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Revue du Web #46 : les vidéos de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine, dans la Revue du Web : 

  • Essorer un gant de toilette dans l’espace ? Un jeu d’enfant pour Chris Hadfield ; 
  • Détruire un pilier de béton – presque – comme un simple fétu de paille ; 
  • Exploser cent ballons de baudruche noirs avec un laser ; 
  • Le gadget (inutile ?) de la semaine : le vélo volant ; 
  • Bonus : « Space Oddity » de David Bowie, dans l’espace.

Essorer un gant de toilette dans l’espace ? Un jeu d’enfant pour Chris Hadfield.

Rares sont les astronautes qui auront su atteindre le niveau de popularité de Chris Hadfield, hormis peut-être les astronautes américains de la mission Apollo 11 et premiers explorateurs lunaires, Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Pour débuter notre quarante-sixième revue du web, rendons hommage à l’astronaute canadien qui est rentré sur Terre avec succès le mois dernier, après presque cinq mois passés à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), à travers l’une des nombreuses expériences étonnantes qu’il a réalisée dans l’espace : que se passe-t-il lorsqu’on essore un linge mouillé dans l’espace ?

L’expérience, imaginée par deux élèves du lycée canadien de Lockview, en Nouvelle-Ecosse, a été sélectionnée par Chris Hadfield lui-même, et a le mérite de titiller notre curiosité. Le protocole expérimental et la réalisation de cette expérience prennent une tournure fantastique dans l’espace… L’astronaute canadien s’empare tout d’abord d’un gant de toilette qui se trouve à bord de l’ISS, compressé dans une petite boite métallique pour des raisons évidentes de gain de place. Une fois le linge défait et imbibé d’eau (potable), notre astronaute se met à l’essorer. La « magie » de la gravité zéro fait alors le reste : un tube d’eau se forme autour du gant, au fur et à mesure que le linge est essoré, pour finalement se déplacer et rester autour des mains de l’astronaute en raison de la tension de surface de l’eau.

Chris Hadfield, désormais retraité de l’Agence spatiale canadienne, est devenu une superstar de l’espace en étant très actif sur les réseaux sociaux, documentant la vie de tous les jours à bord de l’ISS et réalisant un grand nombre d’expériences ludiques dans l’espace, expériences régulièrement mises en ligne sur YouTube.

Détruire un pilier de béton – presque – comme un simple fétu de paille.

« Quelle pression faut-il exercer sur un cylindre de béton pour l’écraser ? » : c’est la question que se sont posés les aspirants ingénieurs de la prestigieuse université de l’Illinois à Urbana-Champaign (aussi connue sous le sigle UIUC), lors de la journée porte ouverte consacrée à l’ingénierie en mars dernier, événement qui réunit tous les ans un public relativement large et jouissant d’une popularité grandissante d’année en année. Parmi les nombreuses activités de l’édition 2013, on pouvait par exemple jouer les groupies à un concert de bobines Tesla, reprenant notamment le générique de la série américaine Docteur Who, ou bien assister à l’événement qui nous intéresse ici, la destruction d’un pilier de béton par une presse pouvant lui appliquer une pression considérable (équivalente à 13 millions de Newton).

Le cylindre de béton, une belle bête de 360 kilos – près de cinquante centimètres de diamètre et un peu moins d’un mètre de haut pour ce qui est des mensurations – ne se contente pas de se fissurer ou de tomber en morceaux… Sous l’application de la pression, qui augmente progressivement de kips en kips (un kip, unité désuète, est équivalent à une force de 4,45 kiloNewton (kN) ), les premiers craquements se font entendre, craquements ne provenant pas du cylindre mais d’une épaisseur de contre-plaqué située sous ce dernier. Puis, à la surprise générale, le pilier explose littéralement sous la pression, ce qui ne manque pas d’engendrer cris et applaudissements soutenus.

Exploser cent ballons de baudruche noirs avec un laser.

Vous vous souvenez peut-être de Scott A. Stevenson, cet internaute américain féru de lasers et qui s’est mis en tête de réaliser des vidéos dans lesquelles il explose des ballons de baudruche, dont nous vous parlions déjà ici (www.techniques-ingenieur.fr/revue-du-web-24) ? Notre scientifique amateur, qui fabrique lui-même ses lasers à partir de la diode laser utilisée par un graveur 12X de Blu-Ray, s’attaque cette fois-ci à cent ballons de baudruche noirs, alignés les uns derrière les autres, chaque ballon étant lesté dans un verre d’eau pour le maintenir verticalement, bien en ligne et limiter au maximum ses mouvements.

