructures, la Sidérurgie et la Manutention en France. Il regroupe les entreprises qui conçoivent, fabriquent et commercialisent des équipements, des matériels et des systèmes dans les domaines cités ainsi que les fournisseurs de composants et équipements spécifiques pour ces matériels et systèmes.

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Areva officialisera les modalités du rapprochement avec EDF le 31 juillet (Macron)

« On a aujourd’hui des propositions qui sont sur la table », et « il est fondamental que ce soit validé par les conseils d’administration de ces entreprises », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.

EDF doit présenter ses résultats semestriels le 30 juillet et Areva le lendemain, les deux groupes devant donc réunir leurs conseils d’administrations respectifs pour approuver leurs comptes.

L’accord qui doit être annoncé doit inclure les modalités de la prise de participation majoritaire d’EDF dans la branche réacteur d’Areva (Areva NP), la création d’une co-entreprise dans l’ingénierie, les relations contractuelles entre les deux groupes, notamment en matière de combustibles nucléaires, et la stratégie commune à l’international.

Mais le ministre a prévenu que l’État, qui détient plus de 80% du capital des deux groupes, ne communiquera pas à cette date le montant de la recapitalisation d’Areva qu’il s’est engagé à réaliser.

« En aucun cas l’État ne mettra un chèque sur la table le 31 juillet prochain pour Areva », a-t-il affirmé.

« On ouvre une nouvelle étape le 31 juillet, opérationnelle, sur le nouveau Areva, sur les éléments restant à purger sur la filière nucléaire, avec un rendez-vous pour moi en septembre sur les éléments additionnels à apporter en terme entre autres de recapitalisation d’Areva », a ajouté Emmanuel Macron.

« Ce sont des risques qu’on ne fera pas porter, on le sait bien, au nouvel Areva seul (…). Maintenant, [en ce qui concerne] la garantie finale, compte tenu des montants engagés, l’actionnaire majoritaire aura son rôle à jouer, mais on n’a pas la visibilité aujourd’hui sur ce sujet là ».

Mais on ne va pas transférer ce risque du coté d’EDF et on va pas considérer que ce risque qui est potentiellement démesuré ne porte que sur Areva ».

mhc/fpo

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Etude : les cadres sont-ils mobiles ?

Dans un contexte économique peu dynamique, la mobilité externe est restée relativement stable : 7 % des cadres ont changé d’entreprise pendant l’année contre 6 % en 2013. Ce changement s’est effectué, dans la majorité des cas, à l’initiative du cadre. Ainsi, 52 % des cadres mobiles en externe ont été à l’origine de ce départ contre 50 % en 2013. Parmi les motifs de départ cités par les cadres, près de la moitié d’entre eux ont démissionné tandis que 20 % déclarent avoir quitté leur entreprise suite à une rupture conventionnelle. Les licenciements, qu’ils soient économiques ou non ont concerné, quant à eux 15 % des départs.

En 2014, 21 % des cadres ont connu une mobilité interne, contre 18 % l’année précédente. Parmi eux, 10 % ont changé de poste stricto sensu et 11 % ont connu un autre changement au sein de leur entreprise (changement de service ou de département, d’établissement, de contenu de poste). En outre, seulement 45 % des cadres mobiles en interne déclaraient être à l’origine de ce changement professionnel. Parmi les mobilités internes initiées par les entreprises, seule une minorité de ces mobilités a été vécue comme étant véritablement imposées par l’employeur.

Interrogés début 2015, 73 % des cadres se déclaraient confiants en leur avenir professionnel, un niveau stable par rapport à celui mesuré l’an dernier. Près d’un quart des cadres, néanmoins, craignent une période de chômage dans un futur proche. Ce sentiment affecte principalement les cadres occupant un poste dans de petites entreprises, plus souvent concernées par des difficultés économiques.

Au moment de l’enquête, deux tiers des cadres envisageaient une mobilité dans les trois ans à venir. Parmi eux, 44 % avaient l’intention de changer de poste dans leur entreprise, un niveau stable par rapport à l’an passé ; 39 % songeaient à changer d’entreprise, une proportion en très légère baisse (-2 points) ; enfin, 10 % envisageaient de se lancer dans la création d’entreprise.

