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Première canalisation plastique détectable et communicante

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Grâce à l’intégration d’une technologie de type RFID développée en partenariat avec les laboratoires de recherche du CEA, la société RYB, spécialiste français des systèmes de canalisations et réseaux polyéthylène, propose la première canalisation plastique détectable et communicante au monde révolutionnant ainsi la sécurité, le suivi et l’entretien des réseaux de gaz, d’eau potable, d’eaux usées et industrielles, d’électricité et de télécommunication.

Par nature, les canalisations platiques sont inertes et difficilement détectables une fois enfouies. Seuls les relevés topographiques permettent de les situer. Mais l’environnement urbain évolue, rendant difficile une vision rapide, précise et exhaustive du sous-sol. Les techniques de localisation sont complexes et difficiles à mettre en œuvre. Ainsi, chaque année, plusieurs milliers de canalisations sont arrachées accidentellement, avec des conséquences pouvant être importantes.

Afin de répondre à cette problématique, la société RYB collabore depuis trois années avec le CEA-Leti (Laboratoire d’Électronique de Technologie de l’Information), basé à Grenoble. Ce partenariat a permis la conception et la mise au point de la première canalisation plastique détectable et communicante au monde, nommée « Eliot ».

Dédiée à la détection des réseaux de gaz, d’eau, d’électricité et de télécommunication, cette innovation constitue une rupture technologique majeure en matière de suivi et d’entretien des canalisations, de réduction des risques d’accident et des coûts liés à l’arrachement des canalisations, mais également de traçabilité avancée des ouvrages enterrés. Intégrant, en son cœur, un nouveau type de technologie RFID mise au point par les équipes du CEA-Leti et aujourd’hui brevetée, cette canalisation offre plusieurs caractéristiques :

  • une détection jusqu’à 1,50 mètres de profondeur d’enfouissement, avec une précision horizontale de l’ordre de quelques centimètres ;
  • une insensibilité à l’environnement de la canalisation, des opérations de détection, de localisation et de lecture des informations stockées à l’intérieur de la puce : enterrée dans tous types de sols (goudron, sable, terre, cailloux, secs, humides…) et même immergée dans l’eau (en nappe phréatique par exemple) ;
  • un temps de réponse d’un dixième de seconde ;
  • une capacité de stockage d’informations : type de canalisation détectée (application), date de fabrication, date de pose, numéro de série, diamètre, pression nominale… ;
  • un dispositif intégré dans la canalisation autonome qui ne requiert aucune alimentation électrique ;
  • un système de lecture simple pourvu d’une antenne adaptée et compatible avec les produits du marché ;
  • un signal mesuré en surface caractérisant précisément la canalisation détectée, et évitant ainsi la confusion en cas de proximité de plusieurs réseaux.

Concrètement, des tags RFID spéciaux sont intégrés à la canalisation, à intervalles réguliers, selon un procédé breveté. Elles sont ensuite codées pour embarquer les informations propres à chaque canalisation. Cette intégration sur les lignes de production de RYB nécessite des investissements matériels que la société n’a pas hésité à réaliser, malgré la crise, afin de développer les premiers prototypes industriels fonctionnels. « Nous sommes très heureux d’avoir relevé la prouesse technique de développer cette première canalisation plastique détectable et communicante au monde. Plus de trois ans de collaboration avec le CEA-Leti, de nombreuses pistes de recherche suivies et plus d’1 million d’euros d’investissements ont été nécessaires à sa mise au point. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans le monde des canalisations et des réseaux, qui va permettre de répondre aux besoins des opérateurs de réseaux de gaz, d’eau, d’eaux usées et industrielles, d’électricité ou encore de télécommunications pour faciliter le suivi et l’entretien des ouvrages enfouis, et réduire les risques d’arrachage des canalisations », explique Marc-Antoine Blin, Directeur Général de RYB.

Une fois le prototype mis au point, ses potentialités ont été testées en conditions réelles sur une tranchée équipée de capteurs sur le site du CEA-Leti, puis des essais ont été réalisés avec succès sur des chantiers tests dans la région Rhône-Alpes, dans de multiples conditions in situ.
Des essais ont également été conduits sur la plateforme expérimentale de la recherche du groupe GDF Suez, opérateur majeur dans la distribution de gaz et d’eau, qui a apporté son expertise en termes de maîtrise des enjeux métiers, permettant l’adéquation entre les besoins opérationnels et la réponse technique apportée par le partenariat RYB / CEA-Leti.

Après le prototypage et les essais sur des diamètres de 63 à 125 millimètres, la société RYB passe à présent à une phase d’industrialisation dans un souci d’élargir sa gamme du DN20 au DN1000. La prochaine étape vise à travailler avec les gestionnaires et opérateurs réseaux afin d’intégrer cette technologie au sein de leurs systèmes d’information et selon leurs propres cahiers des charges. Le déploiement d’infrastructures réseaux, à l’échelle de test, permettra également de fournir un retour d’expérience intéressant pour la suite du projet Eliot.

 

Posté le par La rédaction


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