La couleur des ballons n’est pas anodine : la couleur noire arrête et absorbe l’énergie du rayon laser, les ballons noirs chauffent alors très vite avant d’exploser, comme nous le montre la vidéo tournée à la « Crèmerie de Paris », un showroom situé au centre de la capitale. Une fois soumis au feu du laser, les ballons ne font pas le poids et explosent les uns après les autres, dans un vacarme qui serait plus digne d’un quatorze juillet ou d’un nouvel an chinois que d’une expérience scientifique.

Il y a plus d’un an, Scott A. Stevenson établissait déjà le record du nombre de ballons explosés les uns à la suite des autres avec un laser, toujours à la « Crèmerie de Paris », dans une installation similaire mais cette fois-ci avec cent ballons de couleur rouge. Les ballons rouges mettent plus de temps à exploser que les ballons noirs car ils chauffent plus lentement que les noirs, le pigment rouge n’absorbant pas toute la lumière du laser et en renvoyant une partie.

Le gadget (inutile ?) de la semaine : le vélo volant

Ce n’est un mystère pour personne : les automobilistes et les cyclistes ont souvent bien du mal à s’entendre lorsqu’il s’agit de partager un terrain de jeu commun – oui, la route – chacun des deux groupes pestant contre les comportements dangereux et les incivilités de l’autre groupe. La séparation semblerait être la solution, puisque l’éducation ou le bien-vivre ensemble n’ont pas l’air de porter leurs fruits. Les pistes cyclables ? Non, mieux : faire voler les vélos, et se défaire en un coup de pouce des embouteillages sans avoir à se faufiler.

Pour conclure notre quarante-sixième revue du web en beauté, allons faire un tour du côté de la République Tchèque, d’où nous vient cette semaine notre gadget (inutile ?) hebdomadaire, le vélo volant. Fruit des efforts communs de trois entreprises tchèques, le vélo volant (baptisé dans un premier temps FBike) est un vélo électrique équipé de six hélices qui lui permettent de s’arracher au plancher des vaches pendant quelques minutes, plus ou moins laborieusement. Actuellement en cours de développement, le deux-roues volant n’est pas encore piloté par le « cycliste » en personne, mais est contrôlé à distance par une équipe d’ingénieurs, qui tablent également sur une rapide évolution des batteries et de leur technologie pour rendre leur invention commercialisable.

« Puisque la capacité des batteries double environ tous les dix ans, on peut s’attendre à ce que dans le futur la capacité soit suffisante pour une utilisation sportive, touristique ou équivalente de notre vélo » explique sans se démonter Milan Duchek, directeur technique de Duratec Bicycles. Leur bébé est pour l’instant incapable de voler plus de cinq minutes, avant que la batterie ne se décharge complètement.

Ayant l’allure d’une petite mobylette, le deux-roues tchèque dispose donc de six hélices : deux couples d’hélices contrarotatives positionnées horizontalement à l’avant et à l’arrière du bolide, de plus d’un mètre de diamètre, et de deux hélices latérales plus petites, pour une largeur totale de près de deux mètres cinquante. Et c’est là, entre autres, où le bât blesse : l’intérêt somme toute très relatif de se retrouver avec un vélo trop peu maniable – trop large pour se faufiler dans la circulation, pour un poids flirtant avec les… cent kilos – dont l’autonomie en vol ne dépasse pas les cinq minutes et pour le moment piloté à distance. Il convient de laisser les ingénieurs tchèques développer leur poulain, encore au stade de prototype, mais celui-ci n’a finalement pas grand-chose pour lui.

Et n’oublions pas que les vélos ne vont pas pouvoir se défaire aussi facilement des voitures… car les voitures pourraient elles aussi se mettre à voler bientôt comme nous vous en parlions déjà ici (www.techniques-ingenieur.fr/la-premiere-voiture-volante-commercialisee-fin-2011).

Bonus : « Space Oddity » dans l’espace

Retrouvons notre cher Chris Hadfield pour le bonus de cette revue du web, avec sa version du tube de David Bowie, « Space Oddity », enregistrée le 12 mai dernier à bord de la Station Spatiale Internationale. La vidéo, publiée juste après qu’il ait cédé le commandement de la Station, totalise plus de seize millions de vues sur YouTube, et vaut aussi bien pour son interprétation que pour son clip qui met en scène notre musicien de l’espace, avec notamment de superbes images de la Terre vue depuis l’ISS.

La guitare utilisée par Hadfield a été spécialement conçue pour lui par le luthier canadien Larrivée. Elle n’a en soi rien de bien particulier, mis à part le fait qu’elle présente une caisse de résonnance plus petite que la normale, la place étant ô combien précieuse à bord de l’ISS. L’astronaute canadien explique avec humour dans une autre vidéo qu’il n’est plus nécessaire d’attacher sa guitare dans l’espace, mais également qu’un léger temps d’adaptation est nécessaire pour pouvoir jouer sans gravité, notamment pour ne pas rater les frettes avec la main gauche dont l’équilibre se trouve chamboulé.

 

Par Moonzur Rahman

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