L’enquête révèle également que les outils de gestion des ressources humaines (entretien annuel, entretien professionnel, bilan de compétence) sont peu utilisés dans le cadre d’une mobilité interne qui reste un processus largement informel. Ainsi, plus de 6 cadres sur 10 déclarent qu’aucun des dispositifs RH n’est à l’origine de leur mobilité interne, Seulement, 11 % des cadres ayant effectué une mobilité interne affirment avoir constitué préalablement un dossier de candidature. Seul l’entretien avec le manager est une pratique courante dans les entreprises. Dans une majorité de cas, les RH sont écartés de ce processus. Si l’accompagnement des cadres par de la formation s’avère peu fréquent (23 % des cadres mobiles en interne), les changements en interne s’accompagnent, en revanche, plus souvent d’une évaluation : un peu plus de la moitié des cadres ont été ou vont être évalués sur l’adéquation à leur nouvelle fonction.

Note méthodologique :
La mobilité professionnelle des cadres :
Cette étude a été réalisée à partir d’une enquête Internet auprès des cadres en emploi dans le secteur privé. Les cadres ont été interrogés sur leur mobilité professionnelle au cours de l’année 2014 et sur leurs perspectives dans les trois ans à venir. (3 000 cadres interrogés en février 2015).
Un redressement des résultats a été réalisé à partir de la population des cotisants Agirc (article 4 et 4 bis). Les résultats sont représentatifs de la population des cadres du secteur privé sur les plans de l’âge et du sexe.

Voir plus loin

Source : Apec

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Un jumeau de Jupiter découvert autour d’un jumeau solaire

Une équipe internationale d’astronomes a identifié, au moyen du télescope de 3,6 mètres de l’ESO, une planète semblable à Jupiter. Cette planète en orbite autour de l’étoile HIP 11915 en est éloignée de la même distance que Jupiter l’est du Soleil. HIP 11915 est elle-même semblable à notre Soleil. Les théories actuelles stipulent que la formation de planètes de masse voisine de celle de Jupiter influe grandement sur l’architecture des systèmes planétaires. L’existence, autour d’une étoile de type Soleil, d’une planète dotée d’une masse et de caractéristiques orbitales semblables à celles de Jupiter, laisse entrevoir la possibilité que le système de planètes en orbite autour de cette étoile soit similaire à notre propre Système Solaire. HIP 11915 a le même âge que Soleil. En outre, sa composition, proche de celle du Soleil, permet d’envisager l’existence de planètes rocheuses plus proches de l’étoile.

Les missions de recherche d’exoplanètes ont à ce jour permis de découvrir des systèmes planétaires dont les régions intérieures sont peuplées de planètes massives – de l’ordre de plusieurs masses terrestres [1]. Or, de petites planètes rocheuses peuplent le cœur de notre Système Solaire, tandis que les géantes gazeuses telle Jupiter se trouvent reléguées dans les régions extérieures.

Les théories les plus récentes stipulent que l’ordonnancement des objets de notre Système Solaire, si propice à l’apparition et au développement de la vie, résulte de la présence de Jupiter et de l’effet gravitationnel que cette géante gazeuse a produit sur le Système Solaire lors de sa phase de formation. Ainsi donc, le fait de détecter un jumeau de Jupiter constituerait un pas important vers la découverte d’un système planétaire semblable au nôtre.

Une équipe pilotée par le Brésil a ciblé sa recherche sur les étoiles de type Soleil dans le but de détecter des systèmes planétaires semblables à notre Système Solaire. Elle vient de découvrir une planète dotée d’une masse voisine de celle de Jupiter [2], en orbite autour d’une étoile de type Soleil, HIP 11915, et située à une distance presque identique à celle qui sépare Jupiter de notre Soleil. Cette découverte a été faite au moyen de HARPS, l’un des instruments chasseurs de planètes les plus précis au monde, qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l’ESO à l’Observatoire de La Silla au Chili.

De nombreuses planètes semblables à Jupiter ont été détectées [3] à des distances variées d’étoiles de type Soleil. Toutefois, cette planète nouvellement découverte, en particulier sa masse et la distance qui la sépare de son étoile hôte, ainsi que la similitude de l’étoile hôte et du Soleil, constituent l’analogue le plus précis à ce jour de notre Soleil et de Jupiter.

L’étoile autour de laquelle orbite la planète, le jumeau solaire HIP 11915, est caractérisée par une masse et un âge quasiment identiques à ceux du Soleil. En outre, cette étoile arbore une composition voisine de celle du Soleil. Il est possible que la signature chimique de notre Soleil résulte en partie de la présence de planètes rocheuses dans le Système Solaire, ce qui permet d’envisager la possibilité de l’existence de planètes rocheuses autour de HIP 11915.

Aux dire de Jorge Melendez de l’Université de Sao Paulo au Brésil, leader de l’équipe et co-auteur de l’article, “la recherche d’une Terre 2.0, et d’un Système Solaire complet 2.0, constitue l’un des défis les plus excitants de l’astronomie. Nous sommes ravis de concourir à cette recherche de premier plan, rendue possible grâce aux installations astronomiques mises à notre disposition par l’ESO.” [4]

Megan Bedell de l’Université de Chicago et auteur principal de l’article, conclut ainsi : “Après deux décennies de traque d’exoplanètes, et grâce à la stabilité, à long terme, de chasseurs d’exoplanètes tel HARPS, nous parvenons enfin à détecter des géantes gazeuses de longues périodes semblables à celles qui peuplent notre Système Solaire. Ce formidable résultat augure de la future découverte d’autres systèmes solaires.”

Des observations plus poussées sont requises pour confirmer et contraindre cette découverte. Il n’en reste pas moins que HIP 11915 constitue, à l’heure actuelle, l’étoile la plus susceptible d’abriter un système planétaire semblable au nôtre.

Notes
[1] Les techniques actuelles permettent de détecter de grosses planètes massives situées à proximité de leurs étoiles hôtes. La détection de petites planètes de faible masse demeure, aujourd’hui encore, au-delà de nos capacités. Les planètes géantes qui orbitent loin de leur étoile hôte sont également plus difficiles à déceler. En conséquence, la plupart des exoplanètes découvertes à ce jour sont grosses et massives, et voisines de leur étoile.

[2] La planète a été détectée grâce à la faible oscillation que son mouvement de révolution imprime à son étoile hôte. L’inclinaison de l’orbite de la planète étant inconnue, seule une limite inférieure à sa masse peut être avancée. Il est intéressant de noter que l’activité de l’étoile, liée aux variations de son champ magnétique, pourrait être à l’origine du signal attribué à la planète. Bien que les astronomes aient procédé à l’ensemble des tests connus, cette hypothèse ne peut être totalement écartée.

[3] Autour de HD 154345 orbite un autre jumeau de Jupiter, décrit ici.

[4] Depuis la signature de l’accord d’adhésion du Brésil en décembre 2010, l’astronomie brésilienne dispose d’un plein accès aux instruments de l’ESO.

Plus d’informations
Ce travail de recherche a fait l’objet d’un article intitulé “The Solar Twin Planet Search II. A Jupiter twin around a solar twin”, par M. Bedell et al., à paraître dans la revue Astronomy and Astrophysics.

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USA: appel aux dons pour restaurer le scaphandre lunaire de Neil Armstrong

C’est la toute première fois que le Smithsonian lance une telle campagne d’appel aux dons pour préserver l’une de ses précieuses reliques.

En quelques heures, la campagne appelée « Reboot the suite » (« Restauration du scaphandre ») a levé près de 120.000 dollars. Mais, selon les règles du site Kickstarter, le projet doit être financé à 100% avant le 19 août avant que les promesses de dons ne soient effectivement encaissées.

La campagne a été lancée lundi, jour anniversaire du premier pas posé sur la Lune par Neil Armstrong en 1969 lors du succès de la mission Apollo 11.

Le Smithsonian espère remettre en état la belle combinaison blanche et le casque de l’astronaute d’ici le 50e anniversaire de ce moment historique, en 2019.

Le gouvernement américain finance l’Institut Smithsonian, qui gère 19 musées et galeries, ainsi que la préservation des collections, mais les expositions temporaires et les restaurations dépendent largement de dons privés.

Parmi les incitations aux dons, Smithsonian offre par exemple un écusson aux couleurs d’une mission spatiale de la Nasa, et les plus généreux donateurs, qui déboursent 10.000 dollars, seront invités dès le mois de novembre à aller admirer la combinaison spatiale au laboratoire de conservation où elle va être restaurée.

Les dons sont déductibles des impôts pour les contribuables américains.

Le Smithsonian envisage plusieurs autres opérations d’appel aux dons dans le cadre de ses nombreuses collections, et a passé un accord de parrainage avec Kickstarter.

Neil Armstrong est décédé à l’été 2012 à l’âge de 82 ans. La capsule Apollo 11 dans laquelle Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins sont allés sur la Lune est exposée au Musée de l’air et de l’espace de Washington.

La campagne de Kickstarter la plus importante a permis de réunir plus de 20 millions de dollars pour la création de Pebble Smartwatch, une montre intelligente fabriquée à Taïwan qui est sortie ce mois-ci.

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Google ouvre son plus gros campus pour entrepreneurs en Espagne

« Google for entrepreneurs » est une initiative du géant américain pour soutenir le développement des start-ups dans l’univers du numérique. Elle a déjà donné lieu à la création depuis 2011 de campus dédiés à Tel-Aviv, Séoul et à Londres et deux nouvelles implantations sont prévues à Varsovie et Sao Paulo dans le courant de l’année.

Le dernier né de ces campus est basé à Madrid et a été inauguré le 18 juin en présence du ministre de l’Industrie José Manuel Soria et le vice Président de Google, David Drummond, pour une ouverture officielle le 22 juin.

Le campus de Madrid est installé dans une ancienne usine de fabrication de batteries électriques reconvertie en un espace de 3000 m2 entièrement ouvert à la communauté des jeunes entrepreneurs. Ceux-ci en s’inscrivant sur internet pourront utiliser gratuitement les différents espaces du bâtiment : une cafétéria ; un auditorium d’une capacité de 200 personnes ; des sessions de mentorat ; un accélérateur, où startups travaillent ; et un espace de cotravail flexible, où la société TechHub soutient divers projets d’affaires. C’est le plus gros des campus créé jusqu’à présent par Google.

Source : diplomatie.gouv

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Qui sont « les rebelles du numérique »

Qui ne connaît pas Edward Snowden, l’homme qui a révélé au monde entier la surveillance à grande échelle pratiquée par la NSA et qui vit depuis 2013 en exil en Russie. Et aussi Julian Assange le créateur de WikiLeaks. Mais connaissez-vous Peter Thiel, Ross William Ulbricht, Satoshi Nakamoto

Avec Les rebelles numériques, vous allez plonger dans la vie très souvent tourmentée de ces cerveaux. Les auteurs, Daniel Ichbiach et Jean-Martial Lefranc les ont classés en 4 catégories quelque peu arbitraires et étanches (ils en conviennent eux-mêmes). Bâtisseurs, insoumis, libertariens ou rêveurs, les Snowden, Assange, Thiel, Parviz ou encore Hastings, Bezos… ont tous un point commun : en plus d’être des petits génies de l’informatique ou du business, ils tous ont participé, chacun à leur manière, à la révolution du XXI siècle changeant notre monde. « Ils inventent le monde du futur pour le meilleur… comme pour le pire », peut-on lire sur la couverture.

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Après ses montagnes, Pluton dévoile des plaines glacées à la sonde New Horizons

La Nasa a continué à dévoiler vendredi de nouvelles données et images de Pluton suite à son survol par la sonde New Horizons mardi, et après avoir découvert de hautes montagnes, les scientifiques ont pu s’intéresser cette fois à d’immenses plaines glacées.

Les photos transmises par la sonde spatiale arrivent au compte-goutte mais les membres de la mission New Horizons restent fascinés par les nouvelles données reçues, qui permettent déjà de répondre à certaines questions… et en ouvrent beaucoup d’autres.

Parmi les nouvelles données dévoilées vendredi, la Nasa s’est intéressée à une grande plaine glacée située dans la « Région Tombaugh », le nom donné à la vaste zone en forme de coeur.

« Ce n’est pas une zone facile à décrypter », a dit Jeffrey Moore, un des scientifiques de la mission. « On ne voit pas d’impacts de cratères récents et la surface de cette zone est donc assez récente, moins de 100 millions d’années. Elle est probablement toujours en train d’être façonnée par un processus géologique ».

« La découverte de cette vaste plaine assez jeune, sans cratères d’impacts sur Pluton dépasse toutes nos attentes », a-t-il ajouté.

La planète naine est située dans la ceinture de Kuiper, un vaste amas de débris au-delà de l’orbite de Neptune, et elle est donc normalement bombardée d’astéroïdes régulièrement. Les scientifiques s’attendaient ainsi à découvrir de très nombreux cratères d’impacts sur sa surface, ce qui ne semble pas être le cas au vu des premières images reçues.

L’équipe de la mission New Horizons a baptisé cette plaine glacée « Plaine Spoutnik », du nom du premier satellite artificiel envoyé dans l’espace par l’Union soviétique.

Autre découverte, les chercheurs ont pu constater que l’atmosphère de Pluton, formée principalement de nitrogène, s’échappe de la planète naine, du fait de sa faible gravité, à un rythme assez important « d’environ 500 tonnes par heure », selon Fran Bagenal, une scientifique de la mission. Celle-ci espère affiner ses estimations et mieux comprendre ce processus avec les futures livraisons de données envoyées par la sonde.

Les équipes de la Nasa avaient déjà pu observer de près des montagnes assez hautes, d’environ 3.500 m d’altitude, sur les photos envoyées mercredi par New Horizons. Celle-ci doit envoyer petit à petit l’intégralité des données collectées lors de son survol de mardi dans les 16 mois à venir.

« La sonde est maintenant à 3,5 millions de kilomètres de Pluton (elle est passée au plus près à 12.400 km, NDLR) et elle fonctionne conformément aux prévisions », a noté Alan Stern, principal scientifique de la mission. Il a estimé qu’elle n’avait envoyé pour le moment que 2% des données collectées en début de semaine.

« Nous n’en sommes qu’aux premiers jours de nos analyses après le survol rapproché de la sonde », a repris Jeffrey Moore. « Aussi extraordinaires que soient ces images, nous n’en sommes qu’au tout début de nos investigations, on fait toujours face à un certain nombre d’hypothèses et nous savons que tirer des conclusions définitives dès à présent serait dangereux ».

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Philae silencieux depuis 10 jours, inquiétude des techniciens au sol

« Le robot pourrait avoir bougé », indique dans un communiqué l’agence spatiale allemande (DLR). « Même un simple changement de sa position pourrait signifier que ses antennes sont maintenant bloquées ».

« Nous avons fait des observations laissant penser que Philae pourrait avoir bougé et que ses antennes sont donc peut-être plus cachées ou que leur orientation peut avoir changé », précise le chef de projet, Stephan Ulamec, dans le communiqué.

« Pour le moment, nous sommes un peu inquiets », a commenté la porte-parole de DLR, Manuela Braun, jointe par l’AFP. « Nous essayons de comprendre ».

Le robot-laboratoire a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko.

Après sept mois d’hibernation, il s’était réveillé le 13 juin. Depuis, il peine à établir une communication satisfaisante avec la sonde Rosetta qui escorte la comète mais reste à une distance respectueuse d’elle pour ne pas être perturbée par les jets de gaz et de poussière qu’elle envoie.

Philae est doté de dix instruments. Les scientifiques espèrent notamment qu’il permettra de trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l’apparition de la vie sur Terre.

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Vidéo : Découvrez les plaines et montagnes glacées de Pluton grâce à la sonde New Horizons !

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Voici les montagnes et plaines de Pluton !
Ce survol simulée de Norgay Montes (Norgay Montagnes) et Sputnik Planum (Spoutnik Plaines) a été créé à partir des images de la sonde New Horizons. Pourquoi « Montes Norgay » ? C’est un hommage à Tenzing Norgay, l’un des deux premiers hommes à atteindre le sommet du mont Everest. Quant à Sputnik Planum, il a été nommé ainsi en souvenir du premier satellite artificiel de la Terre. Les images ont été capturées par la Long Range Reconnaissance Imager ( LORRI ) le 14 Juillet à une distance de 48.000 miles ( 77000 km ). Crédit: NASA / JHUAPL / SWRI

Par I.Trahin